vendredi 21 décembre 2012

Renée pique son coup de gueule !



Il m’arrive le matin, alors que je suis en voiture d’écouter l’émission « ça peut vous arriver » de Julien Courbet. Les situations évoquées sont parfois hallucinantes !
Pas plus tard que jeudi 20 décembre, j’ai été effrayée en écoutant  les problèmes évoquées par une personne, veuve depuis le 12 janvier.
Elle est mise en demeure de payer les amendes du mari décédé. Bien sûr, elle prévient l’administration, envoie certificat de décès mais, mariée sous le régime de la communauté, on lui rétorque qu’elle est tenue de payer pour le mari décédé.
Situation incroyable, vu que la loi annule les condamnations pénales qui sont considérées comme  personnelles. Celles-ci  disparaissent au décès d’une personne
Les relances d’huissiers s'enchaînent, les amendes sont même majorées.
 Ils viennent jusqu'au domicile réclamer l’argent !
Il va falloir l’intervention de Julien Courbet pour régler un problème qui ne devrait même pas se poser !!!!

Dernièrement, j’ai découvert, stupéfaite la distinction faite entre la notion de présents dits d'usage et celle de dons manuels (donation d'un bien ou d'une somme d'argent sans intervention d'un notaire).
Noel, anniversaire, mariage, naissance sont des occasions de faire un cadeau mais celui-ci doit respecter certains critères.

Bien qu’il n’y ait rien de précis, le fisc s'est fixé "une règle" selon laquelle la valeur des présents d'usage ne devait pas excéder 2,5 % du revenu annuel du donateur.
Ce qui veut dire que si vous avez beaucoup vous donnerez beaucoup à votre enfant mais, si vous avez peu et même si vous empruntez pour aider vos enfants, vous risquez d’être doublement taxés !
Taxé par le fisc car si vous excédez les 2, 5 cela devient une donation avec déclaration aux impôts + frais si vous excédez la somme autorisée (tous les quinze ans, un don de 31.865 euros ) et intérêts de la banque si vous avez emprunté pour aider !
Bref….. Nous sommes toujours au « selon que vous serez puissant ou misérable » !

Je ne vous parlerai que peu des problèmes de succession mais, je vous dirai simplement….. battez-vous !

Si vous avez un doute n’hésitez pas à vous mettre en contact avec  la CNIL (commission nationale de l’informatique et des libertés) afin de solliciter la communication des informations figurant au FICOBA (accessible depuis 2011 par les particuliers en qualité d'héritiers) et concernant tous les comptes bancaires de la personne défunte. S’ils acceptent, cela vous enlèvera certains doutes….Mais, le délai de réponse est long (6 mois à un an). Mais, que cela ne vous décourage pas, vous pourrez toujours si vous découvrez certaine irrégularités prévenir le notaire ou prendre un avocat et agir au pénal !
Consultez également l’ADSN ou Fichier central des Dispositions des Dernières Volontés qui se trouve à Venelles-13107 et ainsi, moyennant une somme raisonnable vous saurez si un testament a été fait.
Et, ne désespérez pas ! J’ai le cas d’un notaire qui a découvert deux ans après avoir ouvert la succession l’existence d’un testament et, cela parce que la personne ne se laissait pas faire n'acceptant pas de signer sans ouvrir les yeux !!!! Si la personne s'était laissée manipuler, le testament tombait dans l'oubli ! Ne faites confiance en PERSONNE !
Apprenez, comme je l'ai fait que "argent" et "sentiment" ne font pas bon ménage ! Vous continuerez peut être, comme je l'ai fait, à aimer votre soeur ou frère ou autre, mais, sachez que pour l'autre, le mot "amour" n'aura plus de sens ! Seul le terme "argent" aura une résonance !!!!
Apprenez à vous défendre seul et n’hésitez pas à me mettre un message si vous désirez plus d’informations ou si vous désirez un conseil….

" L'argent, ah ! Fléau des humains ! " (Sophocle)





vendredi 12 octobre 2012

Problèmes avec notaires !


Quand je parcours les forums de discussion, je m’aperçois qu’ils sont nombreux ceux qui ont eu des problèmes avec des notaires !
Il suffit de lire :

Si vous vous heurtez à un problème n’hésitez pas à demander conseil à la Chambre des notaires de Paris qui répondra à votre question gratuitement :

Si, tout comme moi, le notaire refuse de répondre à votre question, n’hésitez pas, écrivez en recommandé au Président de la Chambre des Notaires de votre région.
Si la situation ne se résout pas, envoyez un recommandé au notaire le prévenant que devant son mutisme, vous n’avez plus d’autre solution que d’adresser une requête auprès du Procureur de la République (tribunal de votre département).
Il ne faut pas laisser la situation stagner mais, il faut réagir !
Certains hommes de loi s’enferment dans leur toute puissance….OSONS !

 « Pour qu'on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. » ( Montesquieu )


dimanche 30 septembre 2012

Ce que le jour doit à la nuit.



« Ce que le jour doit à la nuit »
Adaptation au cinéma du libre écrit par Yasmina Khadra en 2008. L'action se déroule en Algérie de 1930 à 1960.
Younès n’a que neuf ans lorsque son père, paysan ruiné par un spéculateur peu scrupuleux, perd ses terres et est contraint de quitter le fief de ses ancêtres pour s’installer à Oran.
La famille s’installe dans un taudis et le père a beaucoup de mal à trouver du travail pour faire vivre sa famille.
Il doit se résoudre à confier Younès à son frère, pharmacien et à sa femme française.
Le climat politique et les soupçons portés sur son oncle les conduiront dans le village de Rio Salado, une petite ville très cosmopolite, où cohabitaient toutes les communautés : Arabes, Juifs, Français, Espagnols...

L’enfant va grandir dans une famille aimante et rebaptisé Jonas, il évolue parmi de jeunes colons. Une profonde et belle amitié va naître dans ce groupe  d’adolescents privilégiés que, ni la seconde guerre mondiale, ni  les convulsions d’un nationalisme algérien, ne viennent troubler.
La belle et solitaire Mme Cazenave ne va pas rester insensible à la beauté et à la naïveté de Younès et  va tout faire pour l’attirer dans son lit.
Une histoire qui se terminera aussi vite qu’elle a commencé et Younès se verra vite congédié par cette « mante religieuse » !
Emilie, belle jeune fille, arrive à Rio Salado et Younès en tombe éperdument amoureux. Lorsqu’il découvre qu’elle est la fille de Mme Cazenave, Younès est profondément troublé.
 Malgré cette passion partagée Younès ne trahira pas le serment fait à cette femme de rester loin de sa fille. Le respect pour la parole donnée, mettra  en péril l’amour déchirant qu’il a pour Émilie.
On ne peut rester de marbre devant cette belle mais déchirante histoire d'amour impossible avec comme toile de fond la Guerre d'Algérie.



