lundi 9 novembre 2020


 

L'Hirondelle et les petits Oiseaux

Une hirondelle en ses voyages
Avait beaucoup apprisQuiconque a beaucoup vu
Peut avoir beaucoup retenu.
Celle-ci prévoyait jusqu'aux moindres orages,
Et devant qu'ils fussent éclos,
Les annonçait aux matelots.
Il arriva qu'au temps que la chanvre se sème,
Elle vit un manant en couvrir maints sillons.
" Ceci ne me plaît pas, dit-elle aux oisillons :
Je vous plains ; car pour moi, dans ce péril extrême,
Je saurai m'éloigner, ou vivre en quelque coin.
Voyez-vous cette main qui par les airs chemine ?
Un jour viendra, qui n'est pas loin,
Que ce qu'elle répand sera votre ruine.
De là naîtront engins à vous envelopper,
Et lacets pour vous attraper,
Enfin mainte et mainte machine
Qui causera dans la saison
Votre mort ou votre prison :
Gare la cage ou le chaudron !
C'est pourquoi, leur dit l'hirondelle,
Mangez ce grain ; et croyez-moi. "
Les oiseaux se moquèrent d'elle :
Ils trouvaient aux champs trop de quoi.
Quand la chènevière fut verte,
L'hirondelle leur dit : " Arrachez brin à brin
Ce qu'a produit ce maudit grain,
Ou soyez sûrs de votre perte.
- Prophète de malheurbabillardedit-on,
Le bel emploi que tu nous donnes !
Il nous faudrait mille personnes
Pour éplucher tout ce canton. "
La chanvre étant tout à faire crue,
L'hirondelle ajouta : " Ceci ne va pas bien ;
Mauvaise graine est tôt venue.
Mais puisque jusqu'ici l'on ne m'a crue en rien,
Dès que vous verrez que la terre
Sera couverte, et qu'à leurs blés
Les gens n'étant plus occupés
Feront aux oisillons la guerre ;
Quand reginglettes et réseaux
Attraperont petits oiseaux,
Ne volez plus de place en place,
Demeurez au logis, ou changez de climat :
Imitez le canard, la grue, et la bécasse.
Mais vous n'êtes pas en état
De passercomme nous, les déserts et les ondes,
Ni d'aller chercher d'autres mondes ;
C'est pourquoi vous n'avez qu'un parti qui soit sûr,
C'est de vous renfermer aux trous de quelque mur. "
Les oisillons, las de l'entendre,
Se mirent à jaser aussi confusément
Que faisaient les Troyens quand la pauvre Cassandre
Ouvrait la bouche seulement.
Il en prit aux uns comme aux autres :
Maint oisillon se vit esclave retenu.

Nous n'écoutons d'instincts que ceux qui sont les nôtres,
Et ne croyons le mal que quand il est venu.

