vendredi 29 novembre 2013

"Au risque de me perdre" aux éditions 999


                          « Mon corps est un jardin, ma volonté est son jardinier » William Shakespeare


Je lui dis alors :
«Pourquoi ?  Dis-moi pourquoi ? Que faisais-tu tous ces jours devant l'écran de l'ordinateur ? Tu y es restée durant des semaines, tu ne sortais jamais, tu y passais, sept heures, huit heures, et, tu ne disais jamais ce que tu faisais. Pourquoi ?
- Un jour, tu sauras.
- Pourquoi un jour ? Pourquoi pas maintenant ?
- Je ne sais pas. Ce n'est peut être pas le moment. Pas envie de parler, de raconter, d'expliquer. L'histoire est douloureuse. La plaie ne s'est pas encore refermée.
- Justement, si elle est douloureuse, il faut que tu en parles.
- Tu crois ? »
Elle fait la moue, plisse ses sourcils, et comme toujours, quand elle s'interroge, elle repousse d'un geste brusque cette frange trop longue et tire sur cet « accroche cœur » qui l'agace !
«  Tu penses que c'est le moment ? » Insiste-t-elle pour se persuader peut être.
«  Pourquoi pas ? Tu dis toujours que lorsqu'il y a un problème, il faut en parler, il faut une oreille qui t'écoute. Je suis là. Parles moi !
- Peut être. Alors, je vais essayer de te raconter. Pour que les gens apprennent ce qui se passe ailleurs, pour qu'ils comprennent que des choses doivent changer. Pour toi, pour eux, je vais essayer. »
Je crois que c'est le moment. Doucement, sans faire de bruit, je vais chercher le magnétophone que j'avais préparé depuis longtemps, et, je vais la laisser défiler ses souvenirs, parler, vider son sac parce que je sais qu'il le faut…. pour elle, pour eux, il le faut aujourd’hui.

Julie, cette fine silhouette aux cheveux blonds et yeux bleus, c'est Gaby à vingt ans, avec ses illusions, ses rêves, ses désirs de bouleverser le monde. Gaby, c'est Julie, rêves et illusions en moins mais, avec le prénom qui lui aurait convenu, qu'elle aurait désiré et qui lui allait si bien. avec ce côté facétieux et joyeux ! ..
Gaby va à travers ce « flashback » révéler à Julie ce que sont devenus ses rêves. Ce que la vie et les hommes en ont fait !
La Julie enthousiaste va découvrir la Gaby désabusée !
Pour découvrir le livre et le télécharger gratuitement, cliquez sur le lien suivant  :  "Au risque de me perdre")





dimanche 17 novembre 2013

Une page de l'histoire d'Albi : le cimetière oublié de l'hôpital d'Albi.




Ce samedi matin 18 novembre, nous étions un bon groupe AVF (Accueil des Villes Françaises) à nous retrouver, malgré le froid,  devant le monument aux morts afin de marcher dans les pas de Francis Carrade , membre de l'association pour la sauvegarde du vieil Alby, accompagné de Gérard Alquier, professeur retraité d'histoire qui terminera sa carrière au lycée Lapérouse.
Nous allions faire une promenade dans le cimetière de l’hôpital d’Albi, connu de bien peu d’Albigeois.

Planté d’ifs et de cyprès, face à la cathédrale Ste Cécile, le terrain sera acheté par la ville d’Albi à l’Evêché en 1772. Après la révolution, le cimetière est abandonné par la mairie et l’hôpital en assurera l’entretien.
En 1827, le cimetière des Planques  est créé et celui de l’hôpital totalement abandonné par la municipalité.
Parmi les 306 tombes, une trentaine seulement sont entretenues et 136 sont en très mauvais état : dalles cassées, ouvertures béants, inscriptions illisibles…..
Des indigents décédés à l’hospice reposent là mais, également des descendants de familles illustres  qui ont voulu se mêler aux pauvres.
C’est avec passion et beaucoup d’humour que F.Carrade et G.Alquier vont nous conter la vie de quelques-uns de  ceux qui reposent là.

Parmi eux :
-         L’architecte Jean-François Mariès (une rue porte son nom) y repose depuis 1851. Il n’hésitera pas à écrire au Ministre de l’intérieur Rolland en 1792 pour sauver la cathédrale dont le chœur devait être démoli et les fresques recouvertes de badigeon. Quand on évoque cette période de la révolution, on se souvient que de nombreuses des têtes sont tombées pour bien peu ! J.F  Mariès a eu un sacré courage en se faisant , dans cet époque troublée, le défenseur d’un édifice religieux !
 -          Charles de Toulouse Lautrec et son épouse.  Il était l’oncle du peintre célèbre.  Charles était un homme généreux et pieux. Il vivait à l’Hôtel du Bosc et en avait fait un centre de charité pour aider les plus démunis auprès desquels il dort aujourd’hui.
 -      Les religieuses de l’ordre de la Charité de St Vincent de Paul qui soignaient bénévolement les malades, les enfants abandonnés
-          Monseigneur Charles Brault, premier archevèque d’Albi.
-          Marc Antoine Schoelcher, frère ainé de l’abolitionniste de l’esclavage, Victor Schoelcher.
-          Et, bien d’autres familles célèbres : Famille Séré de Rivières, Monseigneur Gualy,  Famille de Rosières……ect.


Si cela vous intéresse, allez donc à la Maison du Vieil Alby faire l’achat du petit fascicule écrit par Francis Carrade : « Le « Cimentèri Viélh » de l’hôpital d’Albi.

Aujourd’hui, l’association du Vieil Alby se bat pour la conservation de ce vieux cimetière.
Qu’il ne meure pas oublié de tous mais, qu’il devienne un lieu de promenade et de méditation face à la majestueuse cathédrale Ste Cécile.

Merci à F.Carrade et G.Alquier de nous avoir guidé dans cette promenade émouvante.
« Comme au creux du rocher vole l'humble colombe,
Cherchant la goutte d'eau qui tombe avant le jour,
Mon esprit altéré, dans l'ombre de la tombe,
Va boire un peu de foi, d'espérance et d'amour ! »(Victor Hugo )


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