dimanche 22 mai 2011

"La conquête. "




Pour la première fois, je sors d’une salle de cinéma mal à l’aise !
On aime ou on n’aime pas, mais, cette étrange sensation d’avoir été bluffée, je l’ai rarement ressentie…..
Bluffée par un homme qui se présentait comme "le Président du pouvoir d'achat !".....
Dans les extraits de moments forts de son mandat, on rencontre un instable, sûr de lui, méprisant avec les autres. Certains sont autour de lui comme des toutous qui attendent un os à ronger !!!!
Ce film m'a fait mal car, j'ai pensé à tous ces gens qui ont cru en lui.....A un moment donné, j'y ai cru aussi ! Et, quand ce choix est tombé comme un couperet : lui ou Ségolène.....il y avait de quoi s'affoler et certains ont cru trouver "le moins pire" !
Et, quand on fait le bilan de ces 4 années, quand on s'aperçoit que le pouvoir d'achat n'a pas augmenté, que les pauvres sont de + en + pauvres et les riches de + en + riches, quand on voit la santé, l'éducation, tous les services publics malmenés, on craint que tout cela ne s'arrête pas, que les gens n'aient pas encore compris, qu'il leur en faille encore une couche !!!
Même son chagrin devant l'abandon de Cécilia ne rend pas le personnage sympathique et, par son opposition à cet homme, elle est la grande gagnante et en sort grandie !
Même si le film « La Conquête », de Xavier Durringer précise bien que cela n’est qu’une fiction, il est tellement vrai qu’il fait peur ….
6 mai 2007, lors du second tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkosy cherche désespérément à joindre Cécilia qui le fuit.
Et, dans cette Saga défilent devant nos yeux des personnages politiques hypocrites et qui s’aggripent au pouvoir, prêts à tout pour exister ! Si le réalisateur a voulu nous présenter un Nicolas Sarkosy irréprochable, à l’opposé de tous les autres, il ne trompe personne !
Denis Podalydès incarne parfaitement Nicolas Sarkosy. Même si le physique ne trompe pas vraiment, il suffit de fermer les yeux et d’écouter. Même voix, mêmes intonations, même agressivité…. il est stupéfiant de réalité ! On retrouve aussi cette démarche, dos un peu voûté, tête dans les épaules….
Coup de chapeau en particulier à Samuel Labarthe pour son interprétation de Dominique de Villepin, et Bernard Le Coq en Chirac.
Ce peu d'estime que lui porte Chirac apparaît clairement dans cette réplique : "J'aurais dû l'écraser, et du pied gauche encore, ça m'aurait porté bonheur" tandis que Bernadette soutient fermement Nicolas !
Florence Pernel en Cécilia nous rend le personnage sympathique et nous présente une femme de tête qui fuit un homme de pouvoir pour trouver l’amour. Seul un pacte la fera revenir vers son mari qu’elle quittera tout de suite après l’élection. Elle s’abstiendra même d’aller voter par respect pour les électeurs, elle qui connaissait sûrement fort bien le caractère de l’homme.
« Je ne pars pas sur un coup de tête, je pars sur un coup de cœur…. »
Même si je ne considère pas qu'il s'agisse d'un chef d'oeuvre, ce film mérite d'être vu, ne serait-ce que pour se tremper dans l'atmosphère malsaine et pesante de ce monde politique.
S'y tremper pour peut être avoir envie très fort de la changer et d'aspirer à un monde un peu plus propre !!!!
Et, ce n'est pas l'arrivée d'un bébé qui changera les choses et l'homme !
En voyant ce film, on ne peut que douter. Ce bébé n'est-il qu'un instrument pour relancer sa côte de popularité ? Les gens vont-ils être assez naïfs pour se laisser endormir ? La soif de pouvoir de Carla est-elle aussi forte que celle de son mari ? Tellement forte qu'elle utilise tous les moyens qui sont en son pouvoir.....
Le film ne m'a pas rendu l'homme sympathique..... au contraire ! Quant à ce monde politique hypocrite, prêt à tout pour avancer, même aux pires ignominies, ......il effraie !
Des extraits qui sont effrayants par leur réalisme .....
Pour découvrir un extrait, cliquez sur le lien ci-dessus.....

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