vendredi 21 août 2015

Drame du divorce

Un article particulièrement affreux ne m’a pas laissée indifférente. Et, d’ailleurs, comment pourrait-on rester indifférente devant une telle horreur ?
Un drame du divorce : Le père entraîne dans sa folie ses deux enfants âgés de 2 et 3 ans.
Il se jette d’une falaise dans le Haut Jura enlaçant ses deux enfants et les emportant dans sa chute.
On ne peut que penser à la pauvre mère qui a subi ce drame...... C'est l'horreur !
En lisant cela, la 1ère réaction est : « ce n’est pas possible, il est fou ? ». Le désespoir est très proche de la folie et le divorce est souvent une épreuve difficile où les deux se déchirent, se dépècent !
On ne peut excuser ce geste affreux mais, l'amour est si près de la haine....  Mais, pourquoi faire payer aux enfants votre échec ? 
Un jour, bien longtemps après parfois, l'enfant qui est devenu un homme vous expliquera par ses mots à lui comment il a vécu cela et, ses mots ne seront pas toujours très tendres !
Ayez l'intelligence de l'écouter, de le comprendre, de lui pardonner et, un jour, quand le moment sera venu, vous pourrez vous aussi lui expliquer..... 
Mais, celui ou celle qui n'a pas cette intelligence va se buter dans son orgueil et il n'en sortira rien de bon. Il fera souffrir son enfant et s'il a un brin d'humanité, il souffrira lui aussi ....Mais, hélas pour certains le brin d'humanité s'est envolé et le "fric" est devenu le seul attrait !
Votre enfant a souffert pendant que vous vous déchiriez et il ne pouvait rien dire alors....Aujourd'hui, il parle, écoutez le même si ça vous fait mal, même si ça vous parait injuste......Avez-vous été juste, vous qui l'avez mêlé à une histoire qui n'était pas la sienne, mais la vôtre ?




Deux personnes qui se sont aimées vont se déchiqueter ! C’est horrible et, quand, en plus, une personne extérieure, méchante de surcroît, jalouse, bref, une teigne !!!! lol vient attiser le feu, c’est le cauchemar !
Mais, il faut se dire, que le mal revient toujours au mal et qu’un jour vous, vous n’aurez plus mal !

Cela peut se passer bizarrement et, bien des années après….Un simple coup de fil qui vous fait découvrir que la personne à laquelle vous parlez n’a rien en commun avec celui ou celle que vous avez aimé (e), c’est un étranger …. Le temps qui passe avait enjolivé le souvenir, mais, là, vous découvrez que vous avez tout faux ! Il n'a pas changé, parfois pire ......Il ne ressemble en rien à la personne que vous aviez connue et il a montré sa vraie personnalité... Pendant des années vous avez culpabilisé vous disant : "j'aurais dû, je n'aurais pas dû....," mais, en fait, vous n'aviez plus rien en commun et vous n'aviez plus les mêmes valeurs....  Comme je dis souvent :"le ver était peut être dans le fruit" et vous ne l'aviez pas vu ou ne vouliez pas le voir pourtant,  à diverses occasions il vous a montré son vrai visage mais, c'est dérangeant de se dire : je me suis trompée ! Les événements vous ont obligé à accepter la vérité. Dites MERCI !!!!
Et, vous voilà guéri (e) !!!!!

Il m'arrive comme à tout le monde de penser à ma vie avant, avant mon divorce et à me demander ce que je serais aujourd'hui.
Je n'ai pas la réponse mais, je sais que je n'aurais pas couru le monde pour visiter tout d'abord et pour ensuite apporter mon aide en Afrique ou autre. Je crois aussi que je n'aurais pas ouvert ce blog et je pense que je serais peut être devenue une petite bourgeoise intéressée beaucoup par le fric et bien peu par les autres....Qui sait ? Même si cette pensée m'effraie, je serais peut être devenue cela !
Un mal pour un bien .....
Merci à la vie !

Ce fait divers me ramène à ce que j'avais écrit dans mon livre (p43).

