En mars 2010 j’écrivais : « la
violence est entrée dans nos murs » tout en espérant que ce triste fait
divers ne se reproduirait pas.
Vendredi 4 juillet 2014 : j’ouvre
mon ordinateur et, un titre attire mon
attention ! Stupéfaite, j’ai du mal à croire ce que mes yeux déchiffrent :
« ALBI : une enseignante poignardée à mort par la mère d’un élève » !
La mère, armée d’un couteau de
cuisine, est entrée dans la classe et s’est
jetée sur la professeur des écoles, la blessant à mort devant les petits de la
maternelle dont elle avait la charge.
En 2010, une commission devait se
réunir pour trouver une solution afin d’endiguer cette violence.
Où en sommes-nous aujourd’hui ?
Qu’est ce qui a été fait dans ce sens ?
Je crains
fort que la réponse soit : RIEN !
Bien sûr, normalement, on ne peut
rentrer dans un établissement sans montrer « patte blanche ». Mais,
dès que la première barrière, c’est-à-dire l’entrée dans l’établissement, a été
franchie, la porte de la classe ne pose aucun problème !
Comment éviter cela ?
Comment empêcher l’entrée d’une personne extérieure dans la classe afin de
garantir la sécurité des enfants et des enseignants ?
«Ce drame confirme la nécessité
de lutter contre les violences dans et autour de l’école, de protéger l’école,
les enseignants et les élèves», ajoute Hamon dans son communiqué.
La même chose avait été dite en
2010.
Mais, en 2010 une personne avait
désarmé la mère et sauvé l’enseignante. Fabienne n’aura pas eu cette chance et c’est
sous les yeux de ses élèves qu’elle a perdu la vie, laissant un mari et deux
petites filles.
Que va-t-il advenir de la
meurtrière (car, pour moi, c’en est une !) ?
Considérée comme « déséquilibrée »,
déjà placée en milieu psychiatrique en début d’année, une première expertise a noté "des troubles psychiques ayant
aboli son discernement".
Si elle était malade, que faisait-elle hors de l’hôpital ?
Comment les enfants qui ont assisté à ce drame vivront-ils l’an
prochain le retour dans leur école ?
Lundi une marche blanche en hommage à Fabienne est organisée
par les parents de l’école.
Nous restons désemparés devant une telle violence mais, que pouvons-nous
faire sinon être de tout cœur avec la famille et l’accompagner dans ce
drame ?
J’ai envie de hurler : « Plus jamais ça »
mais si rien n’est fait pour garantir la sécurité je crains que mes mots ne tombent
dans le vide et je pense très fort à la famille de Fabienne et à ses
enfants…..
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