Poèmes de Jean de La Fontaine


dimanche 1 septembre 2019

Merveilleux Pérou


Le 13 mai je prends donc l’avion pour Lima ! Nora, l’amie péruvienne,  nous attendra à l’aéroport !
Le voyage est long mais se passe dans des conditions normales. Je ne souffre pas, et, au vu de de ce rendez-vous fin juillet, je ne vois pas pourquoi je inquiéterais ! Je vais donc  vivre ce voyage sans aucune appréhension !
Nora  nous accueille avec une banderole : « bienvenue au Pérou ! ».
Le trajet de l’aéroport à la maison de Nora est long mais cela nous permet de découvrir ce beau pays ! Lima me semble très polluée !
Mais pour l’instant, repos après un si long voyage !
Principal centre culturel du Pérou et l'un des plus importants en Amérique du Sud, Lima est aussi l'une des villes les plus polluées d’Amérique Latine. La ville a été fondée par Francisco Pizarro le 18 janvier 1535, sous le nom de « Cité des rois ». Presque tous les monuments importants se trouvent dans le centre historique. Dans le Centro, la Plaza de Armas (ou Plaza Mayor), est le cœur de la ville. Depuis l’explosion démographique, vers la fin du XIXème siècle, les classes aisées ont « migré » vers l’océan Pacifique,  créant ainsi le quartier de Miraflores. Incontournable également, le quartier Barranco qui était autrefois le quartier des artistes, un quartier où il fait bon vivre, loin de la tumultueuse Lima ! Et, bien sûr, il ne faut surtout pas rater les pont des Amoureux ou pont des soupirs. Pour que votre vœu soit exaucée, il est important de parcourir la longueur du pont sans respirer. Par précaution, je me boucherai le nez !
Nous resterons peu de temps à Lima et très vite nous prendrons l’avion pour Cuzco. Magnifique Cuzco qui a conquis mon cœur et, si je devais vivre au Pérou, c’est à Cuzco que je m’installerai !
Par chance, c’est la fête Qoyllurit’i, ce terme vient du quechua “quyllu rit’i”, et signifie “nieve blanca” ou “neige blanche” . C’est une  grande fête religieuse et spirituelle qui se tient chaque année dans la Vallée de Sinakara, dans la région de Cusco, résultat d’une fusion entre croyances précolombiennes et catholiques. Il a été inscrit en tant que Patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO depuis 2011.
 Nous assistons à des défilés dont les costumes ont des couleurs ravissantes.. Sa célébration comprend des danses, des spectacles, des costumes traditionnels.
La danse a une place fondamentale dans ce pèlerinage et on peut assister à une centaine de danses différentes, représentatives de chaque nation.. Selon les croyances, le Qoyllurit’i est un pèlerinage que l’on doit faire au minimum 3 fois, consécutives, dans sa vie……
Le 1er hôtel que nous avons choisi, le Inti Wazi est confortable mais nous ne pouvons y passer qu’une nuit car la fête a amené beaucoup de monde à Cuzco. Il faudra donc déménager le lendemain a Posada In. Hôtel minable ! Il y fait froid et les lames du parquet se décollent. Même les draps et serviettes sont d’une couleur douteuse ! Nous devions y revenir après notre séjour à Cuzco mais, nous avons préféré tout annuler. Hôtel à déconseiller absolument ! Des étoiles qui ont certainement été achetées et non méritées !
C’est sans regret que nous quitterons le Posada In….direction Ollantaytambo, sur le chemin du Machu Picchu. A 200m de la gare, l’hôtel Munay Tika est un hôtel très agréable avec des chambres propres et confortables. Rien à voir avec le Posada In !
Le lendemain, nous prenons le chemin de la gare. Deux compagnies assurent la liaison avec Agua Caliente, le village proche du site. J’ai été plutôt déçue par ces trains ! Je m’attendais à plus de confort mais, peut être seul le tarif maximum assure-t-il cela ? Dans notre cas, c’est un train très basique !
Arrivée à Agua Caliente ! Ce village possède des bains chauds naturels ce qui lui a donné son nom mais, désormais on l’appelle surtout Machupichu pueblo. Le site n’est accessible que depuis ce village.
