jeudi 16 juillet 2015

Laure poursuit son combat !







25ème jour de grève de la faim pour Laure, 11ème pour sa maman et 2ème pour Claire et Bakoly ses collègues de Bellefontaine venus la rejoindre dans sa lutte.
Aujourd'hui, le collectif Bellefontaine et les étudiants se sont retrouvés à la fac du Mirail où la ministre Madame Najat Vallaud Belkacem a annulé au dernier moment l'inauguration de la Maison de la Recherche!! Son secrétaire d'Etat à l'Enseignement Supérieur Monsieur Thierry Mandon est chargé de la remplacer.
La Ministre a préféré la vente d’armes aux Mexicains ! Peu lui importe la santé d’une enseignante !
Elle est Ministre de quoi finalement ?????
Unis contre la répression des mouvements sociaux, les étudiants, le collectif Bellefontaine et des représentants de syndicats ont manifesté devant la Maison de la Recherche pour dénoncer l'acharnement de la hiérarchie et l'absence totale de dialogue social.

« Chaque changement de ministre donne lieu à un certain nombre d'aménagements dans les ministères. Untel décide de renouveler le mobilier, un autre de transformer certaines pièces en bureau ou en salle de travail. A chaque remaniement ministériel suit une série de réaménagement des locaux, plus ou moins coûteux. »
Où en est l'éducation nationale aujourd'hui ?
Pourquoi cette morosité dans les salles des profs ? Même les mouvements de grève s'essoufflent. De moins en moins de gens concernés, de plus en plus de profs écœurés, désabusés mais qui continuent malgré tout à s’investir auprès de leurs élèves et dans la vie des établissements. (extrait de Au risque de me perdre" écrit en 2009 !!!!!!)

«Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l’âme et le front,
Ceux qui d’un haut destin gravissent l’âpre cime
Ceux qui marchent pensifs, épris d’un but sublime.» (V.Hugo)



mercredi 1 juillet 2015

Gréve de la faim de Laure, enseignante à Toulouse.....

 






Le 18 juin 2015, le rectorat de l’académie de Toulouse prononce la mutation « dans l’intérêt du service » de 5 collègues enseignant-e-s du collège Bellefontaine. Le même jour, une 6°enseignante était traduite devant le conseil de discipline. Malgré un dossier vide et après avoir dû retirer des griefs, la sanction proposée par le rectorat a été «déplacement d’office ».
Ces six collègues étaient engagé-e-s, comme la grande majorité du personnel du collège, dans un mouvement de grève reconductible de trois semaines en décembre dernier. Ils demandaient de faire appliquer les décrets de loi sur l'éducation prioritaire et de partager entre tous les personnels, titulaires et précaires, les primes allouées aux établissements REP+.
Malgré les intimidations, les maltraitances et les mensonges de la part de leur chef d'établissement, malgré le silence et l'absence de dialogue des autorités académiques, nos collègues continuent de se battre contre des sanctions déguisées et la répression à l'encontre de 6 professeurs.
Où est l’intérêt du service quand on s’en prend à des collègues, reconnu-e-s pour leur professionnalisme et complètement investi-e-s au service de l’éducation prioritaire et des élèves ? Où est l’intérêt du service quand on démantèle des équipes pédagogiques expérimentées et soudées?
Depuis lundi 22 juin, une collègue victime de cette procédure a entamé une grève de la faim pour dénoncer ces mesures répressives et demander l'annulation de ces mutations forcées.
La détermination des 6 sanctionné-e-s et de leurs collègues, l’ampleur de la solidarité autour de cette lutte, ont contraint le Rectorat à un premier recul en abandonnant les poursuites disciplinaires et en renouvellant tous les contrats précaires de l'établissement. Mais le Rectorat persiste dans la volonté des procéder aux mutations forcées. Ce qui est inacceptable.
Trois de ces collègues concerné-e-s par ces mutations, dont Laure en grève de la faim, et une délégation de 10 personnes du collège Bellefontaine se rendront mercredi 1er juillet devant l'Assemblée Nationale à Paris et seront reçu-e-s par un député sensibilisé à leur lutte, qui les appuiera dans leur demande d'audience à Mme la Ministre de l'Education Nationale. (publié par le collectif du 22 mai)

"Le pot de terre contre le pot de fer" !!!! Tellement plus facile d'avoir des moutons et ce faits divers me ramène à ma propre histoire mais, aussi à ce mouvement des "enseignants désobéisseurs"  !!!