« Si tu veux t’acheminer vers la paix définitive, souris au destin qui te frappe et ne frappe personne... »

lundi 24 septembre 2012

Prisonniers de l'indifférence !



Dans la région de Tindouf (Sud-Ouest algérien), les derniers prisonniers marocains - 404 anciens militaires - ont recouvré leur liberté ce jeudi 18 août 2005 après, pour certains, plus de 20 ans de réclusion.
Depuis près d’un quart de siècle, voire plus, ils ont été incarcérés dans les geôles du Front Polisario en territoire algérien ( l’Algérie soutient le mouvement ), en plein désert du Sahara où les conditions climatiques sont extrêmes.
Ces hommes ont subi brutalité, tortures, travaux forcés contre toutes les lois de la guerre.
Ils conservent des stigmates épouvantables des tortures qui leur ont été infligées.

Plusieurs dizaines d’entre eux ont disparu dans ces geôles infâmes. Pour les malheureux qui sont revenus, une si longue absence ( jusqu’à 32 ans) les a fait considérer pour morts par leur pays et dans certains cas, leur famille !
La vie s’est déroulée sans eux et aujourd’hui, pauvres, malades, psychologiquement atteints, ils sont abandonnés à leur triste sort.

Chose impensable, pour obliger le Maroc à les regarder en face (société civile et autorités), ils ont installé un misérable village de carton en plein cœur de la capitale : Rabat !
Ils y sont restés 290 jours avant que la police ne disperse ce fragile et émouvant village.
Ces militaires, faits prisonniers pendant la guerre des sables entre Algérie et Maroc en 1975, viennent à peine d’être libérés en 2005 et 2007 et ont été mis à la retraite avec le grade qu’ils avaient 32 ans auparavant, c'est-à-dire, sans grade !
La plupart doivent survivre avec des retraites de moins de 200 euros.

Aujourd’hui, unis comme une véritable boule humaine cimentée par les souffrances qu’ils ont subies, ils attendent une reconnaissance du pays qui doit passer par une justice au niveau de leurs droits.
Leur histoire est tellement douloureuse, incroyable, hors normes, ils ont été les plus vieux prisonniers du monde, que le seul exutoire de ces malheureux est de continuer à tourner dans une ronde sans fin jusqu’à ce que le monde sache tout ce qu’ils ont enduré !

mercredi 27 juin 2012

L'association 100%mamans à TANGER


Située dans le quartier populaire de Bendibane au 8 rue Chahid Stitou, l’association 100%mamans, accueille dès le 8ème mois, les jeunes femmes enceintes mais non mariées. Pour la plupart, elles ont fui la famille ou ont été jetées dehors car, au Maroc, le statut de fille mère est porteur d’une mise au « ban » de la société.

Alors qu’elle travaillait dans des centres d’accueil, Claire s’est révoltée devant ces abandons d’enfant et a cherché le moyen d’éviter cela. C’est ainsi qu’en 2006 est née l’association 100%mamans.

Installée dans des locaux vétustes et insuffisants en place et matériel, l’association a depuis sa création jusqu’à ce jour reçu plus de 400 mamans en difficulté mais pourrait certainement faire mieux si elle avait plus de place car les demandes sont nombreuses.

Dès le 8ème mois de leur grossesse, les mères viennent au centre et seront prises en charge jusqu’à ce qu’elles aient accès à une certaine autonomie. Pour cela différentes formations leurs sont proposées : travail dans les crèches, dans les cuisines, femmes de service et création de bijoux.

Les enfants sont accueillis dans la crèche de 7h du matin à 21h.


Même lorsqu’elles ont trouvé un travail et quitté la crèche, les mères peuvent laisser leur enfant toute la journée.

Le problème se pose lorsque la mère travaille la nuit et que les enfants sont laissés au bon soin de voisins plus ou moins scrupuleux….

L’association s’efforce de sensibiliser les mères aux abus sexuels dont feraient l’objet leurs enfants dans ce cas de figure.

Une sensibilisation au problème du SIDA leur est également faite.

Suivis par des médecins de Tanger, service public principalement, aidés par des juristes, avocats et autres, les mamans trouvent dans le centre l’aide qui va leur permettre de garder leur enfant.

Cette association dont le but est d’éviter l’abandon et de réinsérer les mamans ne vit, en grande partie, que de la générosité de partenaires : une association espagnole, « Actin for live » groupe français et l’association AMANE(Rabat). Un financement de la commune leur est alloué.

En étroite collaboration avec les hôpitaux publics une convention est en cours avec les services de la santé. Ceci permet d’espérer qu’un jour, les pouvoirs publics porteront un regard plus ouvert et plus humain sur ce grave sujet !

Une légère avancée permet de penser cela.
L’association permet aux mamans d’avoir un accès aux droits, à la santé, à la justice et les accompagne durant tout ce trajet de vie qui est une difficile épreuve pour toutes ces femmes rejetées de la famille et de la société.
Cent pour cent mamans espère développer les parrainages et trouver des sponçors pour les aider à poursuivre cette noble tâche.

Leurs besoins sont multiples et cela va du matériel de bureau, aux couches, lait pour enfants mais aussi jeux pour la crèche et fournitures scolaires pour les enfants de six ans qui vont aller à l’école.
Dans cette crèche, une soixantaine de bambins, sont sous la surveillance d’une puéricultrice et de bénévoles mais, les locaux exigus ne permettent pas aux enfants de s’épanouir pleinement malgré la bonne volonté de toute l’équipe et la petite pièce qui sert aussi de salle de classe.
L’association compte un volet de salariés (6 je crois) et un certain nombre de bénévoles.
Les aider par les parrainages, les sponsors et tenter de récupérer du matériel qui les aiderait à mieux fonctionner….
Bravo à toute l’équipe de 100%mamans car sans des associations comme la leur, le nombre d’abandons grandirait et même si l’enfant ne bénéficie pas d’un cadre familial normal il a l’amour d’une maman !




jeudi 7 juin 2012

Le café HAFA à Tanger



Lieu mythique de Tanger, le café Hafa a été créé en 1921.
Situé à quelques centaines de mètres au nord-ouest de la Kasbah, dans la rue Mohamed Tazi, le café est simplement signalé par une inscription à la craie.
L’établissement est presque entièrement construit en plein air avec une vue sublime sur le détroit, la ville et son port…
Avec son décor austère, ses terrasses reliées par des marches inégales, ses tables en fer, ce café a gardé son authenticité et a su résister aux tentations du modernisme et au pouvoir de l’argent !
Tous les amoureux de l’âme tangéroise,  sont venus là bavarder, écrire, peindre, déguster un thé à la menthe et tirer quelques bouffées de la fameuse chicha !
Accroché à une falaise, ce véritable havre de paix a attiré de nombreuses célébrités dont les Beatles, les Rolling Stones, Jimi Hendrix, Sean Connery, William Burroughs et bien d'autres.
Dans ce lieu mythique, on ressent cette impression étrange de pouvoir communiquer avec tous ceux qui se sont assis là. Vivants et morts peuvent dialoguer en paix. 

