lundi 29 novembre 2010

La Maison des Adolescents.



De plus en plus de jeunes sont en souffrance.
J'ai visité aujourd'hui une MDA (maison des adolescents) qui s'efforce d'assurer le premier accueil pour les jeunes de 12 à 25 ans.
La gratuité et l'anonymat sont garantis et permettent aux jeunes en détresse de trouver là une oreille attentive à leurs problèmes.

"Les maisons des adolescents :

Depuis 2004 le gouvernement a souhaité qu’il y ait une maison des adolescents dans chaque département et en a prévu le financement dans le cadre d’un programme sur cinq ans. Les maisons des adolescents ont pour mission d’informer, conseiller, accompagner les adolescents, leurs familles et les acteurs au contact des jeunes.

Que sont les MDA ?

Les maisons des adolescents sont des lieux polyvalents où la santé est considérée à la fois dans sa dimension physique, psychique, relationnelle et sociale, éducative.
Pour ces raisons, elles travaillent en réseau avec l’ensemble des acteurs s’occupant d’adolescents sur un territoire donné.

A qui s’adressent les MDA ?

Aux adolescents

Les MDA se proposent d’apporter une réponse globale aux adolescents qui intègre ces différents aspects de leur vie.
Elles offrent aux adolescents un accueil gratuit sur

des plages horaires souples et adaptées.

Elles s’adressent donc en priorité à des adolescents en proie à des difficultés faisant que leurs familles, les professionnels et les institutions atteignent, les limites de leurs compétences. Les adolescents peuvent y

trouver une écoute, des informations, être accompagnés ou orientés en fonctions de leur demande.

A leurs familles

Les MDA s’adressent également aux parents d’adolescents. Elles ont pour mission de répondre à leur besoin d’information et d’accompagnement. Ces actions peuvent être individuelles ou collectives. Elles font des parents des partenaires privilégiés pour tout ce qui concerne la santé de leurs enfants.

Aux professionnels au contact des adolescents

Les professionnels souhaitant obtenir un avis sur un adolescent ou des conseils pour son orientation peuvent également solliciter les MDA,

Quels sont les acteurs concernés par la mise en place d’une MDA ?

Les MDA font partie d’un réseau de partenaires, ouvert sur la ville.
Ce réseau est destiné à favoriser des coopérations et des articulations entre les professionnels de santé (institutionnels et libéraux), l’Education Nationale, l’Action sociale - avec notamment les Points d’accueil écoute jeunes -, la Protection judiciaire de la jeunesse) et les collectivités locales."

Une équipe mobile composée bien souvent d'un psychologue et d'une infirmière se déplace quand besoin et appel sur les lieux de vie du jeune.

Un souhait : Que les établissements scolaires ne soient pas ignorés car, pour l'instant, ce n'est pas courant....

"L'éducation consiste à comprendre l'enfant tel qu'il est, sans lui imposer l'image de ce que nous pensons qu'il devrait être." [Jiddu Krishnamurti]


jeudi 25 novembre 2010

Pourquoi le 25 novembre ?