"Mais, tandis que le mouvement des enseignants « désobéisseurs » s’amplifie, Luc Chatel reste déterminé à poursuivre l’action entreprise par son prédécesseur !
Parmi ces enseignants, un directeur d’école élémentaire perdra son poste de direction, un enseignant Marseillais risque le licenciement, un prof d’histoire et géographie voit au bout de 25 années sa manière d’enseigner contestée. Il aura donc fallu 25 ans pour s’en rendre compte ? C’est incroyable !
Une épée de Damoclès au-dessus de la tête, ils attendent le verdict !

« Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux » (E de la Boétie)

Pourtant, tous n’ont qu’un désir :
-          aller vers une école meilleure et leur réflexion s’accompagne de dialogues avec les parents tout en assurant leur service.
-          Continuer à travailler et agir au mieux pour aider l’élève à trouver la voie qui l’aidera à s’épanouir dans sa vie d’adulte et de futur citoyen.
Ce n’est pas en punissant que le système peut s’améliorer mais en écoutant et en réfléchissant ENSEMBLE !

« Les poursuites disciplinaires contre les professeurs des écoles « désobéisseurs » iront à leur terme, il n’a pas de raison d’y mettre fin » (propos tenus par le ministre sur France Inter)

Finalement cet échange de ministre permettait d’espérer que ce qui était impossible hier ne le serait plus aujourd’hui.
« Est-il absurde de désirer l'impossible ? » -  …

« Au fond, Dieu veut que l’homme désobéisse. Désobéir, c’est chercher »…. En murmurant cette citation de Victor Hugo, Gaby reste pensive et interrogative…."











Souvenirs.......

En écoutant une chanson d'Idir sur la route du retour, j'ai eu de la peine....
J'ai pensé aux amis Tunisiens qui viennent de vivre des heures épouvantables, j'ai pensé à toi Mahmoud Bedoui, qui nous a quittés cela fait plus d'un an, toi qui avais écrit "Les chemins de l'inculture" et qui te battais pour ton pays, ce pays que tu aimais tant : la Tunisie !
Aujourd'hui, je revois, ces souks de Djerba dans lesquels je traînais avec des amies, je retrouve dans mes souvenirs ces marchands qui monnayaient mon prix auprès des amies. Les goûts avaient bien changés car quelques années plus tôt ils ne me trouvaient pas assez grasse !!!!! lol
Et, bien sûr, je pense à mes amis marocains.....Quand vous reverrai-je ? 
Je me revois déambulant dans les rues de Ouarzazate, suivant les pas d'un jeune marocain rencontré dans la Kasbah et qui m'avait proposé son aide pour la visite de la vieille ville. C'est ainsi que je me suis retrouvée dans la maison familiale où un excellent thé à la menthe avait été préparé par ses soins. J'ai même eu droit à une invitation à un mariage mais, je quittais le Maroc deux jours après ! Dommage !!!!
Je ne peux oublier ce gamin rencontré alors que nous amenions des livres à Errachidia et qui était reparti, fier comme Artaban, un livre sous le bras, livre qu'il avait tourné dans tous les sens car il ne savait pas lire.....

"En route vers Errachidia, nous faisons une halte de temps en temps dans de petits villages.
Un enfant vient vers nous et, même s'il parle le berbère, nous comprenons qu'il quémande des bonbons. Hélas ! Nous n'avions pas prévu aussi, nous lui donnons des chips. Il aime bien cela et ouvre de grands yeux ravis ! Il nous montre d'un signe les livres qui sont à l'arrière. Je lui en offre un, il le feuillette et part content. Quelques minutes après, nous le voyons revenir avec une dame. Un large sourire s'ouvre sur une bouche édentée ! L'enfant nous explique par signes, qu'elle aussi voudrait un livre. Je lui en donne un. Ils partent tous deux contents. Cela sera peut être le seul bien précieux, le seul signe de l'instruction ? Deviendra t-il comme le dit Cicéron l'âme de la maison ? « Une pièce sans livres, c'est comme un corps sans âme. »