Certains lieux ont une âme et le café Hafa est de ceux là….

L'écrivain américain Paul Bowles venait parfois déguster cet agréable thé à la menthe :
« Je retourne par contre au café Hafa. C’est sur sa terrasse que je continue à rêver. Le temps a tout transformé, sauf, cet endroit. Secret et silencieux, le café Hafa est resté comme autrefois. Génération après génération, c’est là que se retrouvent les joueurs d’échec, les poètes, les écrivains, les artistes. Et, installés sur les vieilles nattes de paille, ils s’abandonnent encore aux douces illusions du kif. » (Extrait de la ville des mille et une lumières)


mardi 29 mai 2012

"Le Prénom"


Un simple diner à Paris qui tourne mal !
Tiré d’une pièce de théâtre de de Mathieu Delaporte et Alexandre de la Pattelière,  « le Prénom » met en scène Vincent (Patrick Bruel) qui va être père pour la première fois.
Invité à dîner chez Élisabeth et Pierre, sa soeur et son beau-frère, il y retrouve Claude , un ami d'enfance, aussi, en attendant l’arrivée d’Anna, la future maman, on le presse de questions.
Quel sera le prénom du futur bébé ? Sa réponse plonge la famille dans la stupéfaction !
Et la critique de l’Express dépeint fort bien l’atmosphère qui règne lors de ce repas :
« Ce ping-pong verbal riche, vache et drôle sur le curieux prénom qu'a choisi un futur papa pour son fils est un vrai délice, porté par une brochette d'acteurs remontés comme des pendules (dont l'incroyable Valérie Benguigui qui confirme encore une fois tout le bien qu'on pense d'elle). Jamais le rythme ne faiblit, jamais les idées ne manquent, jamais le huis clos ne devient pesant. « 
Un moment  entre amis qui aurait pu être agréable dérape et révèle les penchants et secrets inavoués des différents invités.
A la fois émouvant et drôle, ce film ne laisse pas une minute de répit …
Le prénom d’un enfant risque de conditionner  toute sa vie. Il serait grand temps que les parents en prennent conscience au lieu de se faire bêtement plaisir et cessent de donner à leurs enfants des prénoms ridicules et  qui ne peuvent qu’amener les quolibets des autres enfants …
Le prénom peut être donné par jeu ou par vengeance ou pour tout autre raison mais, jamais en pensant à l’enfant qui va devoir le porter pour le restant de ses jours !
Aura-t-il un jour le courage de demander au tribunal de le débarrasser de ce lourd fardeau, le débarrasser d’une histoire qui n’est pas la sienne ?

dimanche 20 mai 2012

L'espoir ! Nouveau ministre de l'Education Nationale !


18 mai 2007, X. Darcos devient Ministre de l'Education Nationale dans le gouvernement François Fillon et le 23 juin 2009 voit son départ vers le Ministère du Travail...

Xavier Darcos, l’homme aux multiples facettes, s'efforçant à son arrivée d'amadouer enseignants, élèves, parents et syndicats, puis imposant ses réformes coûte que coûte et enfin, secoué par grèves et échecs, il quittera ce Ministère tel un «  soldat sacrifié »!
Dès son arrivée en 2007, il se présente comme l'ami du corps enseignant et va engager un bras de force avec Bercy afin de limiter le nombre de suppressions de postes.
Respectueux à l'égard des syndicats, il souligne à plusieurs reprises qu'ils sont, tout comme lui, des « défenseurs de l'école de la République » et ceux ci reconnaissent qu'il s'est efforcé de limiter les dégâts.
Le terme « concertation » est le maître mot de toutes ses réformes !
Il émet le désir de supprimer les cours du samedi matin. Dès septembre 2008, cette réforme est mise en place et dans l'ensemble bien accueilli.
Un rapport appelé « livre vert » laisse espérer que le milieu enseignant a enfin, un Ministre qui les comprend et avec lequel ils pourront enfin….communiquer !
Ce rapport comporte principalement un état des lieux mettant en évidence les conditions de l'évolution du métier et devrait être soumis à la réflexion gouvernementale par la suite
« Le temps de la décision sera celui du livre blanc qui rassemblera les propositions du gouvernement pour faire avancer la condition enseignante » ( Xavier Darcos)
Ce livre vert a fédéré bien des espoirs de reconnaissance du métier d'enseignant.... Il reste à souhaiter qu'un autre ministre mettra en application de telles idées.
Mais, le Xavier Darcos de 2008 est devenu tout autre. Que lui est-il arrivé ? A-t-il subi des pressions ? Lui a-t-on reproché d'être trop sympa ?
La deuxième période commence dès février 2008.
Alors qu'il n'évoquait que des ajustements, le voilà décidé à lancer de nouveaux programmes dans l’école primaire ! Il va jusqu'à prétendre qu'il n'est nul besoin de diplômes pour changer des couches, s’attirant ainsi les foudres de l ‘enseignement primaire !
La classe de maternelle va-t-elle disparaître ?

Le primaire ouvre la voie des hostilités tandis que le secondaire assiste désarmé à des suppressions de postes !
Le personnage qui s’affirme désormais est le réformateur que rien n’arrête ! Il fonce, sourd aux désirs des enseignants et la concertation… il la fait seul !
Il diminue les réseaux d'aide aux élèves en difficulté (RASED) dans le primaire et émet le projet de supprimer les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM).
Le ton avec les syndicats se durcit !
Les mouvements de grèves commencent dès septembre 2008 et vont se multiplier durant toute l'année scolaire 2008-2009...
Lors du mouvement de protestation de novembre 2008, il se permet de dire que "les enseignants n’ont pas les syndicats qu’ils méritent »
Ce revirement ressemble fort à une déclaration de guerre !
Le ministre annonce une réforme des lycées pour septembre 2009. En novembre 2008, les lycéens manifestent contre la réforme en préparation. Le 15 décembre, devant le mouvement de grogne qui s'amplifie, la réforme est reportée, puis retirée.
Mais, il poursuit son travail de sape et annonce la suppression de treize mille cinq cents postes à la rentrée 2009 !
Là, c'est l'apothéose !
Il continue à se saborder et .....c’est la troisième période….. le début de la fin !
Grillé, il apparaît alors comme le « soldat sacrifié » !
"Cette politique d'appauvrissement, "ce sera votre Vietnam", lui a lancé le socialiste Jack Lang.
Mais, le primaire et le secondaire ne sont pas seuls à s'agiter. Les facs bougent elles aussi !
Les enseignants-chercheurs face aux mesures annoncées par Valérie Pécresse, Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, désertent les amphithéâtres.
Les étudiants, eux, envahissent les amphis et se réunissent en assemblées générales.
Les mouvements d’enseignants-chercheurs mobilisés contre la réforme de leur statut se manifestent sous des formes diverses : rétention de notes, grève, réunion d’explication devant les étudiants...
La loi LRU (Libertés et Responsabilités des Universités) de décembre 2007 sur l’autonomie des universités  donne de plus en plus de pouvoir au président des universités et déclenche la grève des enseignants chercheurs. Ils tentent de mobiliser les administratifs qui ne suivent pas vraiment parce qu'ils considèrent ce mouvement trop corporatiste mais, ils entraînent les étudiants conscients que cette réforme risque de soumettre l'université aux nécessités économiques et politiques.