« Appeler les femmes "le sexe faible" est une diffamation ; c'est l'injustice de l'homme envers la femme. Si la non-violence est la loi de l'humanité, l'avenir appartient aux femmes. » [Gandhi]
« Le 17 décembre 1999, par sa résolution 54/134, l'Assemblée générale a proclamé le 25 novembre Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, et a invité les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales à organiser ce jour-là des activités conçues pour sensibiliser l'opinion au problème. Les militants en faveur des droits des femmes ont choisi en 1981 la date du 25 novembre comme journée de lutte contre la violence, en mémoire des trois soeurs Mirabal, militantes dominicaines brutalement assassinées sur les ordres du chef de l'État, Rafael Trujillo (1930-1961). »
Qui étaient les sœurs Mirabal ?
Nées dans la région de Cibas, en République dominicaine, Patricia, Minerva et Maria Teresa Mirabal ont toutes trois fait des études supérieures et obtenu un diplôme universitaire.
En 1949, alors que la famille était invitée à assister à une fête à Santiago, dans le palais du gouvernement en l’honneur du dictateur Trujillo, la beauté de Minerva séduira le dictateur qui multipliera les invitations et les avances.....
Ce sera alors le début d'un tournant tragique pour toute la famille
En 1954, Manuela rencontre Manuel Aurelio Tavares Justo dit "Manolo", étudiant en droit, et, malgré les pressions de Trujillo, elle l’épouse en novembre.
Les sœurs Mirabal appartiennent au mouvement clandestin de lutte contre la dictature en République Dominicaine et le 25 novembre 1960, alors qu’elles rendent visite à leurs maris détenus en prison, les trois sœurs sont assassinées.
Leur meurtre bouleversera la population. Un an plus tard, la dictature est renversée.
Lors de la première rencontre féministe qui eut lieu à Bogota (Colombie) en 1981 de nombreuses femmes avouent les violences qu’elles ont subi, au sein de leur famille ou hors du cercle familial (viols, coups et harcèlement sexuel), ainsi que les violences commises alors qu'elles sont incarcérées.

Les sœurs Mirabal devinrent le symbole de la résistance des femmes, aussi, il fut décidé, de faire du 25 novembre la " Journée de l’élimination de la violence à l’égard des femmes " commémorée depuis dans de nombreux pays d’Amérique Latine sous des noms aussi divers que " Journée de la non-violence à l’égard des femmes " ou " Journée de l’éradication de la violence à l’égard des femmes ".
En France, une femme meurt en moyenne tous les 2,5 jours sous les coups de violences conjugales. Le nombre de décès s’élève à 146 en 2009.
Aux Etats-Unis, une femme est battue par son partenaire toutes les 15 secondes.
En Afrique du Sud, une femme est violée toutes les 23 secondes
Au Bangladesh, près de la moitié des femmes ont subi des abus physiques de la part de leur conjoint.
Au Nigeria en 2002, des émeutes ont eu lieu à Abuja causant la mort d'une centaine de personnes et en blessant un millier. La raison de ces violences n'étaient autre que l'élection de Miss Monde qui devait avoir lieu dans la capitale fédérale. Il est certain qu'un tel spe
ctacle ne peut être que mal perçu par un pays musulman et les nigérianes subiront le poids de cette dramatique erreur du président de confession chrétienne : le président Obasanjo.
Malgré la multiplication des dispositifs mis en place par les gouvernements successifs et de nombreuses associations, les chiffres se maintiennent.
La loi du 9 juillet 2010 relative « aux violences faites spécifiquement aux femmes, aux violences au sein des couples et aux incidences de ces dernières sur les enfants » fera l’unanimité entre députés et sénateurs de la majorité et de l’opposition apportant de nouvelles réponses :
  • Création d’un délit de violences psychologiques au sein du couple existant ou passé
  • une ordonnance de protection
  • une surveillance électronique mobile des auteurs de violences au sein du couple.
Le texte des parlementaires prévoit la création d’une "ordonnance de protection des victimes" pour "protéger, en urgence, les personnes qui sont en situation de danger" et qui "interviendra donc en amont du dépôt de plainte". Elle pourra "être demandée par la victime de violences au sein de son couple, ou pour des violences commises par un ex-conjoint ou partenaire"( texte remis à la presse).
Il est également prévu la création d’un délit de mariage forcé. La procédure d’éviction du conjoint violent pourrait aussi être étendue aux couples pacsés. Le texte prévoit aussi de lutter contre les violences sexistes dans les médias, de créer un observatoire des violences faites aux femmes et de faciliter le renouvellement du titre de séjour pour les femmes étrangères victimes de violences.
Malgré les dispositifs qui existent, pourquoi les chiffres ne diminuent-ils pas ?
Qu’est-ce qui retient les femmes de dénoncer les auteurs de ces violences ?
Que faire pour prévenir ces derniers d’agir ?
Mais, une loi peut-elle agir alors que dès l’enfance l’accent est mis sur la différence des sexes et la supériorité du sexe masculin ?
Ce problème ne devrait-il pas être pris en compte dès le plus jeune âge ?
Les crédits suivront-ils cette loi ou ne va-t-elle pas comme bien d’autre tomber dans les oubliettes ?
« Chaque année dans notre centre, nous accueillons 215 personnes, mais nous refusons aussi 400 demandes d’hébergement faute de places. » Or la loi impose aussi de trouver un logement aux femmes en situation d’urgence. « Où va-t-on les mettre ? », s’interroge Paula Figueroa-Savidan, juriste au CIDFF (Centre National d’information sur les Droits des Femmes et des Familles).

