Mort de l'histoire et géographie !

La pétition dénonçant la suppression de l’histoire et géographie en classe de terminale fait couler beaucoup d’encre !

Pour certains :

Des syndicats dénoncent une désinformation.

Voici les faits tels qu’ils les définissent :

»- Globalement, l’histoire- géographie sort confortée du projet de réforme. Les élèves de S bénéficieront de 4 heures d’histoire-géo en 1ère (contre 2h30 actuellement) et ceux qui le souhaiteront pourront suivre une option facultative de 2h en terminale.
- Les programmes d’histoire-géographie et les progressions seront revus de façon à ce que tous les lycéens étudient les mêmes contenus sur les deux années de seconde et première.
- La question sous-jacente, c’est celle de la place de la série S dans la formation. Doit-elle rester la formation d’excellence polyvalente ?

Le choix premier du ministère était de supprimer l’histoire-géographie en terminale S de façon à opérer un rééquilibrage entre les séries. L’objectif était de rendre pour un très bon élève littéraire les Séries L et ES plus attractives. L’effet espéré était de revaloriser les séries L et ES.


Pour d’autres :

Propos de Jacques Sapir, Directeur d’études à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales) ancien élève d’une Terminale Scientifique

"Tout le monde peut comprendre qu’une telle décision va aboutir à la suppression totale de cet enseignement. Très peu nombreux seront les élèves qui prendront une telle option. Nous ne devons donc nourrir aucune illusion..

Alors que, aujourd’hui, plus de 50% des élèves ont choisi la Terminale Scientifique, ceci revient à enlever l’enseignement d’Histoire et Géographie à cette même proportion

Seul le rétablissement de l’Histoire et de la Géographie dans le cadre de cours obligatoires peut garantir qu’elles seront suivies par les élèves des Terminales Scientifiques.

Il faut alors souligner l’incohérence profonde de cette décision. Elle survient au moment même où, de la commémoration de l’anniversaire de la mort de Guy Môquet au grand débat sur « l’identité nationale », en passant par le projet d’un musée de l’Histoire de France, la question de l’Histoire, mais aussi de la Géographie (car la conscience nationale s’enracine dans des pays et des paysages) occupe une place centrale dans notre pays »

Un débat télévisé hier au soir a évoqué ce problème. A côté d’une représentante d’un syndicat soutenant cette réforme, se trouvaient M. De Villepin ainsi que Luc Besson. Tous deux sont opposés à la suppression.

En écoutant ou lisant les informations aujourd’hui, bien des faits relatent des évènements se produisant ailleurs (Guinée, Irak, Philippines, Afghanistan…..), des débats (identité nationale….), des conférences ( Copenhague et sa conférence sur le climat)…. Un jeune à 17 ans n’a pas forcément l’ouverture d’esprit et l’intérêt pour les actualités qu’il aura à 18 ans (âge où il va voter !).

En reprenant les propos de Jacques Sapir, je suis étonnée de cette suppression alors que la polémique engendrée par la lettre de Guy Môquet et, avec lui une page de notre histoire, avait été sévèrement jugée par notre gouvernement.

Ces propos tenus par un syndicat m’ont dérangée. Je trouve regrettable que les syndicats adhèrent à cette réforme et donnent de tels arguments :

"Prenons bien garde au fait que la plupart des voix qui s’indignent de la situation de l’histoire-géo en Teminale S ne le font pas avec l’intérêt des élèves comme préoccupation première". Présenter de tels arguments pour justifier la mort de l'histoire et géographie en terminale S me gêne dans ma chair d'enseignante ! Quand verrons nous disparaître les maths et tout enseignement scientifique en terminale L ?

Personnellement, je considère que les programmes devraient être revus mais la suppression de cette matière me paraît regrettable et, je vois cela dans le seul intérêt du jeune futur citoyen.

N'est-il pas important de les ouvrir au monde et de ne pas les enfermer dans leur monde....la famille des scientifiques .... !

Le rôle de l'école est aussi de former le futur citoyen !

« Le monde est un livre dont chaque pas nous ouvre une page » Alphonse de Lamartine