Nicolas Sarkosy en février 2006 avait dit en plaisantant : « L'autre jour je m'amusais, on s'amuse comme on peut, à regarder le programme du concours d'attaché d'administration. Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d'interroger les concurrents sur « La Princesse de Clèves ». Je ne sais pas si cela vous est souvent arrivé de demander à la guichetière ce qu'elle pensait de « La Princesse de Clèves....Imaginez un peu le spectacle ! »
« Par ces mots, Nicolas Sarkosy a fait la promotion de la Princesse de Clèves » titrera par la suite le journal « Le Monde » !
Par réaction à ces paroles, des lectures publiques de ce roman sont organisées dans les rues et les squares des grandes villes. Même dit sur le ton de la plaisanterie, cela est apparu choquant de la part d'un ministre, futur Président. C'est en effet une des tâches de l'école de faire découvrir la culture. Par ailleurs, on peut s’interroger sur le rapport qu’il fait entre attaché d’administration et « guichetier »!
Le remaniement de juin 2009 voit le départ de Xavier Darcos, nommé ministre du Travail et l’arrivée de Luc-Marie Chatel... Valérie Pécresse conserve ses attributions.

A 45 ans, Luc Chatel se voit confier la lourde tâche de Ministre de l'Education Nationale.
De par sa formation, et son expérience de parlementaire puis de Secrétaire d'État, on pourrait espérer un changement de cap.
Mais ce qui inquiète est qu'il se définisse comme un libéral, considérant que la concurrence est le meilleur moyen de rendre l'économie florissante. Peut-on penser « concurrence » lorsqu'on parle « enseignement » ? Il est à espérer qu'il saura faire la distinction !
Les enseignants ont tendance à espérer qu'il leur faudrait un enseignant qui connaisse bien le métier.
Hélas ! l'expérience a prouvé qu'ils n'étaient pas aussi près des réalités qu’ils le pensaient. Entre le "dégraisseur de mammouths" et "le changeur de couches"on peut s'interroger.
 Le renouvellement ministériel a eu lieu à la période du bac. Deux sujets de philo ne peuvent qu’interpeller :
« Que gagne t-on à échanger ? » (série ES)
Avec ce changement de ministre, ce sujet est vraiment à l’ordre du jour ! Le gain de l’échange, nous ne le connaîtrons que plus tard mais, le changement génère souvent l’espoir…
Sujet de la série S qui porte sur les notions d'absurde et d'impossible.... 

Ce sujet a amené bien des personnes non-candidates au BAC à s'interroger.
« Ces désirs sont-ils du domaine de l'impossible ? »
-Un ministre à l’écoute des profs, des élèves, de toutes ces personnes qui sont sous ses ordres…
-Un ministre qui n’utilise pas l’agressivité des mots pour créer des tensions entre Service public et Service privé.
-Un ministre qui n’assiste pas avec indifférence au démantèlement de notre école de la République.
-Un ministre qui comprenne, qui tente de remédier aux maux de notre école, n’est-ce pas du domaine du possible! ?
Mais, tandis que le mouvement des enseignants « désobéisseurs s’amplifie, Luc Chatel reste déterminé à poursuivre l’action entreprise par son prédécesseur !
Parmi ces enseignants, un directeur d’école élémentaire perdra son poste de direction, un enseignant Marseillais risque le licenciement, un prof d’histoire et géographie voit au bout de 25 années sa manière d’enseigner contestée. Il aura donc fallu 25 ans pour s’en rendre compte ? C’est incroyable !
Une épée de Damoclès au-dessus de la tête, ils attendent le verdict !
« Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux » (E de la Boétie)
Pourtant, tous n’ont qu’un désir :
-              aller vers une école meilleure et leur réflexion s’accompagne de dialogues avec les parents tout en assurant leur service.
-              Continuer à travailler et agir au mieux pour aider l’élève à trouver la voie qui l’aidera à s’épanouir dans sa vie d’adulte et de futur citoyen.
Ce n’est pas en punissant que le système peut s’améliorer mais en écoutant et en réfléchissant ENSEMBLE !
« Les poursuites disciplinaires contre les professeurs des écoles « désobéisseurs »iront à leur terme, il n’a pas de raison d’y mettre fin » (propos tenus par le ministre sur France Inter)
Finalement cet échange de ministre permettait d’espérer que ce qui était impossible hier ne le serait plus aujourd’hui.
« Est-il absurde de désirer l'impossible ? » -  "(extrait du livre que j'ai publié aux Editions Praelego et qui s'intitule  "Au risque de me perdre" )


Mai 2012 : Vincent Peillon va remplacer Luc Chatel.

Si on devait faire le bilan de ce dernier que pourrait-on dire ?

-          - Management par le stress !
-          - Aucune considération humaine.
-          - Fichage des élèves
-         - Manie de l’évaluation
-          - Dispositifs d’aides aux élèves en difficulté sérieusement mis à mal !
-          - Liberté pédagogique remise en cause !
-          - Et des chiffres, toujours des chiffres !
-          - Des dizaines de milliers de postes supprimés !

La résistance pédagogique de milliers d’enseignants s’est poursuivie et il n’a eu de cesse que d’ordonner de sanctionner !
J'espère que la concertation sera possible avec le nouveau ministre, qu'il écoutera la voix de ceux qui ont bien des choses à lui dire et qu'ils chercheront.....ensemble !

« Au fond, Dieu veut que l’homme désobéisse. Désobéir, c’est chercher » (V.Hugo) 

vendredi 27 avril 2012

Parce qu'il se battait contre la destruction de l'environnement....


Chut Wutty se battait contre la destruction de l’environnement  au Cambodge.

