dimanche 30 septembre 2012

Ce que le jour doit à la nuit.



« Ce que le jour doit à la nuit »
Adaptation au cinéma du libre écrit par Yasmina Khadra en 2008. L'action se déroule en Algérie de 1930 à 1960.
Younès n’a que neuf ans lorsque son père, paysan ruiné par un spéculateur peu scrupuleux, perd ses terres et est contraint de quitter le fief de ses ancêtres pour s’installer à Oran.
La famille s’installe dans un taudis et le père a beaucoup de mal à trouver du travail pour faire vivre sa famille.
Il doit se résoudre à confier Younès à son frère, pharmacien et à sa femme française.
Le climat politique et les soupçons portés sur son oncle les conduiront dans le village de Rio Salado, une petite ville très cosmopolite, où cohabitaient toutes les communautés : Arabes, Juifs, Français, Espagnols...

L’enfant va grandir dans une famille aimante et rebaptisé Jonas, il évolue parmi de jeunes colons. Une profonde et belle amitié va naître dans ce groupe  d’adolescents privilégiés que, ni la seconde guerre mondiale, ni  les convulsions d’un nationalisme algérien, ne viennent troubler.
La belle et solitaire Mme Cazenave ne va pas rester insensible à la beauté et à la naïveté de Younès et  va tout faire pour l’attirer dans son lit.
Une histoire qui se terminera aussi vite qu’elle a commencé et Younès se verra vite congédié par cette « mante religieuse » !
Emilie, belle jeune fille, arrive à Rio Salado et Younès en tombe éperdument amoureux. Lorsqu’il découvre qu’elle est la fille de Mme Cazenave, Younès est profondément troublé.
 Malgré cette passion partagée Younès ne trahira pas le serment fait à cette femme de rester loin de sa fille. Le respect pour la parole donnée, mettra  en péril l’amour déchirant qu’il a pour Émilie.
On ne peut rester de marbre devant cette belle mais déchirante histoire d'amour impossible avec comme toile de fond la Guerre d'Algérie.



« Si tu veux t’acheminer vers la paix définitive, souris au destin qui te frappe et ne frappe personne... »

lundi 24 septembre 2012

Prisonniers de l'indifférence !



Dans la région de Tindouf (Sud-Ouest algérien), les derniers prisonniers marocains - 404 anciens militaires - ont recouvré leur liberté ce jeudi 18 août 2005 après, pour certains, plus de 20 ans de réclusion.
Depuis près d’un quart de siècle, voire plus, ils ont été incarcérés dans les geôles du Front Polisario en territoire algérien ( l’Algérie soutient le mouvement ), en plein désert du Sahara où les conditions climatiques sont extrêmes.
Ces hommes ont subi brutalité, tortures, travaux forcés contre toutes les lois de la guerre.
Ils conservent des stigmates épouvantables des tortures qui leur ont été infligées.

Plusieurs dizaines d’entre eux ont disparu dans ces geôles infâmes. Pour les malheureux qui sont revenus, une si longue absence ( jusqu’à 32 ans) les a fait considérer pour morts par leur pays et dans certains cas, leur famille !
La vie s’est déroulée sans eux et aujourd’hui, pauvres, malades, psychologiquement atteints, ils sont abandonnés à leur triste sort.

Chose impensable, pour obliger le Maroc à les regarder en face (société civile et autorités), ils ont installé un misérable village de carton en plein cœur de la capitale : Rabat !
Ils y sont restés 290 jours avant que la police ne disperse ce fragile et émouvant village.
Ces militaires, faits prisonniers pendant la guerre des sables entre Algérie et Maroc en 1975, viennent à peine d’être libérés en 2005 et 2007 et ont été mis à la retraite avec le grade qu’ils avaient 32 ans auparavant, c'est-à-dire, sans grade !
La plupart doivent survivre avec des retraites de moins de 200 euros.

Aujourd’hui, unis comme une véritable boule humaine cimentée par les souffrances qu’ils ont subies, ils attendent une reconnaissance du pays qui doit passer par une justice au niveau de leurs droits.
Leur histoire est tellement douloureuse, incroyable, hors normes, ils ont été les plus vieux prisonniers du monde, que le seul exutoire de ces malheureux est de continuer à tourner dans une ronde sans fin jusqu’à ce que le monde sache tout ce qu’ils ont enduré !

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