En fin de matinée, nous prenons le car qui va nous conduire au Machu Pichu, ancienne cité inca du xve siècle au Pérou, perchée sur un promontoire rocheux. Machu Picchu devait être une des résidences de l’empereur Pachacútec abandonnée lors de l’effondrement de l'empire inca et avant la fin de sa construction. La ville sacrée, perchée à plus de 2400 mètres, oubliée durant des siècles, est considérée comme une œuvre maîtresse de l’architecture inca. La cité fût abandonnée après l’effondrement de l’empire Inca puis découverte par hasard en 1910 par Hiram Bingham et, depuis 1983 le site figure sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Nous avons beaucoup de chance car il fait un temps magnifique. Malgré un horrible mal de dos, je gravis les marches qui vont nous conduire au site. Et, là, vous avez le souffle coupé !
Jamais découverte par les Espagnols, la ville inca est restée ignorée du monde pendant quatre siècles, ce site inca est resté authentique.
Difficile de décrire la magie qui se dégage de ce lieu, de l'émotion que l'on ressent quand on découvre le site. Il faut le vivre !
Pas de vertiges contrairement à ce qu’on m’avait dit. Il est vrai que je mâche de la coca toute la journée ! Je ne trouve pas cela très bon mais, ma foi, si c’est efficace !
D’ailleurs, le guide nous a arrêtés pour des explications et à portée de ma main des plante
s de coca fraiche et de magnifiques daturas ! Heureusement, il nous prévient de ne pas y toucher car fraîche, la coca est dangereuse, quant à la datura appelée aussi « plante des sorcières », n’en parlons pas ! Il a arrêté mon geste de curiosité à temps !
Nous quittons avec regret ce lieu magique et repartons vers Agua Caliente et ensuite, train et car vers Cuzco. Voyage fatigant avec un dos en charpie et une journée de repos s’impose !
Pas de mots assez forts pour décrire ce que l'on peut éprouver en parcourant ce site et laissons place à l'imagination !
Mais, notre voyage n’est pas terminé et peu de temps après, nous prenons le car pour Puno et le Titicaca.
Surprise en arrivant à l’hotel Marlon’s House. La chambre est au 4ème étage, sans ascenseur bien sûr, et le sorroche ou mal des montagnes rend ma respiration difficile. Notre réservation était pour deux nuits et on nous annonce qu’il faudra changer de chambre. Suis laquée et je perds mon sang froid ! La montée est difficile. Suis déçue par ces réservations avec booking car une fois sur deux cela ne correspond en rien à ce qui était annoncé. Ce qui n’est pas précisé non plus, c’est l’absence de chauffage et, j’ai très froid ! Est-ce « le crabe » qui manifeste sa mauvaise humeur en me fatigant ainsi ?
Le lendemain, nous prendrons un bateau pour l’île de Ouros sur le Titicaca. Surprenant de voir des gens vivre ainsi mais, ils semblent heureux ! Qui a raison ? Nous, dans notre société de consommation ou eux dans cette vie simple et près de la nature ?
Un car nous conduira ensuite dans la belle ville d’Arequipa. Une visite du monastère de Santa Catalina est incontournable. Le couvent est si vaste qu’il est semblable à une petite ville avec ses rues, ses jardins, ses cloîtres et ses parcs. Construit en 1579, il a une surface de 20 462 m2. Jusqu’en 1970, Il hébergeait 450 religieuses en qui n’avaient aucun contact avec le monde extérieur. A l'époque coloniale, le cadet de la famille entrait au service de l’Église. Le monastère de Santa Catalina acceptait principalement des femmes de riches et la dot d'entrée était élevée. Les sœurs aisées avaient une cellule privée, et pouvaient être accompagnées par 4 serviteurs ou esclaves.
La visite du pape Jean Paul II en 1985 a donné aux sœurs le droit de parler et de sortir. Une très belle et émouvante visite. On ne peut qu’imaginer ces religieuses se promenant dans ces rues colorées, aux noms espagnols, un monastère semblable à une véritable petite ville !
Et, le voyage touche à sa fin…..L’avion nous ramènera à Lima pour deux jours de repos avant le grand départ vers la France !
Un merveilleux voyage qui me laissera de merveilleux souvenirs et de l'énergie pour affronter ce qui m'attend ! Je suis heureuse d’avoir pu vivre cette belle aventure !