lundi 22 novembre 2010

Les petits mouchoirs.



Une moto fonce dans la nuit et percute un camion…

Cet accident va bouleverser les vacances d’une bande de copains qui décident, malgré tout, de partir ensemble au bord de la mer comme chaque année abandonnant leur ami dans une chambre d’hôpital.

Ils se retrouvent au Cap Férret dans la maison de Max, hyper stressé, directeur m'as-tu-vu qui a mal vécu la déclaration d'amour de son copain Vincent...Il y a aussi Eric, dragueur invétéré, acteur de second rôle, qui ne pense qu'à lui....et, Antoine, qui vit mal sa rupture....ainsi que Marie, la globe-trotteuse, indépendante et qui ne supporte que le temps d'un moment de tendresse un homme dans son lit.....Vincent, l'ostéopathe est là, avec sa femme et son fils. Sa tendresse pour Max amène des tensions dans le groupe qui ne comprend pas mais ressent cette gêne....

Guillaume Canet campe la culpabilité, l'angoisse et l'égoïsme .

Tous se voilent la face, sur eux, et sur leurs proches. car, balancer la vérité peut fissurer une amitié ou, au contraire, s'ils traversent la tempête, la cimenter. Un constat que le cinéaste dresse avec tendresse.

Leur amitié et leurs amours seront ébranlées par ce séjour et, les "petits mouchoirs" qu'ils ont posés sur leurs secrets et leurs mensonges vont s’envoler !

Film émouvant qui conduit du rire aux larmes sans « crier gare » et, le pleurer de rire va devenir le pleurer tout court….Les larmes du comique vont céder la place à celles de la tristesse.

A voir…. et, chacun y trouvera peut être une partie de sa vie.

Personnellement, j'ai retrouvé dans Max, cet homme qui flambe parce qu'il pense que l'argent est synonyme de réussite....le portrait d'un homme de ma vie ..... et, cela m'a beaucoup amusée et attristée à la fois ... Attristée de voir combien ce besoin d' "esbroufer" et, cette soif de paraître lui ont fait oublier l'essentiel : cet ami, seul, sur son lit d'hôpital qui lutte entre la vie et la mort....

dimanche 14 novembre 2010

"Chacun pour soi !"


Dimanche 14 novembre 2010 :

Les Français apprennent sans grande surprise la nouvelle nomination de François Fillon au poste de premier ministre. Il est chargé de préparer sa nouvelle équipe .

La saga du remaniement touche à sa fin ! Borloo ?….pas Borloo….!!!!

Vendredi, le camp Borloo affichait "calme et sérénité" tandis que l’acte de candidature du Premier ministre, la veille, rassurait le camp Fillon !

Cette redistribution des rôles semble laisser les Français de marbre. Grand nombre d’entre eux jugent que le remaniement ne changera rien.

Vendredi 12 novembre : Pour la huitième fois en deux mois, les Français sont descendus dans la rue pour s’opposer une fois encore à la réforme des retraites.

Même si les mouvements de grève s’essoufflent, les Français n’oublieront pas ….

Et, si les Français savent qu’il va falloir se serrer la ceinture, qu’en est-il aujourd’hui de la réforme des députés ?