En 2009, j’avais dans un livre décrit une telle situation vécue par Julye dans « Au risque de me perdre » et en le relisant ça me fait « froid dans le dos » !!!!!
Le couple s’étiole, le divorce suit, période difficile et, je ne sais plus où j’en suis……ce que je veux… je perds pied…. je découvre un être qui m’était inconnu… dur, sans cœur ! Est-ce moi qui l'ai rendu ainsi, est-ce la vie, le travail ou cette personne qu'il a croisée sur son chemin.....
« Si la rencontre est un hasard, la rupture est toujours une nécessité. » (Suzanne Robert)
Malgré tout, comment des personnes qui ont partagé tant de choses peuvent-elles se déchirer ainsi ? Si je voyais cela de l'extérieur, je dirais…. ce n'est pas possible ! Et pourtant, le sentiment amoureux est devenu haine. Personne ne se reconnaît plus et, lorsqu'il m'arrive de repenser à cette période, j'ai l'impression que ce n'est pas vrai, que j'ai rêvé… que je vais me réveiller un beau matin et découvrir que c'était un cauchemar ! Ce désir de faire mal… de vouloir vraiment «  me faire perdre la tête », de me faire croire que je devenais folle. Aujourd'hui encore, je me dis, ce n'est pas vrai, un homme ne peut se transformer ainsi ! Mes papiers disparaissent. Je les cherche partout et, par magie, ils réapparaissent.  « Tu perds la tête me dit-il ! »..Oui, j'aurais pu la perdre. J'ai eu parfois l'impression de devenir… folle !

Combien d'enfants sont spectateurs de telles scènes de violence ? Ces mêmes enfants que nous retrouvons sur les bancs de l'école, désarmés et que nous ne comprenons pas toujours.

« Qui a conscience de sa folie n'est pas bien fou » 
Les propos du taoïste Tchouang Tseu me rassurent !






L'expérience des autres ne sert pas toujours mais, cela permet de s'apercevoir que nous ne sommes pas seuls et cela peut rassurer !
On croise sur le chemin de la vie toutes sortes de personnes, des bonnes et des mauvaises, mais, c'est votre chemin, acceptez-le car, vous n'avez pas le choix ...

Mais, vous avez le choix de vous entourer de personnes positives......Fuyez les autres !

samedi 15 août 2015

Laure Betbeder : Fin de la grève de la faim







Après 24 jours de grève, Laure a enfin obtenu gain de cause.  L’enseignante de SVT du collège de Bellefontaine à Toulouse, est réintégrée dans son poste à la rentrée.
Le chef d’établissement a été muté dans un autre collège de l'agglomération, dans l'intérêt du service.
Mais, sur les 6 enseignants concernés, Laure est la seule à être réintégrée. Ses collègues ont tous été mutés. C’est incompréhensible !
Bref rappel du problème : En lutte depuis le mois de novembre, en grève durant trois semaines en décembre, en désaccord avec le chef d’établissement  et ce, pour dénoncer le manque de moyens pour appliquer la réforme des réseaux d’éducation prioritaire.
Le 22 mai, convoqués au rectorat, ils apprennent qu’ils sont mutés !

La réforme qui prône l’autonomie des collèges ne va-t-elle pas donner trop de pouvoir aux chefs d’établissement et conduire à des dérives similaires ?
« Je me suis rendu compte que ce qu'on nous demande d'appliquer avec les élèves, dialogue, écoute, aide, on ne le fait pas pour nous enseignants. Exemple, il a fallu que j'attende le dix-huitième jour de grève, le 10 juillet, pour être enfin écoutée par la médiatrice de l'Éducation Nationale missionnée par la ministre, qui a mis en place un protocole de médiation, et après avoir écouté tout le monde, a fait valider ma réintégration. » (propos de Laure recueillis par S.R dans La Dépêche).

Et, moi, dans mon parcours d’enseignante j’ai aussi découvert bien des faits, textes et autres qui m’ont écœurée et que j’ai relaté dans : « Au risque de me perdre » .

