« Nous avons besoin les uns des autres. L'être humain n'est pas fait pour s'isoler, mais pour partager » (Alice Parizeau)
Dernièrement il m’a été posé une question à laquelle je suis tout d’abord restée sans voix et, sans réponse mais qui a amenée la réflexion en moi.
Quel était mon avis sur « le droit de circulation entre les nations » ?
Et, d'ailleurs, que signifiait "libre circulation" ? S'agissait-il de biens, de personnes, de possibilité de travail ..... ?
Quoiqu'il en soit, j'ai à travers cette interrogation retrouvé certaines périodes de ma vie.....
Appartenant à un pays et à une catégorie socio-professionnelle assez favorisée, je ne me sentais pas particulièrement brimée quand à un désir de circulation d’un pays à un autre.
Mais, pour moi, circulation était égale à voyage, beaux paysages, beaux hôtels, belle vie….Je ne voyais pas vraiment le reste !
Les coutumes d’un pays pouvaient me déranger (voile islamique ou autre), mais, dans ce cas, j’étais libre de m’abstenir d’y aller….
Mais, quand j’ai découvert le Cambodge, cette misère m’a interpellée et effrayée aussi…..
Les khmers avaient laissé un pays en ruine. Le pays était encore miné et, il n’est pas rare d’entendre que des mines tuent et estropient encore aujourd’hui.
Les Kmers ….membres d'une organisation communiste, fondée en 1954 dans l'ombre du Parti communiste français. A leur tête, Pol Pot, Khieu Sampan, Son Sen...des hommes formés à Paris dans les années 1950 au Cercle des Études Marxistes. C’est en en 1975 qu’ils prendront le pouvoir au Cambodge et le garderont jusqu’en 1979.
L'organisation khmère rouge, mettra alors en place une dictature d'une extrême violence.
Ils désiraient créer une société socialiste sans classe, purgée des séquelles de l'influence capitaliste et coloniale occidentale ainsi que de la religion. Utilisant des milliers d'enfants et d'adolescents coupés de leur famille et fanatisés, les communistes cambodgiens commirent contre les différentes composantes de la population Khmère un massacre immense (entre 1.5 et 2.5 millions morts selon les estimations) que l'ONU a déclaré comme génocide. Ce bilan range Pol Pot et les autres dirigeants communistes parmi les plus grands criminels contre l'humanité du XX° siècle.
En voyage avec un groupe, j’ai aimé ce pays et suis restée émerveillée devant le site d’Angkor . Des gamines vendaient des cartes postales aux touristes et, je poussais ceux du groupe à acheter. Je me faisais des petites amies car, les enfants se tournaient souvent vers moi. Il est vrai qu’avec mes cheveux blonds et mes yeux bleus, j’étais « typée » là-bas tout comme eux, le sont chez nous !
J’ai eu peur : de cette misère, de ces mines anti-personnelles, de ces personnes handicapées que je découvrais sur ces chariots de fortune dans les rues de Phnom Penh.
J’ai eu peur lorsque le guide nous a raconté le calvaire qu’il avait vécu lorsqu’il avait été arrêté par les Khmers, incarcéré, torturé….
J’ai eu peur, mais, j’ai compris pourquoi tous ces gens quittaient leur pays dans des embarcations, ce qu’on appelait « boat people ».
J’ai ouvert les yeux sur le monde…
Par la suite, mes voyages m’ont conduite au Sénégal que je n’ai pas découvert à travers les beaux hôtels mais, que j’ai vécu pratiquement seule et à travers les campements. Je me suis plongée dans la population et, cela a ajouté une « couche » à cette compréhension qui m’avait fait défaut jusqu’à ce jour…
Et puis, mon éveil à l’écriture m’a fait découvrir la Guinée et les jeunes de là-bas. A travers eux, j’ai vécu les évènements du stade au mois de septembre 2009. Et, lorsqu’un jeune journaliste m’a écrit : « depuis une semaine je souffre de palu et de fièvre typhoïde, mais je crains le pire. depuis ma naissance je n'ai jamais aussi été souffrant. J'ai pris trois sérums et il me reste quatre piqûres. ça va un peu, mais quelque chose me dit que mon organisme ne va pas bien. Je maigris trop madame en plus j'en ai marre de ce pays j'ai envie de le quitter. Je voudrais savoir si c'est possible d'essayer de tenter une demande d'asile en France. Je me sens en prison pas d'espoir. Pourtant j'ai beaucoup de projets...."
Ces propos m'ont profondément touchée....
Aujourd’hui, mon désir est d’aller un jour, au Sénégal ou ailleurs, pour aider dans l’alphabétisation.. Mais, mon rôle se réduit à cela. Je n’ai pas le droit de m’immiscer à la vie politique du pays sinon, cela devient de la colonisation…
Et, comme le résume si bien cette phrase trouvée dans l’humanité et qui résume fort bien ce que j’éprouve :
" Je rêve du jour où chaque être humain pourra vivre en paix et en dignité dans sa propre patrie, et où la libre circulation entre les peuples sera un choix personnel, un droit, et non une nécessité…"
1 commentaire:
je vous remercie, je cherche une profonde information sur le meme sujet mais d'un angle un peut different ; le droit de l'homme comme article de l'onu!es-c'est une verité ou un protocole de service ?
cx'est un peut profond .
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