Pas de souci pour leur train de vie, même réformé, le régime restera très confortable !

Ainsi, au bout d’un mandat, un député sera encore assuré de toucher une pension de près de 1200 euros (contre 1600 euros auparavant). Au bout de cinq ans, leur retraite sera presqu’équivalente au montant de la pension moyenne touchée par les Français après 40 ans de cotisation.

Et, s’il fait un deuxième mandat, il touchera alors le double (2400 euros, au lieu de 3200 euros auparavant) ! C’est pas mal quand même après 10 ans de carrière !

Pour faire taire les critiques, l’Assemblée insiste sur le fait que le mandat moyen d’un député est de 7,5 ans. Ce qui fait tout de même une retraite moyenne de 1800 euros après 7,5 années de cotisations…Confortable !!!! C’est le moins que l’on puisse dire !

Mais, comme toujours, on ne nous dit pas tout !

Le Premier ministre, François Fillon, a annoncé en mai, la poursuite jusqu'en 2013 de la politique de non remplacement d’un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique de l’Etat. Ce qui a amené les syndicats a donner le nombre approximatif de 16 000 suppressions de postes.

Il est certain que tant de suppressions vont provoquer un manque !

Quelles solutions ont été proposées pour permettre remplacement et insuffisance dans certains établissements scolaires ?

Un courrier trouvé sur internet et des propos tenus par des collègues (syndicalistes de surcroît ) m’ont laissée interloquée !

A l'heure d'une mobilisation nationale contre la suppression de dizaines de milliers de postes d'enseignants, principalement dans le secondaire, il est proposé aux retraités de reprendre de l’activité en assurant des vacations ! En plus d’une retraite, il est donné la possibilité de faire des remplacements….Et, pendant ce temps, des jeunes « rament » pour trouver un emploi !

Une collègue professeur des écoles et bien d’autres reçoivent alors un courrier similaire de leur académie :

« Je vous informe que vous avez la possibilité, si vous le souhaitez, de reprendre une activité enseignante au sein des écoles publiques…... Cette activité, qui peut être exercée sur des suppléances de courte ou moyenne durée, est rémunérée sous forme d'heures de vacations. Elle est désormais compatible avec la condition de retraité de la fonction publique. »

Le salaire étant avantageux de surcroît, il semblerait que les premiers retraités à avoir repris du service commencerait….Et, même si les syndicats espèrent des refus, l’appât du gain est tel que bon nombre d’entre eux n’hésiteront pas et…. « chacun pour sa pomme » et….tant pis pour les jeunes !

Tant pis pour les jeunes qui ont cru qu’en descendant dans la rue, ils défendaient leur emploi futur et leur retraite !

Tant pis pour les jeunes qui ont enfreint le règlement en désertant les cours et ont fait grève !

Je rappellerai à ce propos que l’absence d’un élève en cours (grève ou pas ) est de l’absentéisme et, soumis aux mêmes règles qu’une absence ordinaire….Les parents sont avertis et l’élève doit fournir un justificatif à son retour dans l’établissement. L’élève mineur est sous la responsabilité de la famille et, si son absence n’est pas justifiée, il peut être puni. Ce qui est totalement normal !

Courrier reçu à ce jour qui peut redonner espoir :

« L'article 11 de la Constitution ayant été révisé en 2008, il y a moyen de contraindre le président de la république à un référendum sur les retraites : que ce référendum soit proposé par 1/5 des parlementaires, eux-mêmes soutenus par 1/10 des électeurs (nous).

Même si la réforme des retraites a été adoptée par le sénat et l’assemblée nationale, tout n'est pas perdu, la loi peut ne pas être appliquée. Il est encore temps de tout mettre en œuvre pour s'opposer à cette réforme des retraites. (pour en savoir plus, cliquez sur ce lien).

La fin de l'espoir est le commencement de la mort. (de Gaulle)

A lire - à consulter...