Il a été tué par balles ce 26 avril alors qu'il accompagnait deux journalistes dans des forêts protégées du Sud-Ouest du pays. Des gendarmes l'ont interpellé au nom d'une société forestière, le sommant d'arrêter de prendre des photos d'arbres abattus, et, alors qu’il tentait de remonter à bord de sa voiture, les gendarmes auraient ouvert le feu.
 Les deux journalistes, qui travaillent pour le Cambodia Daily, ont été arrêtés.

Ce fait divers me ramène à ce voyage au Cambodge et à la triste histoire de ce pays à l’époque des Kmers…..

Il me ramène aussi au film : « La déchirure » inspiré de la véritable histoire de Sydney Schanberg qui obtint le prix Sulitzer en 1976.
Sydney journaliste du New York Times est encore dans le pays à la prise de Phnom Penh. Assisté de son confrère cambodgien Dith Pran, il couvre l’arrivée au pouvoir des Kmers.
Tandis que Dith est arrêté et envoyé dans un camp de travail Sydney de retour aux USA fera tout pour retrouver son ami.
Dernière image très émouvante de ces deux hommes qui se retrouvent et se sautent dans les bras….
Film à voir ou à revoir !

Personnellement, Je me souviens de ce guide qui nous conduisait dans le site d’Ankhor en nous disant de bien le suivre et de faire attention où nous mettions les pieds. Je savais que les khmers avaient placé des mines anti-personnelles dans tout le pays et j’ai compris qu’on pouvait craindre même dans des sites fréquentés comme Ankhor.

Et, quand je suis arrivée à Phnom Penh et ai vu toutes ces personnes handicapées, ces personnes auxquelles il manquait une jambe ou autre, alors, j’ai mesuré la détresse des habitants de ce pays. La détresse de ces gens qui avaient sauté sur des mines anti-personnelles et vivaient ou survivaient depuis sur des fauteuils roulants de fortune, de ces vieux fauteuils donnés par les pays étrangers qui n’en avaient plus besoin.


Quand le guide nous a raconté les tortures qu’il avait subies, les massacres de la population, ça m’a effrayée !
Le Cambodge
Ancien protectorat français intégré à l'Indochine française, il est devenu indépendant le 9 novembre 1953 à la fin de la guerre d'Indochine. Ce sera ensuite une monarchie constitutionnelle (depuis 1947) dirigée par le roi Norodom Sihanouk. Le pays est confronté, à partir de 1967-68, à une insurrection fomentée par les Khmers rouges - des rebelles communistes d'inspiration maoïste. Les Khmers rouges de Pol Pot, soutenus par la Chine communiste prennent Phnom Penh le 17 avril 1975 et installent un régime autoritaire maoïste.

L'« Angkar » (organisation) des Khmers Rouges applique alors une politique maximaliste, plus radicale encore que celle des soviétiques et des maoïstes, visant notamment à purifier le pays de la civilisation urbaine. Les villes, à l'image de Phnom Penh dans la nuit du 17 au 18 avril 1975, sont vidées de leurs habitants, envoyés en rééducation dans les campagnes. La traque systématique des anciennes élites, "identifiées" parce que parlant des langues étrangères ou portant des lunettes (par exemple), ajoutée aux mines placées par les deux camps, à la malnutrition et aux maladies aboutit à des massacres de masse et à une catastrophe humanitaire d'origine politique. En 1979, le Viêt Nam envahit le Cambodge. Après le départ des forces du Viêt Nam en 1989 et l'envoi de forces de l'ONU au début des années 1990, le régime retrouvera peu à peu un semblant d'autonomie. Le roi Norodom Sihanouk, redevenu chef de l'état, abdique en 2004 au profit de son fils cadet Norodom Sihamoni.
Ankhor est l'ancienne capitale de l'Empire khmer qui prospéra du  IX° au  XVe siècle. Situé à sept Kilomètres de Siem Reap, le site d'Angkor s'étend sur 400 km carrés. Plus de 287 temples ont été dénombrés dans la région, dont la construction est échelonnée du IXème au XIIIème siècle.

Les murs d'Angkor sont couverts d'Apsaras, les danseuses célestes au torse nu et aux seins ronds. Elles sont plus de deux mille, toutes différentes. Chacun des visages a sa beauté et sa propre expression, chaque geste est différent. Le tissu, qui couvre d'un léger drapé le reste du corps, moule les cuisses et les jambes. Elles sont coiffées de tiares et de hauts diadèmes. Leur cou et leurs bras sont couverts de joyaux. Les Apsaras symbolisent une vie insouciante, pleine de beauté et de sérénité. On dirait qu'elles s'apprêtent à danser. Selon une veille coutume, il est considéré comme un devoir religieux de caresser les statues en passant. Depuis des siècles, des mains qui ont touché la pierre, lui ont donné sa patine.

Hier, parce qu’il enquêtait sur l’exploitation forestière illégale et collectait des preuves Chut Vuthy, militant Cambodgien a été abattu !
Les militants de la défense de l'environnement et des droits de l'homme accusent le gouvernement cambodgien de vendre les terres au plus offrant, souvent sous la forme de concessions accordées à des entreprises privées

« Il nous faut écouter battre le cœur des arbres, car les arbres sont comme nous, des êtres vivants. » (Sunderlal Bahuguna)


mardi 24 avril 2012

Une campagne décevante....


"C'est l'histoire d'une société qui va vers sa chute...Tout au long de sa chute elle se répète : "jusque là tout va bien." Mais, le plus important c'est pas la chute, c'est l'atterrissage." (Mathieu Kassovitz)

 

Une campagne qui continue dans la médiocrité et un Président qui se permet des propos qui sont à l’image de gamins qui se bagarrent dans un bac à sable !

 "Je n'accepterai pas de prendre de leçons de morale de personne, et certainement pas d'une gauche qui voulait avec enthousiasme installer M. Strauss-Kahn à l'Elysée !" a dit N.Sarkosy. 
Je trouve de tels arguments très « bas de gamme » et, on ne peut que s’interroger ? Qui a mis Stauss Kahn à la tête du FMI ? S’il connaissait les penchants un peu trop sex de Mr Strauss Kahn, pourquoi lui confier une telle mission d’autant plus qu’il savait puisqu’il  l’avait mis en garde sur le puritanisme des américains ???? Affaire très étrange ….. Strauss présent aux élections, toute chance s'envolait !
Un sujet qui revient « sur la table » et qui devrait amener bien des Français à se demander ….. « Stauss Kahn a-t-il été piégé ?
Il fait la cour aux électeurs du FN et du Modem et remet sur la table ses principaux thèmes :
Contrôler l'immigration : un clin d’œil au FN !
 Améliorer la sécurité : 2ème clin d’œil !
 Changer l'Europe pour qu'elle ne soit plus une "passoire" et "ouverte à tous vents" : 3ème clin d’œil !!!! Mais, comment changer les règles de l’Europe qu’il a lui-même orchestrées ?
 Préférer le travail à l’assistanat : Encore faudrait-il qu’il y ait du travail ! Quand je vois le courrier envoyé aux profs qui partent à la retraite en leur proposant des remplacements au lieu de le proposer aux jeunes, je reste perplexe quant au travail !!!

