Dans la région de Tindouf
(Sud-Ouest algérien), les derniers prisonniers marocains - 404 anciens
militaires - ont recouvré leur liberté ce jeudi 18 août 2005 après, pour
certains, plus de 20 ans de réclusion.
Depuis près d’un quart de siècle, voire plus, ils ont été
incarcérés dans les geôles du Front Polisario en territoire algérien (
l’Algérie soutient le mouvement ), en plein désert du Sahara où les
conditions climatiques sont extrêmes.
Ces hommes ont subi
brutalité, tortures, travaux forcés contre toutes les lois de la guerre.
Ils conservent des
stigmates épouvantables des tortures qui leur ont été infligées.
Plusieurs dizaines d’entre eux ont disparu dans ces geôles infâmes. Pour les malheureux qui sont revenus, une si longue absence ( jusqu’à 32 ans) les a fait considérer pour morts par leur pays et dans certains cas, leur famille !
La vie s’est déroulée
sans eux et aujourd’hui, pauvres, malades, psychologiquement atteints, ils sont
abandonnés à leur triste sort.
Chose impensable, pour
obliger le Maroc à les regarder en face (société civile et autorités), ils ont
installé un misérable village de carton en plein cœur de la capitale :
Rabat !
Ils y sont restés 290
jours avant que la police ne disperse ce fragile et émouvant village.
Ces militaires, faits
prisonniers pendant la guerre des sables entre Algérie et Maroc en 1975,
viennent à peine d’être libérés en 2005 et 2007 et ont été mis à la retraite
avec le grade qu’ils avaient 32 ans auparavant, c'est-à-dire, sans grade !
La plupart doivent
survivre avec des retraites de moins de 200 euros.
Aujourd’hui, unis comme une véritable boule humaine cimentée par les souffrances qu’ils ont subies, ils attendent une reconnaissance du pays qui doit passer par une justice au niveau de leurs droits.
Leur histoire est
tellement douloureuse, incroyable, hors normes, ils ont été les plus vieux
prisonniers du monde, que le seul exutoire de ces malheureux est de continuer à
tourner dans une ronde sans fin jusqu’à ce que le monde sache tout ce qu’ils
ont enduré !
1 commentaire:
Que faire pour les aider? Ils ont Besoin de la considé
ration et du respect de leurs compatriotes encore plus que d'un dédommagementéconomique, qui leur est du pour assurer un avenir quelque peu meilleur à leur famille d'origine et à la famille qu'ils ont fondée qui ont souffert on ne peut plus. Et les femmes qui les ont attendus ne méritent-elles rien? Des femmes jeunes qui ont perdu elles aussi l'amour, la protection ,la compagnie,le père de leurs enfants et qui sont restées en peine pour tellement d'années!
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