« Mes amis l'heure est très
à grave, encore plus que je le disais auparavant, je ne voulais pas diffuser
cette information ni sur Facebook ,ni sur d'autres réseaux sociaux ,encore
moins sur la presse pour ne pas rajouter de l'huile sur le feu ,mais étant
donné que la presse en a parlé aujourd'hui rapportant de faux arguments, je
sors de mon silence et VOUS INFORME QUE LE MINISTRE DE LA SANTÉ A DÉCIDÉ DE ME
DEMETTRE DE MES FONCTIONS DE CHEF DE SERVICE SUITE AU REPORTAGE ENVOYÉ SPÉCIAL
SUR FR2 »
Lors d’un reportage réalisé pour « EnvoyéSpécial » sur France 2, le Dr Chraibi, gynécologue à Rabat, évoque le
drame des avortements clandestins au Maroc. Plusieurs dizaines de femmes
décèdent chaque année lors de tels actes
et le chiffre annoncé par l’AMLAC est effrayant : 600 à 800 avortements
clandestins par jour !
L’interruption volontaire de
grossesse est illégale au Maroc c’est pourquoi chaque jour des femmes avortent
clandestinement. Témoin de cette détresse, le professeur Chraibi, s’efforce de
venir en aide à ces Marocaines désespérées. Un sujet tabou au Maroc !
La mère célibataire abandonnée
par le père biologique de l’enfant, est rejetée par sa famille qui n’acceptera de
renouer des liens que, si elle abandonne l’enfant.
Tous les jours 24 bébés sont
abandonnés au Maroc. Ces enfants sont jetés dans la rue, dans des poubelles ou
au milieu des décharges publiques.
Seulement, 4 associations
bénévoles existent aujourd’hui sur tout le territoire marocain, dont 100%
Mamans, la seule installée au nord du Maroc, à Tanger. Sans ces associations,
les mamans seraient à la rue, livrées à elles-mêmes, complètement
marginalisées, rejetées de leurs familles et de la société, à moins de
n’abandonner leur enfant dès la naissance.
Le ministère reprocherait au gynécologue de laisser sous -entendre,
dans le documentaire, qu’il pratiquait des avortements clandestins. Il lui
serait également reproché un manque d’autorisation alors que le reportage s'est déroulé au grand
jour à Rabat, dans un tribunal de Meknès et à Dar al Hadith, à Rabat!
Le ministre de la Santé, Houcine
El Ouardi, qui soutenait pourtant le combat de l'AMLAC (,Association Marocaine
de Lutte contre l'Avortement Clandestin) et qui a même parrainé son dernier congrès,
aurait menacé de sanctionner le professeur Chraïbi dans un courrier adressé au
Conseil national de l’ordre des médecins, au Conseil régional de Rabat, à la
Faculté de médecine et au CHU de Rabat, leur demandant de "statuer sur son
cas".
C'est à croire que le Ministre ne soutient que le silence ! Si tu parles, si tu dis la vérité, tu seras puni
Quelle hypocrisie !
Forte mobilisation sur le web pour
soutenir le docteur Chraïbi et la cause qu'il soutient.
Voici les propos du Dr Chraibi
face à ces accusations :
"Ce que le ministère
reproche à Dr Chraïbi :
1- Un tournage sans autorisation
: « C’est faux, j’ai les preuves du ministère de la Communication. »
2- Un tournage clandestin : «
Nous avons filmé 15 jours dans la maternité jour et nuit, à Dar El Hadith El
Hassani, à la prison et au tribunal de Meknès, comment aurions-nous pu faire
tout ça en cachette. A la maternité, à aucun moment la direction ne nous a
arrêtés, alors que tout le monde nous voyait tourner, on ne peut cacher une
caméra et une équipe de journalistes. »
3- Un médecin en réanimation
enregistré à son insu : « Nous avons l’enregistrement en Off de France 2 où on
entend la femme approuver que la communication téléphonique soit enregistrée.
La preuve, elle a même fait une interview avec les journalistes. Par la suite,
elle a démenti avoir donné son accord. »
4- De faux chiffres : « Nous
avons donné nos chiffres selon notre étude : 600 avortements par jour. Le
ministère n’est pas content et ne veut pas donner les siens pour comparer, car
d’après eux, il n’y a pas d’avortement au Maroc. L’OMS (Organisation mondiale
de la santé) a pourtant des chiffres qui se rapprochent des nôtres. »
5- Avoir filmé une femme pendant
l’accouchement : « Elle était d’accord, car il s’agissait d’une grossesse
volontaire et d’une femme mariée. Pour celles qui n’ont pas voulu, les visages
ont été flouté. »
« On n’a rien à me reprocher
j’aime mon pays et je veux que les femmes de mon pays aient le droit à la
santé. J’ai confiance en la justice et ai beaucoup de soutien sur le net.