"Je veux parler aux petits, je veux parler aux sans-grade, je veux parler aux ruraux qui ne veulent pas mourir, je veux parler aux travailleurs qui ne veulent pas que celui qui ne travaille pas gagne davantage que lui, je veux parler aux petits retraités »….
 Il veut parler à beaucoup de monde mais, que lui est- il donc arrivé pendant 5 ans ? A-t-il été frappé d’une maladie qui l’aurait rendu muet ? Avait-il peur de parler ? Pourtant, cela ne lui ressemble pas !


« François Hollande parle à la gauche, moi je parle au peuple de France. Je parle aussi bien à ceux qui ont voté François Bayrou et qui sont inquiets des déficits et qui croient en l'Europe qu'à ceux qui ont exprimé un vote pour Mme Le Pen, qui n'en peuvent plus et qui veulent qu'on écoute leur souffrance", a assuré Nicolas Sarkozy….. Bien….Il a enfin compris qu’il fallait écouter les autres ! Au bout de 5 ans….il était temps !
Mais, 5 ans pour en arriver là ! Heureusement qu’en temps qu’enseignante j’arrivais à faire comprendre dans un laps de temps plus réduit, sinon, il aurait été préférable que je change de travail !
Unanimité sur l’amnistie : Ni le candidat socialiste François Hollande ni le président sortant Nicolas Sarkozy ne feront voter de loi ni pour les détenus ni pour les PV.
Dommage ! Les PV étant « la pompe à fric »,  autant les garder ! Pour moi, c’est un racket orchestré par l’Etat ! Dommage que le candidat socialiste marche dans ce sens…..
A la demande de N.Sarkosy sur 3 débats, F.Hollande a répondu :
"Un débat, un grand débat, un long débat, un débat autant qu'il sera nécessaire".
Toute ces débats électoraux devenant lourds et pénibles, j’adhère à ces propos ;  autant éviter leur multiplication d’autant plus que les législatives sont prévues pour juin…..

Manœuvre très intelligente de Marine Le Pen si toutefois ces propos sont exacts. Elle vise adroitement les législatives et ne veut décevoir personne….
« La présidente du Front national, Marine Le Pen, qui s'est classée troisième de l'élection présidentielle avec 17,90% des voix, va "probablement" appeler ses électeurs à voter blanc au second tour, a déclaré mardi l'avocat Gilbert Collard, président de son comité de soutien. »

« Dimanche, les Français ont dit qu'après ces quatre années de crise (...) ils voulaient reprendre leur destin en main", a lancé le chef de l'Etat, "je vois ce vote comme un cri de souffrance, comme l'expression d'une souffrance, parfois même de colère (...) notre façon de les respecter sera de leur répondre par des engagements précis". (N.Sarkosy) .

François Hollande, quant à lui veut "convaincre" l'électorat FN "dont une partie vient de la gauche". "C'est ma responsabilité de m'adresser tout de suite à ces électeurs qui n'adhèrent pas forcément aux idées du FN, l'obsession de l'immigration en particulier, mais qui expriment avant tout, une colère sociale. »
Et, lançant cette possibilité du droit de vote aux étrangers aux municipales, Nicolas Sarkosy pense lancer l’estocade finale en tentant d’engendrer la peur chez les Français, cette peur de l’autre qui fait de cet autre un ennemi ! 
Mais, « ce chiffon rouge » que brandit N.Sarkosy est évoqué par le PS mais, n’est pas la priorité du programme !

Et, en martelant sur les votes FN et continuant de jouer avec cela il a poursuivi : "Je vois bien que du côté de la gauche, on se bouche le nez, on regarde ces Français avec commisération, on ne comprend pas ce vote, on veut le nier (...) Moi je dis non ! si nous ne changeons rien, si nous ne nous mettons pas d'accord sur de nouvelles règles, nous risquons de refaire le chemin tragique des années 30".

Là, c’est l’apothéose ! Les années 30 ! Années de crise....
 1939 : début de la seconde guerre mondiale ! Brandir cela pour effrayer, c’est déplorable, c’est même très grave !
Ne peut-on tenter de convaincre les Français autrement que par la peur ? C’est triste de nous considérer ainsi ? Des enfants que l’on manipule par la peur du «  loup Garou » !
Un après premier tour petit et très décevant ! Un combat de coqs !

« Chacun vaut quelque chose, chacun a des qualités, chacun a ses talents à faire croire….euh ! à faire valoir » (Lapsus de N.Sarkosy aujoud’hui à St Cyr sur Loire)

dimanche 22 avril 2012

The Lady : la vie de Daw Aung San Suul Kyl


Birmanie : 1988

Daw Aung San Suul Kyi rentre en Birmanie pour soigner sa mère Daw Khin Kyl ancienne diplomate et épouse du général Aung San, fondateur du Parti Communiste de Birmanie (CPB), dont il devient le premier secrétaire général. Il négocie en 1947 l'indépendance de la Birmanie avec les Britanniques et est  assassiné en juillet 1947.
Née en 1945 à Rangoon, Daw Aung San Suu Kyi a obtenu le prix noble de la paix en 1991. Prix qu’elle n’a pu recevoir elle-même car elle était assignée en résidence dans sa demeure birmane. Une assignation et un isolement qui se poursuivront durant de longues années !
Cette femme politique birmane est une  figure de l'opposition non-violente à la dictature militaire de son pays.
La Birmanie,  ce pays d'Asie du Sud-Est est proche du Bangladesh, de l'Inde, la Chine, le Laos et la Thaïlande. Elle est bordée par la mer d'Andaman au sud et par le golfe du Bengale au sud-ouest.
Le pays connaît depuis 1962 une succession de dictatures militaires.  De 1988 à 2011, la Birmanie a été officiellement dirigée par une junte militaire, considérée comme une des pires dictatures de la planète.  La junte a officiellement laissé la place en 2011 à un pouvoir civil dirigé par l'un de ses anciens membres mais, l’empreinte militaire demeure forte aussi, les États-Unis et l'Union européenne imposent encore des sanctions au pays pour violations des droits de l'homme.
Daw Aung San Suul Kyl fait des études de philosophie, d’économie et de sciences politiques à Oxford et poursuit une carrière académique jusqu'à son retour en Birmanie, en 1988. Elle décidera alors de rester dans son pays pour continuer le combat de son père pour la démocratie. Malgré son amour pour Michael Aris et ses deux enfants, elle sacrifiera son bonheur personnel pour celui de son peuple.