Extraits de « Au risque de me perdre » :
Je me permets, à ce propos, de citer certains passages du « livre vert sur l'évolution du métierd'enseignant » :
« Repenser la dynamique de la carrière des enseignants, c'est tout d'abord s'interroger sur le rythme de cette carrière. »(p.208)
« la demande des enseignants est qu'on leur donne la possibilité d'une « respiration professionnelle ». (p.47)
Evoquant le désir des enseignants, il est aussi dit ceci : « Ce qu'ils attendent, ce sont des possibilités de diversification, de mobilité, d'ouverture... »(p. 208).
En considérant l'allongement du temps de travail, n'est-il pas nécessaire de développer ce qui a été évoqué p.209...un régime de « seconde carrière » ?

Mais, je découvrirais aussi :


 « En cas d'inaptitude définitive à l'exercice des fonctions, sans qu'un reclassement ait été possible, le fonctionnaire est mis à la retraite sans délai, à sa demande ou d'office, à l'expiration d'un délai de douze mois à compter de sa mise en congé. » (circulaire n°1711 du 30 janvier 1989)
Ce qui signifie que l'Education Nationale, un service public, peut, sous prétexte qu'il ne trouve pas de possibilité de reclassement, envoyer le fonctionnaire à la retraite de son propre chef, sans que l’intéressé ait donné son accord ? C'est tout simplement ahurissant ! »
Plus elle entre dans les textes, plus Gaby est écœurée !
Elle demande un rendez-vous au médiateur censé régler le problème avec le rectorat. La
plupart de ses courriers sont restés sans réponse ! Est ce normal ? C'est un ancien proviseur, auquel elle expose ses problèmes et présente les différents courriers préparés, parfois envoyés, mais, il s'efforce de défendre l'administration dont il dépend ! Cela ne l'étonne pas vraiment, il est le médiateur du rectorat ! Il lui fait d’ailleurs remarquer que ses courriers envoyés au ministère ne servent à rien et, au contraire ils mécontentent les services ! Elle ferait mieux de se taire !
C’est un bon fonctionnaire dira-t-elle par la suite … ça veut tout dire avec elle !
« De toute façon », me dit-elle, « si je ne fais rien, cela ne bougera pas, si je me défends et frappe à toutes les portes, c’est dérangeant ! Tant pis, je préfère déranger ! J’ai dit au médiateur que j’irai jusqu’au bout ! Où est le bout ? m’a-t-il demandé. Je n’en sais rien lui ai-je répondu mais …j’y vais ! »
Il lui apprendra aussi que si l'administration n'a pas répondu dans les trois mois, cela signifie… refus ! Elle apprend par la suite d'un député rencontré que c'est l'inverse dans le service privé! Il est étonné que le service public bénéficie d'un statut différent. Par la suite Gaby fera parvenir un courrier au médiateur :
« Même si mon problème doit se régler rapidement, je ne suis pas seule à être confrontée à de telles situations et, je trouve injuste cette façon d'agir qui risque de mettre en grave difficulté bien des personnes. L'accident n'est pas un choix ! Pénalisées par une perte de certaines capacités, ces personnes se retrouvent confrontées à des difficultés financières.
Malgré tout le respect que je peux porter à mon employeur (l'Etat en l'occurrence), je ne peux rester indifférente à des situations qui me paraissent injustes. 
Dans son souci d'équité (comme vous me l'avez signalé), Mr le Recteur devrait aussi prendre en compte cela. »
Par la suite, elle surprendra une conversation téléphonique et comprendra qu’il suggère au responsable du service qu’on insiste pour qu’elle parte d’elle-même à la retraite.
«C’est révoltant ! » dira-t-elle en ouvrant la porte de chez elle. « Il semblait m’avoir comprise. Il m’a d’ailleurs dit que son choix personnel avait été d’arriver à 65 ans et, aujourd’hui, il préconise l’inverse pour les autres ! Il est sûr, qu’il touche sa retraite de proviseur et, peut-être bénéficie-t-il aussi d’émoluments pour sa fonction de médiateur ? Pense-t-il vraiment aux autres ? C’est quoi au juste…un médiateur ? »
Gaby est indignée ! A qui se fier ?














« Le pessimiste se plaint du vent, l'optimiste espère qu'il va changer, le réaliste ajuste les voiles »(William Arthur Ward)



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