Souvenons nous......
Raïf Badawi est un écrivain et blogueur saoudien créateur en
2008 du site Free Saudi Liberals sur lequel il militait pour une libéralisation
morale de l'Arabie saoudite.
Il est arrêté le 17 juin 2012 aux motifs d'avoir « mis en
place un site web qui compromet la sécurité générale » et « tourné en ridicule
des figures de l'islam ». il est accusé de désobéissance à son père, de cybercrime
et d'apostasie, laquelle est passible de la peine de mort en Arabie saoudite.
La famille de Badawi, qui s'est marié en 2002 et a trois
enfants, fait l'objet de tracasseries. Son épouse, Ensaf Haidar24, et ses trois
enfants sont forcés de quitter le pays et obtiennent l'asile politique au
Québec en octobre 201325. Ils vivent actuellement à Sherbrooke.
Rejugé en appel, Raïf est condamné le 7 mai 2014 à dix ans de prison, 1 000 coups de fouet, distribués en vingt séances hebdomadaires de flagellation, une amende d'un million de ryals (266 000 dollars) et une interdiction de voyage de dix ans à l'expiration de sa peine de prison.
Depuis , le 9 janvier Raïf n’a plus subi de flagellation
mais, la justice saoudienne désire ouvrir un nouveau procès pour apostasie,
dont la condamnation entraînerait la peine capitale pour décapitation !
La pression internationale continue et s’accentue !
Margot Wallström, Ministre des Affaires étrangères en Suède a
dénoncé « les méthodes moyennageuses » de l’Arabie Saoudite.
Le monde » entier a été profondément ému par le cas
Raïf.
Il est en course pour le Prix Nobel de la Paix en 2015 et un
film retraçant le combat de sa femme est en cours de production au Canada.
Le rêve de son épouse se réalisera-t-il : «A l’annonce de sa libération et de son
retour, je pense que j’irai dormir deux jours avant à l’aéroport pour être sûre
de ne pas le rater. Ce sera le plus beau jour de ma vie !»
Dernièrement notre Président s’est rendu en Arabie Saoudite mais, est-il resté sourd au supplice de Raïf ou est-il intervenu pour sa libération ?
“Il est inconcevable que la France puisse garder ainsi le
silence sur la condamnation barbare de ce jeune blogueur, qui pourrait à tout
moment être rejugé pour apostasie et être condamné à la peine de mort, déclare
Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.
Continuons à nous mobiliser pour obtenir sa libération et signez la pétition !
« La question des droits de l’homme et de la liberté de
l’information ne doivent pas être piétinés au nom des intérêts économiques qui
lient Paris et Riyad.”