The Lady, ce film de Luc Besson, est aussi l’histoire d’une femme devenue l’un des symboles contemporains de la lutte pour la démocratie.
Même si on ne peut contester le fait que Luc Besson ait axé le film sur cette émouvante histoire d’amour, cela met en lumière, la situation difficile dans laquelle vivent les Birmans…
Et, si Etats Unis et Europe gardent les yeux rivés sur ce pays et infligent des sanctions, c’est pour combattre ces violations fréquentes aux droits de l’homme…
" Usez de votre liberté pour promouvoir la nôtre " ( Aung San Suu Kyi )



vendredi 20 avril 2012

Avertisseur radar ? ... OUI !



Je me suis fait flasher par ces satanés radars ! Ce n’est pas la première fois mais, c’est toujours agaçant surtout quand on ne fait jamais des excès de vitesse. Je suis un peu trouillarde au volant…. Pas de moi, mais, des autres !
Je ne perds pas grand-chose car, je n’allais pas très vite mais, cela m’a amenée à m’interroger sur la réalité des choses !
Dernièrement, j’ai manqué de peu un accident car la voiture qui me précédait a freiné brusquement en voyant cette satanée boite noire, qui telle un épouvantail noir vous scrute de ses yeux pervers et avides !
Avoir enlevé les avertisseurs est-il une bonne chose ?
Avant, le conducteur ralentissait progressivement quand il voyait ce panneau et respectait la vitesse. Aujourd’hui, il roule et quand, il voit ce flash, il dit : "merde " ! mais,  c’est trop tard et, il ne ralentit pas !

Un système qui fait vivre les gens dans la peur n’est pas un bon système !
Un article très significatif de la façon dont ceux qui nous gouvernent respectent ce qu’ils imposent aux autres :
« Sarkozy flashé à 200 km/h
AutoPlus a donc classé les candidats selon le nombre de points qu'il leur resterait sur leur permis. Verdict, le président sortant obtient le bonnet d'âne : il ne lui reste qu'un seul point. Le candidat UMP aurait pu perdre onze points en seulement deux mois. Les équipes d'AutoPlus ont même filmé le cortège du président sortant roulant à plus de 200 km/h, sur une autoroute limitée à 130. »
Et, si, à cette allure, ils accrochaient quelqu’un, que leur dirait-on ? Que se passerait-il ?
Leur désir n’est pas la sécurité mais, de pomper du fric au citoyen ! C’est du racket déguisé !
Ceux qui "pondent" ces lois, le font ils vraiment pour les autres ? 
On nous prend vraiment pour des imbéciles ignares et incapables de vivre autrement que dans la peur de tout ! 

Stresser en permanence les gens est il une bonne chose ? De plus en plus d'AVC ! Ne devrait-on pas nous interroger ? 
« Avoir peur c'est aimer. Donner peur c'est haïr. »
(Félix Leclerc)

vendredi 6 avril 2012

Tanger



Située au nord du Maroc, ouverte sur le détroit de Gibraltar et à 18kms des côtes espagnoles, la ville marocaine de Tanger a une situation exceptionnelle et a toujours été, de ce fait, un lieu fort convoité !
Selon les mythologies berbère et grecque, elle aurait été fondée par Antée, fils de Poséidon (Dieu de la mer) et Gaïa. Antée aurait donné à ce lieu le nom de sa femme : Tinjis.
Occupée tout d’abord par les Carthaginois, elle devient romaine. Elle sera par la suite rattachée à l’empire Byzantin.
Elle va par la suite connaître une succession de dynasties : Maroc, Egypte, Tunisie, Espagne….

Fin XIXème siècle, France, Royaume Uni, Allemagne, Espagne vont mettre Tanger au centre de leurs rivalités et ce n’est qu’en octobre 1960, après la conférence de Fédala, (actuelle Mohamédia), que Tanger est rendue au Maroc.
Après avoir longtemps été abandonnée, Tanger commence à vivre une ère nouvelle.
Deuxième pôle économique, après Casablanca, Tanger est aussi une des plus belles stations balnéaires avec une magnifique baie et une plage de 7kms côté atlantique, de pittoresques forêts, une Medina et une Kasbah à l’architecture hispano-mauresque qui lui donnent son surnom de « Perle du détroit ».
Un petit séjour à Tanger me permettra de découvrir tout ce que les livres ne me disent pas et, si cela vous tente, faites comme moi, louez quelque temps à Tanger et, pour un séjour sympa à Tanger et environs, contactez Mr Bakkali de ma part au 00212661490153.

"Tanger est vraiment le pouls du monde, comme un rêve s'étendant du passé au futur, une frontière entre rêve et réalité remettant en question la " réalité " de l'un comme de l'autre. Ici personne qui soit ce dont il a l'air." (William Burroughs, 1954)



jeudi 22 mars 2012

Amina avait 16 ans.....










Amina avait 16 ans, l’âge où chez nous les filles vivent cette merveilleuse jeunesse et aspirent à la liberté, cet âge où les amourettes amènent garçons et filles, main dans la main, à découvrir le monde….
Amina, n’a pas eu cette chance.
Le samedi 9 mars, après avoir été contrainte à épouser son violeur, elle s’est donné la mort près de Tanger avec de la mort aux rats.
Voici un résumé de ces articles ignobles  qui permettent de telles choses :
article 475: annule les poursuites à l'encontre de l'agresseur en cas de mariage de ce dernier avec la victime.
article 488: maintien de la défloration comme circonstance aggravante du viol. Au lieu de punir l’acte criminel et les conditions dans lesquelles il a été commis, le législateur se base sur l’état de la victime avant le viol (vierge ou pas) pour déterminer la nature de la punition.
articles 499 à 459 sur l'avortement: pousse des centaines de femmes et de jeunes filles à recourir quotidiennement à cette pratique dans le clandestinité absolue et dans des conditions souvent non médicalisées risquant ainsi à d’énormes dangers pour leur vie
article 490: Si la victime majeure d'un viol dépose une plainte et qu’elle est déboutée, elle est automatiquement poursuivie pour « fassade » (débauche), c’est-à-dire qu’elle est coupable d’avoir déclaré avoir eu une relation sexuelle hors de l’institution du mariage. De victime de viol, la plaignante devient coupable de débauche ! Cet article a aussi pour conséquence de conduire les femmes célibataires enceintes à abandonner leurs enfants ou à commettre des infanticides.
Des femmes marocaines se mobilisent pour mettre fin à ces lois indignes.
Malgré cette mobilisation massive  article 475: annule les poursuites a l'encontre de l'agresseur en cas de mariage de ce dernier avec la victime.