"Malgré la chaleur, je décide une après midi d'aller visiter la kasbab. Je pars à pied car, ce n'est pas très loin de l'hôtel. Elle m'apparaît, majestueuse ! Je désire visiter seule, tranquillement aussi, je refuse l'aide d'un guide. Mais, bientôt, un jeune homme vient vers moi et, gentiment, dans un mauvais français commence à m'expliquer. Je ne peux résister à cette amabilité et je poursuis ma visite avec lui. Il me désigne du doigt les moucharabieh, système de volets orientables permettant aux personnes à l'intérieur de la maison, d'observer sans être vues. Cela servait principalement à dérober les femmes au regard des autres.
Il me propose ensuite de découvrir la vieille ville et, il m'entraîne dans des ruelles. Il désire me monter une maison d'hôtes tenue par un français. Une femme nous invite à entrer. L'endroit est agréable et frais. Elle me montre ensuite la nouvelle maison dont ils ont fait l'acquisition. Nous croisons le Français ! Il n'a plus remis les pieds en France depuis plus de quinze ans et ne désire pas revenir ! Il est certain que l'endroit est merveilleux et, je le comprends !
Le jeune marocain m'entraîne ensuite chez lui. Il n'a pas encore mangé et m'invite aimablement. Il demande à un de ses frères de nous prendre en photo en souvenir. Cette hospitalité que l'on ne trouve pas chez nous est agréable. Il me propose d’assister à un mariage, veut me présenter sa famille mais, je n'ai pas le temps car, nous n'allons pas tarder à repartir."


Un peu de nostalgie aujourd'hui et je ne peux qu'évoquer ces propos de Martin Luther King : 
Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots."

lundi 11 mai 2015

Voyage de François Hollande en Arabie Saoudite








Et, si nous évoquions le sort de Raïf Badawi, blogueur prisonnier en Arabie Saoudite et dont le sort a ému le Monde entier !

Souvenons nous......

Raïf Badawi est un écrivain et blogueur saoudien créateur en 2008 du site Free Saudi Liberals sur lequel il militait pour une libéralisation morale de l'Arabie saoudite.
Il est arrêté le 17 juin 2012 aux motifs d'avoir « mis en place un site web qui compromet la sécurité générale » et « tourné en ridicule des figures de l'islam ». il est accusé de désobéissance à son père, de cybercrime et d'apostasie, laquelle est passible de la peine de mort en Arabie saoudite.
La famille de Badawi, qui s'est marié en 2002 et a trois enfants, fait l'objet de tracasseries. Son épouse, Ensaf Haidar24, et ses trois enfants sont forcés de quitter le pays et obtiennent l'asile politique au Québec en octobre 201325. Ils vivent actuellement à Sherbrooke.













Rejugé en appel, Raïf est condamné le 7 mai 2014 à dix ans de prison, 1 000 coups de fouet, distribués en vingt séances hebdomadaires de flagellation, une amende d'un million de ryals (266 000 dollars) et une interdiction de voyage de dix ans à l'expiration de sa peine de prison.

Depuis , le 9 janvier Raïf n’a plus subi de flagellation mais, la justice saoudienne désire ouvrir un nouveau procès pour apostasie, dont la condamnation entraînerait la peine capitale pour décapitation !
La pression internationale continue et s’accentue !

Margot Wallström, Ministre des Affaires étrangères en Suède a dénoncé « les méthodes moyennageuses »  de l’Arabie Saoudite.
Le monde » entier a été profondément ému par le cas Raïf.
Il est en course pour le Prix Nobel de la Paix en 2015 et un film retraçant le combat de sa femme est en cours de production au Canada.
Le rêve de son épouse se réalisera-t-il  : «A l’annonce de sa libération et de son retour, je pense que j’irai dormir deux jours avant à l’aéroport pour être sûre de ne pas le rater. Ce sera le plus beau jour de ma vie !»




Dernièrement notre Président s’est rendu en Arabie Saoudite mais, est-il resté sourd au supplice de Raïf ou est-il intervenu pour sa libération ?
“Il est inconcevable que la France puisse garder ainsi le silence sur la condamnation barbare de ce jeune blogueur, qui pourrait à tout moment être rejugé pour apostasie et être condamné à la peine de mort, déclare Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.
Continuons à nous mobiliser pour obtenir sa libération et signez la pétition !


«  La question des droits de l’homme et de la liberté de l’information ne doivent pas être piétinés au nom des intérêts économiques qui lient Paris et Riyad.


jeudi 12 février 2015

Soutien au Dr Chraibi, président de l’Association de lutte contre l’avortement clandestin, démis de ses fonctions !





Le 11/02/2015, la déclaration du Dr Chraibi de Rabat me laisse abasourdie !

