jeudi 20 octobre 2016

Poème d'Alfred de Musset



Sonnet au lecteur

Alfred de Musset


Jusqu’à présent, lecteur, suivant l’antique usage,
Je te disais bonjour à la première page.
Mon livre, cette fois, se ferme moins gaiement ;En vérité, ce siècle est un mauvais moment.
Tout s’en va, les plaisirs et les moeurs d’un autre âge,
Les rois, les dieux vaincus, le hasard triomphant,
Rosafinde et Suzon qui me trouvent trop sage,
Lamartine vieilli qui me traite en enfant.

La politique, hélas ! voilà notre misère.
Mes meilleurs ennemis me conseillent d’en faire.
Être rouge ce soir, blanc demain, ma foi, non.

Je veux, quand on m’a lu, qu’on puisse me relire.
Si deux noms, par hasard, s’embrouillent sur ma lyre,
Ce ne sera jamais que Ninette ou Ninon.

Alfred de Musset 

Police en colère !

















"Manque d’effectif, démotivation, sentiment d’impuissance et d’abandon : aujourd’hui en France, la plupart des policiers travaillent avec une épée de Damoclès médiatique et judiciaire au-dessus de leur tête. Comment en est-on arrivé là ?
Après 34 ans passés dans la police nationale, Alain Lalanne témoigne. Pour mieux comprendre la situation actuelle, il fait un état des lieux de l’intérieur. Nostalgique, l’auteur se remémore ses premiers pas en tant que gardien de la paix et retranscrit l’ambiance bon enfant des années 80. En détaillant la vie quotidienne d’un poste de police, ce sont les dernières évolutions de la profession qui sont passées en revue.
Face à un métier en pleine mutation, il tire la sonnette d’alarme et attire notre attention sur des sujets plus sensibles que sont le malaise policier et les suicides. Avec recul et analyse, il interpelle l’opinion publique sur l’environnement des policiers et appelle à plus d’humanité et de cohésion sociale."

Voilà le triste constat que fait Alain Lalanne après avoir passé 34 ans dans la police !

Et, je trouve quelque similitude avec ce qu'en 2008 j'avais écrit dans "Au risque de me perdre" :

Mais, tandis que le mouvement des enseignants « désobéisseurs » s’amplifie, Luc Chatel reste déterminé à poursuivre l’action entreprise par son prédécesseur !
Parmi ces enseignants, un directeur d’école élémentaire perdra son poste de direction, un enseignant Marseillais risque le licenciement, un prof d’histoire et géographie voit au bout de 25 années sa manière d’enseigner contestée. Il aura donc fallu 25 ans pour s’en rendre compte ? C’est incroyable !
Une épée de Damoclès au-dessus de la tête, ils attendent le verdict !

« Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux » (E de la Boétie)

Pourtant, tous n’ont qu’un désir :
-          aller vers une école meilleure et leur réflexion s’accompagne de dialogues avec les parents tout en assurant leur service.
-          Continuer à travailler et agir au mieux pour aider l’élève à trouver la voie qui l’aidera à s’épanouir dans sa vie d’adulte et de futur citoyen.
Ce n’est pas en punissant que le système peut s’améliorer mais en écoutant et en réfléchissant ENSEMBLE !

« Les poursuites disciplinaires contre les professeurs des écoles « désobéisseurs » iront à leur terme, il n’a pas de raison d’y mettre fin » (propos tenus par le ministre sur France Inter)

Quand j'assiste aujourd'hui à ces mouvements croissant de colère de toutes parts : police, santé, éducation, je suis effrayée !
Qu'ont retenu de tous ces mouvements de colère, ces politiques qui disent nous gouverner, nous protéger ? Apparemment, ils n'ont rien retenu et lorsqu'on dit qu'il faut retenir la leçon de l'histoire, eux, ne semblent pas connaître leur histoire, NOTRE histoire ! 
La police est méprisée !
Les cris de l'école sont ignorés !
Cette santé que bien des pays nous enviaient, même cette santé prend l'eau ! 
Le suicide des agriculteurs va croissant !
Les charges sociales sont si importantes que les jeunes quittent le pays et n'osent plus se lancer ! 
Des vagues de mal être ont endeuillé Poste, EDF et autre.....

Comme ils ne semblent pas comprendre, il n'y a plus qu'une solution .....CRIER, leur CRIER notre désespérance, mais, l'entendront-ils avant que cela ne devienne trop grave ? 

« Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux » (E de la Boétie)


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