mardi 27 août 2019

Oncopole Toulouse : premiers contacts !


Lundi 26 aout 2019.
Ce matin, contrairement à mon habitude, j’étais debout à 6h45 !
A 8h15, le VSL vient me chercher pour me conduire à l’Oncopole de Toulouse, le grand centre anti cancéreux. Je suis fébrile mais, je ne veux pas me laisser abattre ! Après une période de découragement où j’avais envie de tout laisser aller, j’ai décidé de me battre et de vivre !
Situé dans le sud de la ville, sur le site symbolique de l'explosion de l'usine AZF en 2001, l’Oncopole est devenu le grand centre de lutte contre le cancer.
Comment oublier ce 21 septembre 2001 ?
L’explosion d’un stock de nitrate d'ammonium a détruit l’usine AZF ce 21 septembre, entraînant la mort de trente et une personnes, faisant deux mille cinq cents blessés et de lourds dégâts matériels.
Le 21 septembre 2001,10 jours après les événements du 11 septembre aux Etats Unis,  à 10 h 17, un stock d’environ 300 à 400 tonnes de nitrate d'ammonium provoque une détonation entendue à plus de 80 km de Toulouse. Un séisme de magnitude 3,4 a été enregistré !
Contrairement aux souhaits des employés, le site de l’usine et ses alentours, dévastés, ont été entièrement rasés et dépollués. C’est ainsi que, soutenu par  le maire de Toulouse Philippe Douste Blazy, le projet d’un centre international de recherche sur le cancer, est accepté et l’Oncopole voit le jour !
Le 5 mai 2014, l' Oncopole accueille ses premiers patients !
J’ai rendez-vous à 9h30 et, après le mauvais accueil vécu à Albi dans le centre d’oncologie, j’ai la trouille !
L’ambulancier me conduit et je ne me préoccupe pas de trouver ma route….c’est un stress en moins !
Et, vont commencer mes premiers pas dans ce monde qui m’a toujours fait si peur, tant et si bien que j’avais du mal à prononcer ce mot : cancer ! Je disais toujours : le crabe ou l’intrus ou ce truc……
Je le compare à un intrus qui, voyant une porte ouverte va peut-être entrer par curiosité mais, s'il voit quelque chose qui l'intéresse, il va dérober ! Le crabe, en trouvant la faille qui lui permet de vivre au grand jour va surgir et, c'est d'une vie qu'il veut s'emparer ! Je vais me battre pour sauver la mienne ! Le combat est lancé et je gagnerai !
Je suis convaincue que cette faille est très souvent ouverte suite à un choc émotionnel et en parler avec des personnes qui en ont souffert me donne raison !
Le choc provoqué par la violence et l'indifférence de mon amie d'enfance que je considérais presque comme une soeur (et des "frangines" se disputent !) a été pour moi un choc violent ! C'est un peu comme si j'avais perdu une soeur.....
Suite à la découverte d’attouchements sur sa fille, elle va développer un cancer au sein avec mutilation puisque un sein sera enlevé !
Le livre du Dr Dransart fait apparaître que la plupart du temps, les cancers ne se placent pas par hasard dans telle ou telle partie du corps.
Le cancer du sein:
"Symbole de maternité et de don" ! N’est-ce pas la mère qui est touchée dans ce cas, cette mère qui a donné la vie et peut être donné le sein ?
Et, quand j’évoque ce sujet, certains témoignages me confortent dans ce qui est pour moi une certitude : le choc émotionnel est très souvent responsable de maladies !
Après le décès dans un accident de voiture de ses 2 parents, une de mes amies a déclenché à 37 ans un cancer hormonal, seins, ovaires.
Une autre après le décès de sa fille de 18 mois, a déclenché une maladie cardiaque, elle est décédée suite au rejet de la greffe de cœur à 51 ans.