« Mes amis l'heure est très à grave, encore plus que je le disais auparavant, je ne voulais pas diffuser cette information ni sur Facebook ,ni sur d'autres réseaux sociaux ,encore moins sur la presse pour ne pas rajouter de l'huile sur le feu ,mais étant donné que la presse en a parlé aujourd'hui rapportant de faux arguments, je sors de mon silence et VOUS INFORME QUE LE MINISTRE DE LA SANTÉ A DÉCIDÉ DE ME DEMETTRE DE MES FONCTIONS DE CHEF DE SERVICE SUITE AU REPORTAGE ENVOYÉ SPÉCIAL SUR FR2 »

Lors d’un reportage réalisé pour « EnvoyéSpécial » sur France 2, le Dr Chraibi, gynécologue à Rabat, évoque le drame des avortements clandestins au Maroc. Plusieurs dizaines de femmes décèdent  chaque année lors de tels actes et le chiffre annoncé par l’AMLAC est effrayant : 600 à 800 avortements clandestins par jour !
L’interruption volontaire de grossesse est illégale au Maroc c’est pourquoi chaque jour des femmes avortent clandestinement. Témoin de cette détresse, le professeur Chraibi, s’efforce de venir en aide à ces Marocaines désespérées. Un sujet tabou au Maroc !
La mère célibataire abandonnée par le père biologique de l’enfant, est  rejetée par sa famille qui n’acceptera de renouer des liens que, si elle abandonne l’enfant.
Tous les jours 24 bébés sont abandonnés au Maroc. Ces enfants sont jetés dans la rue, dans des poubelles ou au milieu des décharges publiques.
Seulement, 4 associations bénévoles existent aujourd’hui sur tout le territoire marocain, dont 100% Mamans, la seule installée au nord du Maroc, à Tanger. Sans ces associations, les mamans seraient à la rue, livrées à elles-mêmes, complètement marginalisées, rejetées de leurs familles et de la société, à moins de n’abandonner leur enfant dès la naissance.

Le ministère  reprocherait au gynécologue de laisser sous -entendre, dans le documentaire, qu’il pratiquait des avortements clandestins. Il lui serait également reproché un manque d’autorisation  alors que le reportage s'est déroulé au grand jour à Rabat, dans un tribunal de Meknès et à Dar al Hadith, à Rabat!
Le ministre de la Santé, Houcine El Ouardi, qui soutenait pourtant le combat de l'AMLAC (,Association Marocaine de Lutte contre l'Avortement Clandestin)  et qui a même parrainé son dernier congrès, aurait menacé de sanctionner le professeur Chraïbi dans un courrier adressé au Conseil national de l’ordre des médecins, au Conseil régional de Rabat, à la Faculté de médecine et au CHU de Rabat, leur demandant de "statuer sur son cas".
C'est à croire que le Ministre ne soutient que le silence ! Si tu parles, si tu dis la vérité, tu seras puni 
Quelle hypocrisie !

Forte mobilisation sur le web pour soutenir le docteur Chraïbi et la cause qu'il soutient. 

Voici les propos du Dr Chraibi face à ces accusations :
"Ce que le ministère reproche à Dr Chraïbi :
1- Un tournage sans autorisation : « C’est faux, j’ai les preuves du ministère de la Communication. »
2- Un tournage clandestin : « Nous avons filmé 15 jours dans la maternité jour et nuit, à Dar El Hadith El Hassani, à la prison et au tribunal de Meknès, comment aurions-nous pu faire tout ça en cachette. A la maternité, à aucun moment la direction ne nous a arrêtés, alors que tout le monde nous voyait tourner, on ne peut cacher une caméra et une équipe de journalistes. »
3- Un médecin en réanimation enregistré à son insu : « Nous avons l’enregistrement en Off de France 2 où on entend la femme approuver que la communication téléphonique soit enregistrée. La preuve, elle a même fait une interview avec les journalistes. Par la suite, elle a démenti avoir donné son accord. »
4- De faux chiffres : « Nous avons donné nos chiffres selon notre étude : 600 avortements par jour. Le ministère n’est pas content et ne veut pas donner les siens pour comparer, car d’après eux, il n’y a pas d’avortement au Maroc. L’OMS (Organisation mondiale de la santé) a pourtant des chiffres qui se rapprochent des nôtres. »
5- Avoir filmé une femme pendant l’accouchement : « Elle était d’accord, car il s’agissait d’une grossesse volontaire et d’une femme mariée. Pour celles qui n’ont pas voulu, les visages ont été flouté. »
« On n’a rien à me reprocher j’aime mon pays et je veux que les femmes de mon pays aient le droit à la santé. J’ai confiance en la justice et ai beaucoup de soutien sur le net. D’ailleurs, ma page de soutien sur Facebook, a dépassé les 7 500 mentions j’aime en quelques heures. Je suis confiant ».
« On m’a reproché d’avoir nui à l’image du Maroc » (Dr Chraibi)