Malgré cette mobilisation massive la ministre marocaine de la Femme, de la Famille, de la Solidarité et du Développement social :  Bassima Hakkaoui, déclare 
: « L’article 475 du code pénal ne risque pas d'être abrogé, du jour au lendemain, sous la pression de l’opinion publique internationale. Parfois le mariage de la violée à son violeur ne lui porte pas un réel préjudice ! « « Aujourd’hui, l’article incriminé nécessite un dialogue sérieux entre le tissu associatif, parlement et ministères concernés. Il se peut que l’article soit amendé entièrement ou partiellement ».
Le cas d'Amina Filali, a été un sujet de débat et de colère au parlement européen. Cette affaire a été au cœur d’un débat sur les droits de l’Homme au Maroc.
Le 25 mars 2012, les femmes se retrouveront dans une marche place des nations à Casa pour dire : NON !
Combien faudra-t-il d’Amina pour que cela cesse ?

Signez cette pétition ..

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mercredi 14 mars 2012

Une salle de tribunal.....

Pour la 1ère fois, je me suis retrouvée dans la salle d’un tribunal correctionnel. J’accompagnais une amie victime d’un vol dans son appartement.

J’ai l’impression d’un passage de douane à l’aéroport ! A l’entrée, les gens présentent leurs papiers, montrent leurs sacs, déposent les ceintures ….. mais, on garde tout de même les chaussures ! lol
Visages graves…Qui est victime ? Qui est coupable ? On ne peut les distinguer, tant les visages sont crispés ….
Les avocats, avec leur habituelle robe noire ornée d’hermine blanche s’agitent dans la salle.
Une ambiance étrange règne dans ces lieux et, même si on n’est là qu’en temps que spectateur, on ne peut empêcher les accélérations de son coeur.
Le mien bat la chamade et, certainement à l’unisson de tous ceux qui espèrent que le justice leur sera favorable.
Les affaires vont se succéder. Tout le monde a été convoqué à 14h mais, à chacun son tour !
La situation de mon amie est d’autant plus délicate que le voleur est son ex mari ! Il est assis devant nous.
Une sonnerie retentit, annonçant l’arrivée de la cour.
Tout le monde se lève et attend que le président du tribunal nous demande de nous asseoir.
Parmi les affaires qui se succèdent, un couple est accusé de contrebande, principalement cigarettes et alcools.
Leur avocate tente d’obtenir l’indulgence de la cour.
Elle s'efforce adroitement de mettre en évidence la contradiction entre la libre circulation des biens et des personnes et l’interdiction….
Ils sont passés de ce petit pays qui est l’Andorre non taxé, à un autre, la France, où les taxes sont différentes et importantes.
Ses arguments ne semblent pas très convaincants. Difficile de convaincre qu'une telle quantité ne soit que pour un usage personnel ! De sacrés fumeurs !
La tolérance porte sur une cartouche et demi et, le chiffre annoncé de la saisie est impressionnant !
L’avocate essaie d’obtenir une baisse des amendes.
L’affaire suivante concerne mon amie. L’ex mari admet les faits et essaie d’évoquer un fait antérieur pour minimiser sa faute mais, la cour lui signale qu’elle ne voit pas le rapport ! Il semble empêtré dans les mots et sa nervosité apparaît tant dans ses mots que dans ses gestes. Bien sûr, comment se sortir d'une telle situation ? Charger l'autre semble sa seule défense car de circonstances atténuantes, il est difficile d'en trouver !
Il n’avait aucun droit de forcer la serrure, voler, puis appeler un serrurier pour changer la serrure et, c'est ainsi que mon amie s'est retrouvée devant une porte close sans avoir la bonne clef !

Le président du tribunal n'est pas tendre avec lui et n'hésite pas à lui faire remarquer qu'il est choquant qu'un homme intelligent et avec une telle position se conduise ainsi. J'ai apprécié tant je craignais que le "selon que vous serez puissant ou misérable....." soit d'actualité dans ce tribunal. Cela rassure.

Au terme "vengeance" évoqué par le tribunal l'accusé renvoie celui de "ressentiment" mais, je mesure dans cette façon de se conduire, de vouloir blesser l'autre combien l'amour est très près de la haine.  J'ai aussi surpris son regard alors qu'il regagnait sa place. Pas un regard chargé de méchanceté mais, une profonde lassitude s'y lisait....Ce peut il qu'enfin il ait conscience de ses actes et que cette affaire trouve une fin ? Ce peut il qu'il mesure enfin que les choses ont assez duré et que vouloir blesser l'autre ne lui rendra pas le bonheur qu'il a perdu....
Mon amie est ensuite appelée à la barre. Elle raconte les faits. Sa voix tremble.
Son émotion ne semble pas convaincre l’avocat de son ex qui commence sa plaidoirie par ces mots : « Je pense qu’on a à faire à un couillon et une menteuse ! »
Pas facile d’entendre cela, de voir sa vie étalée et d’entendre des mensonges… Je comprends son émotion et je la plains…. L'agressivité des mots de l'avocat me dérangent et, j'espère que personne n'a été dupe lorsqu'il a évoqué la faible retraite de son client qui avait une  situation et des revenus fort enviables ! C'était un peu se moquer du monde !
Autant l'avocate de mon amie était calme, sans agressivité, autant l'autre était violent dans les mots et antipathique ! Est ce parce que l'avocate ressentait qu'elle défendait la vérité ? 
La vérité n'a pas besoin de s'imposer agressivement, elle est !
Je ne peux m'empêcher de sourire à la pensée de ces mots : "jurez vous de dire la vérité.....dites : je le jure !" remarquons bien qu'il n'y a qu'aux témoins que l'on demande de dire cela....heureusement !
Nous sortons quelque temps afin que la cour délibère.
Les voilà de retour !

Pas de pitié pour les contrebandiers ! La peine infligée est lourde !
L’ex mari de mon amie est condamné et, même si cette condamnation semble légère au vu de ce qu’elle a vécu, la cour a reconnu la culpabilité !
Personnellement, je sors de là dubitative. La peine est-elle suffisante vu ce qu’elle a enduré ?
Etre condamné un mois avec sursis semble léger mais, durant 5 années, le moindre dérapage pourrait lui être fatal ! Cela évitera, je l'espère, toute pensée de représailles.
Un temps, j’ai regretté de ne pas avoir poursuivi en droit, mais, aujourd’hui, je pense que je n’aurais pas pu mentir pour défendre
Finalement, je n’aurais pas bien gagné ma vie !!! 
Mais, contrairement à ce que dit A.Hallée, certains avocats ont  un grand coeur ! Heureusement ! 
Il est certain que le soir se retrouver face à sa conscience et se dire : "j'ai chargé un innocent pour sauver un coupable" cela ne doit pas être facile....
« Pour vivre heureux dans la profession d’avocat, il ne faut pas avoir de cœur. » (André Hallée)

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