Cet homme accusé de vol (à tort ou à raison) développe un cancer qui va se généraliser et l'entraîner vers la mort. Cette copine qui va assister à la dégradation physique de son père me dira combien le choc de ces accusations a entraîné la maladie, celle là même qui refuse que son attitude humiliante soit responsable de l'intrus qui s'est logé en moi.....
Me voilà donc au sein de ce lieu dédié à la recherche sur le cancer !
Pas impressionnée, pas vraiment très rassurée je remplis les formulaires habituels !
Et, me voilà en salle d’attente pour rencontrer ce nouvel oncologue !
Dans le couloir, les blouses blanches défilent. J’essaie de repérer celui qui doit me recevoir. C’est alors qu’il vient chercher un des patients. Un homme d’un certain âge aux cheveux gris, pas très grand mais, qui me parait sympa. Il vient chercher la personne alors qu’il pourrait la faire appeler ! Cela me rassure un peu….Celui que j’avais vu à Albi n’avait pas fait cela et s’il avait pu ou su, m’aurait sifflé depuis sa porte !
Une attente d’une heure….Ma nervosité va croissant et je me promène un peu dans le couloir pour calmer mes angoisses. Je m’arrête devant un tableau exposé au mur….tableau trop triste, top foncé, à mon goût, surtout pour un tel endroit ! De la couleur, de la vie, m’auraient parues préférable !
Arrêté devant l’un des tableaux, il vient vers moi, me sourit et me dit : Mme X je présume ? Et, oui, c’est moi !  Je souris à mon tour et lui dis : je n’aime pas trop ces tableaux ! Il me répond en riant : Moi non plus et je ne suis pour rien dans ce choix !
La glace est rompue, je vais alors parler et expliquer pourquoi je suis là et ne veux plus être soignée à Albi.
Je vais même le faire rire car je suis libérée et peux m’exprimer avec spontanéité et, quand je lui raconte mes premiers contacts avec ce monde de l’oncologie, il rit et me dit : c’est triste mais votre façon de raconter me fait rire !
Bien sûr, le diagnostic je le connais. Il m’explique sans m’affoler et d’ailleurs je l’ai prévenu : Dites la vérité mais sans m’affoler, j’ai vécu la violence des mots et ne l’accepte plus !
Rendez-vous est pris pour un scanner de repérage le 3 septembre et ensuite……radiothérapie ! J’ai la trouille mais, pas trop de choix ! Il faut déloger le crabe qui n’est resté que trop de temps !
La sonnette d’alarme je l’ai tirée immédiatement mais, médicalement cela n’a pas suivi car les spécialistes sont souvent débordés !
Quand on parle économie de sécurité sociale, a-t-on envisagé ce sujet ?
La lenteur des soins fait grossir la tumeur et, les soins seront plus importants et plus chers !
Il faut plus de médecins afin que les malades soient soignés plus rapidement. Depuis février, je traîne ce truc qui était petit au départ mais qui a un peu grossi au fil des jours !
Je passe ensuite dans le bureau de la secrétaire qui me rassure et par son abord sympa et par ses mots. « Vous êtes entre les mains de quelqu’un de très bien » et, je pense qu’elle a raison !
Retour à la maison. Je souffle et vais attendre le prochain rendez-vous pas vraiment rassurée mais plus confiante et surtout, plus battante ! Les 50% d’énergie détruites à Albi ne sont pas totalement retrouvées mais le moral revient à la hausse ! J'ai la chance d'avoir de vraies amies qui me comprennent et m'entourent.
J'étais dans un tel état négatif que j'avais cherché une famille d'accueil à Igor, mon chat, mon amour..... La fille d'une amie était prête à l'accueillir et j'étais rassurée sur son sort...


