vendredi 12 mars 2010

Cugnaux (HauteGaronne) : La Gifle !

Cugnaux, la gifle d'un parent d'élève

L’agression d’une CPE par un parent d’élève entraîne le droit de retrait des enseignants et des assistants d'éducation du collège Montesquieu de Cugnaux (31).

Après avoir été mise à la porte de la salle de cours, l’élève de 3ème a téléphoné à son père. Celui-ci est entré avec violence dans l’établissement et a giflé la CPE.

« Cette élève n'a pas supporté qu'on lui annonce que le collège allait appeler sa mère. Elle était hors d'elle et hurlait. Peu de temps après, son père est entré en grimpant sur les grilles et a donné la gifle à notre collègue alors que je m'interposais. Un surveillant a dû le ceinturer pendant que sa fille elle aussi lançait des insultes. C'était d'une violence inouïe », explique la principale adjointe.

Une plainte a été déposée par la victime, en arrêt de travail pour trois jours, et par le collège. L'adolescente et son père ont été placés en garde à vue..

« On laisse pourrir le système et les problèmes continuent »

Depuis six ans qu'il enseigne, ce professeur d'histoire-géographie TZR ( remplaçant ) change régulièrement de collège. Il se « sent submergé par les réformes » de l'Éducation nationale. Le malaise des profs vis-à-vis de la surcharge de travail, des programmes à répétition et de la violence en milieu scolaire, est pour lui devenu « très très fort ». violence»

Luc Chatel : «99% des élèves ne connaissent pas la violence »

Le ministre de l'Education nationale était hier à Toulouse.

Interrogé par un journaliste, ses réponses me semblent bien vagues….

« Quel bilan avez-vous présenté hier à Nicolas Sarkozy ?

Nous avons fixé les états généraux au 7 et 8 avril. L'objectif, c'est de prendre du recul sur ce phénomène, regarder aussi ce qui se fait dans d'autres pays. Réfléchir sur la place des parents dans l'école, celle de l'autorité, de la sanction.

La violence à l'école est-elle réellement devenue ingérable dans certains cas ?

Vous savez, sur 12 millions d'élèves qui vont à l'école en France, 99 % suivent des cours normalement et ne connaissent aucune violence. Mais il faut faire le nécessaire pour combattre les actes de violence qui dépassent les limites de l'acceptable. »

"Réfléchir sur la place des parents dans l'école, l'autorité, la sanction " ? Excellente piste mais cela se fera-t-il sans "tabou" ?


Voici un extrait du livre : "Au risque de me perdre" et de mon vécu dans l'Education Nationale :

"Deux élèves se bagarrent dans le couloir. Je les gronde et les punis tous les deux. Le lendemain, la mère vient me trouver, et désapprouve la punition. Ce n'est pas son fils qui a commencé. Je ne suis pas là pour mener une enquête et, je ne change pas d'avis ! La maman part déçue et, moi, je le suis aussi devant l'attitude d'une collègue, une institutrice !

La semaine suivante, j'entends un grand bruit dans le vestiaire des garçons. Je me précipite et trouve le même élève sautant de banc en banc ! Je mets un mot dans le carnet :

« Votre fils saute de banc en banc au risque de se faire mal et de détériorer le matériel. »

Je n'ai plus jamais entendu parler de cette maman ! Par la suite, j'ai eu un autre de ses fils et, nos rapports ont été bons.

Deux enfants en viennent aux mains pendant mon cours. Je les gronde et les envoie à la vie scolaire. Ils auront la même punition. Le père vient le lendemain, et, va contester la punition auprès des conseillers d'éducation. Il m'appelle à la maison et m'explique que ce n'est pas son fils le responsable. Je refuse de reconsidérer la punition donnée. Ils étaient deux à se battre, ils seront deux à être punis ! Je suis appelée chez le principal qui veut me faire changer d'avis mais, je reste imperturbable ! Pas question de mettre deux sanctions différentes. Les conseillères d'éducation sont de mon avis."

Aujourd'hui, une grève amène à nouveau le déchaînement des médias contre les profs.

Pourquoi ne pas se serrer les coudes au lieu de toujours critiquer ?

Ce sont leurs enfants !

Même si je ne suis pas gréviste, je dis : "Ras le bol des critiques !"

Continuez dans le schéma de "l'enfant roi" et, pensez que ces mêmes enfants feront la société de demain !





Aucun commentaire:

A lire - à consulter...