D’ailleurs, ma page de soutien sur Facebook, a dépassé les 7 500 mentions
j’aime en quelques heures. Je suis confiant ».
« On m’a reproché d’avoir nui à
l’image du Maroc » (Dr Chraibi)
Et, à cette accusation, je
répondrai :
-
Ce qui nuit au Maroc est qu'il se situe au
niveau de l'Algérie pour les droits à l'avortement mais également au niveau de l' Egypte, Syrie,
Libye, Irak, Emirats Arabes Unis et Oman. .......alors que la Tunisie a
légalisé l'avortement en 1973 (Avant la France !!!!)
Ce qui nuit au Maroc est qu'il fait partie de
ces pays où les risques de mortalité pour la femme est grand ! Les avortements
artisanaux constituent l'un des plus grands risques de mortalité pour les
femmes. Selon l'Organisation mondiale de la santé, 13% des morts maternelles
sont dues à des avortements illégaux avec des méthodes dangereuses.
-
Arabie Saoudite, Jordanie, Liban et Qatar autorisent
l’avortement en cas de viol ou si la
santé physique ou psychique de la mère est menacée.
Devant ces difficultés de
nombreuses femmes ont recours à des méthodes extrêmes. Certaines vont jusqu’à
"s’enfoncer des cintres dans le vagin, un morceau de bouteille ou un
mélange de verre pilé", au risque d’avoir leur utérus perforé ou d'être
victimes d’infections pouvant conduire à la mort.
Ces avortements artisanaux
constituent l'un des plus grands risques de mortalité pour les femmes. Selon
l'Organisation mondiale de la santé, 13% des morts maternelles sont dues à des
avortements illégaux avec des méthodes dangereuses.
Simone Veil a ardemment défendu l’avortement
en France en 1974 et, ce n’est qu’en 1975 que l’avortement sera autorisé.
N’oublions pas que dernièrement
les femmes Espagnoles sont descendues dans la rue pour défendre leur droit à l’avortement
et dénoncer le dernier projet de loi qui : « ne permettait ainsi de
recourir à une interruption volontaire de grossesse (IVG) que dans deux cas :
le viol, attesté par un dépôt de plainte ; ou « un risque durable ou permanent
» pour la santé physique ou psychique de la mère, certifié par deux
psychiatres. La malformation du fœtus n’était plus considérée comme un motif
valable".
Restons vigilants !
Rien n'est définitivement acquis !
J'ai été très surprise au cours de mes voyages au Maroc de voir combien la situation de la femme me semblait de plus en plus difficile !
Extrait de "Au risque de me perdre" : (P : 146)
J'ai été très surprise au cours de mes voyages au Maroc de voir combien la situation de la femme me semblait de plus en plus difficile !
Extrait de "Au risque de me perdre" : (P : 146)
« Je n'avais pas le droit de
bouger. Une femme doit se conduire ainsi selon leurs coutumes ! Ils ont à peine
trente ans, vivent en France et me tiennent de tels propos ? J'en suis
abasourdie ! La condition féminine a encore des progrès à faire ! J'ai remarqué
aussi que de plus en plus de femmes sont voilées. L'ont-elles choisi ou leur impose-t-on
?
Le lendemain un ami nous invite à manger et un de ses copains nous rejoint pour le café. C’est vraiment un drôle de « zigoto » au regard lubrique et aux plaisanteries plus que douteuses. Même si nos oreilles en ont entendu bien d’autres il réussira presque à nous choquer ! Très sûr de son pouvoir de séduction, ses arguments de drague ne nous feront aucun effet, bien au contraire !
Je constate, désolée que de plus
en plus de femmes portent le tchador mais, les hommes me paraissent de plus en
plus libertins ! Tandis que les femmes dissimulent leurs cheveux, les hommes ne
rêvent que de mettre à jour leurs attributs et, leur virilité ! »Le lendemain un ami nous invite à manger et un de ses copains nous rejoint pour le café. C’est vraiment un drôle de « zigoto » au regard lubrique et aux plaisanteries plus que douteuses. Même si nos oreilles en ont entendu bien d’autres il réussira presque à nous choquer ! Très sûr de son pouvoir de séduction, ses arguments de drague ne nous feront aucun effet, bien au contraire !