“Ta pensée est une étincelle miraculeuse. Tout ce que tu peux imaginer, tu peux l'obtenir, le créer, le rendre vrai.” ( Olivier Lockert)


jeudi 22 août 2019

Cancer et choc émotionnel


Cancer et choc émotionnel !

Jeudi 26 juillet 2019 : le verdict est tombé : cancer de l’anus. C’est le choc ! Je viens de recevoir un grand coup sur la tête !
100 000 pensées me passent dans la tête ! Je ne veux pas terminer ma vie comme ces amies que j’ai vu mourir, partir dans une lente agonie, le corps dévoré par ce satané crabe qui n’en finit pas de faire des dégâts ! j’ai peur, je ne veux pas souffrir, le désir me prend de me précipiter dans un aéroport  et de partir en Belgique ou en Suisse, dans n’importe quel pays qui permette de mourir dans la dignité ! L’euthanasie a toujours été mon souhait le jour où la vie n’aura plus pour moi aucun goût, et ce 26 juillet 2019 où j’apprends que j’ai un cancer, je ne désire plus vivre. Longtemps, je n’arriverai pas à prononcer ce mot : je l’appellerai : crabe ou  je le désignerai comme l’intrus qui réside en moi.
Un cancer du sein, de la gorge, de l’estomac, du pancréas ou autre, ça se dit, mais cancer de l’anus… !
Le livre du Dr Dransart fait apparaître que la plupart du temps, les cancers ne se placent pas par hasard dans telle ou telle partie du corps.
Et dans mon cas, je lis : Le  cancer du rectum et de l'anus:
"Il apparaît très souvent lorsqu'il y a un manque de reconnaissance dans le cadre du travail. Il peut y avoir un évènement ou la personne se sent diminuée, dégradée, sous-estimée."
Et je ne peux oublier ce 14 juillet ou des « soit disant » copines m’ont humiliée, jetée dehors sans ménagement et avec violence parce que je n’étais pas en accord avec ce qu’elles disaient et ai eu le tort de le dire ! j'ai pris la voiture dans un état lamentable pour faire plus de 150 kms ! Le pire est que l’une d’entre elles était une amie de jeunesse !A plusieurs reprises, je ne vois plus la route, les larmes qui voilent ma vue rendent la conduite difficile et je me suis longtemps demandé comment j’avais pu arriver chez moi entière ! J'ai eu le malheur de dire que je trouve désolant et même écoeurant tout cet argent donné à des footeux, que je n'apprécie pas que des riches tentent de gruger le fisc, j'aimerais que les riches aident les autres au lieu de partir cacher leur fric et sexuellement, les jeunes de l'âge de mon fils ne m'intéressent pas ....Je dis ce que je pense mais, ça ne plait pas !  Est ce un tort de dire ce que l'on pense ce qui n'empêche pas chacun de faire ce qu'il veut ! C'est dans la diversité que le monde avance pas dans l'uniformité !
Histoire bête mais, qui, en remuant des souvenirs d'enfance enfouis, des souvenirs humiliants, a fait émerger ce crabe qui n'attendait que ça  ! Je me revois alors....j'ai 10 ans dans un petit village du Gers. J'accompagne des amies qui se retrouvent chez une autre et, là, j'entends : "Toi, tu ne viens pas, ma mère ne te veut pas" ! Je ne comprends pas. Est ce parce que ma situation familiale n'est pas dans les normes ? A l'époque ne pas vivre avec son père et sa mère n'était pas chose acceptée et à plus forte raison dans un village ! Avoir un "beau père" n'était pas classique et je n'étais pas facile avec lui ! De là où il est, qu'il me pardonne car il méritait de l'amour et je sais que là où il est aujourd'hui l'amour envahit son coeur. Il le mérite tant ! Ces mots là de rejet sont violents tout comme ce geste de cette femme qui me pousse dehors sans ménagement, sans aucune compassion et je pense qu'elle n'en éprouve même pas des regrets ! Je ne comprends pas pourquoi aller jouer avec mes copines m'était interdit et les larmes aux yeux, j'ai traîné un moment avant de rentrer chez moi et comme toujours, je n'ai rien dit à ma mère craignant sûrement le scandale !
Depuis ce fameux 14 juillet tout va à vau l’eau ! Le cholestérol s’excite, tantôt en haut, tantôt en bas, un traitement s’impose ! Les vertiges s’accentuent et je termine l’année avec une forte température. Manque de chance, mon médecin a lui aussi des soucis de santé et je me retrouve entre les mains de remplaçantes. Heureusement, j’obtiens un rendez-vous avec son associé et commence alors la valse des antibiotiques qui s’attaquent à cette température qui refuse de baisser. Après plusieurs jours je pense enfin voir la fin de mes soucis ! Mais ce n’était pas la fin mais le début !
Fin janvier, je découvre en me douchant une boule à l’anus et il faudra attendre fin juillet pour poser le diagnostic : cancer de l’anus !
Et, c’est là que les propos de D.Servan-Schreiber prennent tout leur sens !

Extrait de "Anticancer" de D.Servan-Schreiber :
"j'ai cherché un médecin qui m'inspire suffisamment confiance pour que je consente à lui livrer mon cerveau. Celui sur lequel mon choix s'est arrêté n'était peut-être pas le meilleur technicien. Mais il m'a semblé être celui qui comprenait le mieux qui j'étais, ce que j'avais vécu...."
Moi aussi, j’aurais aimé être entre les mains d’un radiothérapeute qui me comprenne mais, rien de cela et je suis sortie de ce rendez-vous « cassée » ! Aucune humanité, pas un mot de soutien, des images dégradantes de ces rayons ! Ce seul mot "rayon" me renvoie l'image d'un postérieur brûlé, d'un arrière train mutilé, de douleurs horribles ...L'horreur ! Mon médecin me verra arriver le lendemain totalement lessivée et sans aucune énergie ! Je ne veux surtout pas revoir cet homme sinon, je vais exploser !
Comment est-ce possible que dans ce monde de la cancérologie, de tels médecins se conduisent ainsi ?
Pour moi, un bon médecin doit être un bon technicien pour 50% et posséder ces 50% d’humain !
Ceux qui ne sont que de bons techniciens doivent partir dans la recherche ! Les éprouvettes n’ont pas d’âme !
Aujourd’hui je ne sais encore ce que je vais faire mais, ce dont je suis sûre est que je ne veux plus être en contact avec un tel personnage qui a tué en moi ces 50% qui boostent le moral !
Je suis persuadée, et j’en ai souvent eu confirmation en parlant autour de moi, qu'un choc émotionnel peut réveiller ce crabe qui dort en chacun de nous et qui attend la faille pour surgir !