Et, à cette accusation, je répondrai :
-          Ce qui nuit au Maroc est qu'il se situe au niveau de l'Algérie pour les droits à l'avortement  mais également au niveau de l' Egypte, Syrie, Libye, Irak, Emirats Arabes Unis et Oman. .......alors que la Tunisie a légalisé l'avortement en 1973 (Avant la France !!!!)
 Ce qui nuit au Maroc ce sont des cas comme Amina qui violée, obligée d'épouser son violeur, a choisi le suicide à la mort aux rats !!!! Un cas qui a ému le Monde entier !!!!
 Ce qui nuit au Maroc c'est aussi que : Face à la difficulté de leur situation, de nombreuses femmes ont recours à des méthodes extrêmes. Certaines acceptent de "s’enfoncer des cintres dans le vagin, un morceau de bouteille ou un mélange de verre pilé", au risque d’avoir leur utérus perforé ou d'être victimes d’infections pouvant conduire à la mort.
 Ce qui nuit au Maroc est qu'il fait partie de ces pays où les risques de mortalité pour la femme est grand ! Les avortements artisanaux constituent l'un des plus grands risques de mortalité pour les femmes. Selon l'Organisation mondiale de la santé, 13% des morts maternelles sont dues à des avortements illégaux avec des méthodes dangereuses.
 Même Le Bahreïn n'interdit pas l'avortement de façon absolue mais requiert néanmoins la recommandation d’un médecin .
-          Arabie Saoudite, Jordanie, Liban et Qatar autorisent l’avortement  en cas de viol ou si la santé physique ou psychique de la mère est menacée.

Devant ces difficultés de nombreuses femmes ont recours à des méthodes extrêmes. Certaines vont jusqu’à "s’enfoncer des cintres dans le vagin, un morceau de bouteille ou un mélange de verre pilé", au risque d’avoir leur utérus perforé ou d'être victimes d’infections pouvant conduire à la mort.
Ces avortements artisanaux constituent l'un des plus grands risques de mortalité pour les femmes. Selon l'Organisation mondiale de la santé, 13% des morts maternelles sont dues à des avortements illégaux avec des méthodes dangereuses.
Simone Veil a ardemment défendu l’avortement en France en 1974 et, ce n’est qu’en 1975 que l’avortement sera autorisé.
N’oublions pas que dernièrement les femmes Espagnoles sont descendues dans la rue pour défendre leur droit à l’avortement et dénoncer le dernier projet de loi qui : « ne permettait ainsi de recourir à une interruption volontaire de grossesse (IVG) que dans deux cas : le viol, attesté par un dépôt de plainte ; ou « un risque durable ou permanent » pour la santé physique ou psychique de la mère, certifié par deux psychiatres. La malformation du fœtus n’était plus considérée comme un motif valable".
Restons vigilants !

Rien n'est définitivement acquis !

J'ai été très surprise au cours de mes voyages au Maroc de voir combien la situation de la femme me semblait de plus en plus difficile !

Extrait de "Au risque de me perdre" : (P : 146)


« Je n'avais pas le droit de bouger. Une femme doit se conduire ainsi selon leurs coutumes ! Ils ont à peine trente ans, vivent en France et me tiennent de tels propos ? J'en suis abasourdie ! La condition féminine a encore des progrès à faire ! J'ai remarqué aussi que de plus en plus de femmes sont voilées. L'ont-elles choisi ou leur impose-t-on ?
Le lendemain un ami nous invite à manger et un de ses copains nous rejoint pour le café. C’est vraiment un drôle de « zigoto » au regard lubrique et aux plaisanteries plus que douteuses. Même si nos oreilles en ont entendu bien d’autres il réussira presque à nous choquer ! Très sûr de son pouvoir de séduction, ses arguments de drague ne nous feront aucun effet, bien au contraire ! 
Je constate, désolée que de plus en plus de femmes portent le tchador mais, les hommes me paraissent de plus en plus libertins ! Tandis que les femmes dissimulent leurs cheveux, les hommes ne rêvent que de mettre à jour leurs attributs et, leur virilité ! »


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