Maintenant, plus le choix, enfin, on a toujours le choix mais, dans ce cas, c’est plutôt réduit : laisser faire la machine ou se soigner. Dans le premier cas, c’est la mort à plus ou moins brève échéance et dans le deuxième cas c’est l’espoir de guérir mais....à quel prix !

A moi de voir......J'ai le choix !
Soyons prudents avec les mots et les actes qui peuvent blesser et ouvrir la porte à des maux ! Respectons les autres et leur sensibilité !


dimanche 10 septembre 2017

Les jardins de Martel

Jardins de Martel :
A quelques kms d’Albi et de Toulouse, les jardins de Martel à Giroussens sont une pure merveille.
Un jardin magnifique
à découvrir. Des nénuphars, des lotus, des sculptures, de merveilleux espaces. Tout est ici pensé par des amoureux des jardins pour offrir aux visiteurs un jardin féerique et enchanteur.
Ce parc floral est l'oeuvre d'une famille passionnée par les jardins et a été ouvert au public en 1994. C'est une visite fabuleuse au cours de laquelle on peut admirer une variété incroyable de fleurs et d'arbres qui feront le régal des photographes ! La serre exotique permet de découvrir nombreux nénuphars tropicaux et daturas aux couleurs chatoyantes ainsi qu’une mini-ferme qui présente environ 150 animaux en semi-liberté.
Ce lieu est une merveille, un véritable enchantement.
A la période où j’y suis allée, les œuvres d’un sculpteur tarnais de Cordes, Pierre Treilles étaient exposées sur le parcours de cette visite.

Un petit point restauration sur place serait le bienvenu (même de type sandwicherie), car on aurait plaisir à rester et profiter des tables aménagées, or, rien n’est prévu pour les organismes mis en appétit durant cette visite (2h minimum).

Marciac (Gers)

Marciac :
Marciac est une petite commune du sud-ouest de la France, située dans le département du Gers et de la région Midi-Pyrénées et à quelques kms de Tarbes, Lourdes et nos magnifiques Pyrénées ! 


1970 : Jean-Louis Guilhaumon, professeur en lettres modernes, pose ses valises à Marciac. Dans ses bagages, il apporte avec lui ses livres d’enseignant, mais aussi un certain goût pour la musique…Venu pour peu de temps, il deviendra le maire de ce charmant village ! 
Jean-Louis Guilhaumon aime le jazz, deux musiciens réputés – le trompettiste américain Bill Coleman et le saxophoniste Guy Lafitte – habitent la région : ce sera donc du jazz pour ce premier concert, ici, à Marciac.

Jazz in Marciac est né !

D’abord consacré au jazz traditionnel il s'est ensuite concentré sur des formations de la Nouvelle-Orléans, avant de se diversifier et de devenir l'un des plus importants festivals d'Europe.
De nombreux volontaires, (près de mille pour cette quarantième édition) se réunissent chaque année à Marciac pour les concerts, pour le jazz, pour apporter leur aide dans ce merveilleux projet.

Le jazz a sauvé le petit collège de la fermeture . Jean-Louis Guilhaumon y a créé en 1993 des ateliers d' initiation au jazz, puis des classes de musique , qui ont doublé l' effectif à 230 élèves. Le festival a également développé la culture en milieu rural.
Un des projets de l’association Jazz in Marciac est par exemple d’apporter la musique jusque dans les classes maternelles : sensibiliser dès le plus jeune âge.

Pour sa 40e édition, du 28 juillet au 15 août, la manifestation gersoise a reçu en ouverture la chanteuse américaine Norah Jones et en première partie de son concert les Sœurs Labèque nous ont régalés avec le fameux Boléro de Ravel revu par leur soin avec les Percussions basques.

Ibrahim Maalouf le trompettiste franco- libanais a donné un dernier concert triomphal, avant un break de deux ans pour se consacrer à un projet différent, …..

Tous les ans, en juillet Marciac vit en harmonie avec le jazz, avec des concerts gratuits dès l’après midi sur la grande place et le soir le chapiteau reçoit de grands artistes.

Les grands noms du jazz s'y sont produits : Bill Coleman, Lionel Hampton, Dizzy Gillespie, Stan Getz, Keith Jarrett, Michel Petrucciani...
A lire - à consulter...