HISTOIRE DE LA CARICATURE ET DE LA PRESSE SATIRIQUE EN F RANCE DES ORIGINES A 1945
HISTOIRE DE LA CARICATURE ET DE LA PRESSE SATIRIQUE EN F RANCE
DES ORIGINES A 1945
Le terme de « caricature » apparaît au XVIIe siècle, et l’Encyclopédie définit la « charge » comme « la
représentation [...] d’une personne ou [...] d’un sujet, dans laquelle la vérité et la ressemblance exacte ne sont altérées que par l’excès du ridicule ». La dérision repose fréquemment sur la transformation des corps ou l’animalisation, parfois renforcée par le texte, sous forme de légendes ou de bulles.
Si l’illustration apparaît timidement dans la presse du XVIIIe siècle, la Révolution et l’Empire suscitent de nombreuses caricatures politiques, notamment sous l’influence des dessinateurs anglais.
Le XIXe siècle est l’âge d’or de la caricature, qui constitue un élément important de la diffusion de la pensée politique et du débat démocratique. L’illustration profite de l’essor économique et des progrès techniques du monde de la presse pour gagner peu à peu les journaux, notamment sous l’influence de Charles Philipon, créateur dans les années 1830 de La Caricature puis du Charivari
, où s’illustre Honoré Daumier.
La presse satirique est étroitement surveillée par les régimes successifs, l’image – qui parle aux lettrés comme aux analphabètes – étant considérée comme plus dangereuse que l’écrit. Lorsque l’Empire se fait moins autoritaire dans les années 1860, le dessin satirique gagne à nouveau du terrain, notamment sous l’impulsion d’André Gill.
Avec la grande loi de libéralisation de la presse du 29 juillet 1881, la caricature connaît une expansion sans précédent, dans un contexte général d’explosion de la presse.
Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, l’image satirique joue un rôle important dans les mobilisations
populaires : au gré des crises (Boulangisme, Affaire Dreyfus, séparation des Eglises et de l’Etat, etc.), les dessins de L’Assiette au beurre, Pssst... ! ou Le Canard enchaîné sont de puissants instruments de satire politique et sociale.
Illustrant deux siècles d’histoire, ces caricatures, portraits-charges et dessins d’humour fournissent un excellent reflet de la société et de l’opinion et constituent ainsi une source essentielle pour les historiens. (Bibliothèque Nationale de France)
DES ORIGINES A 1945
Le terme de « caricature » apparaît au XVIIe siècle, et l’Encyclopédie définit la « charge » comme « la
représentation [...] d’une personne ou [...] d’un sujet, dans laquelle la vérité et la ressemblance exacte ne sont altérées que par l’excès du ridicule ». La dérision repose fréquemment sur la transformation des corps ou l’animalisation, parfois renforcée par le texte, sous forme de légendes ou de bulles.
Si l’illustration apparaît timidement dans la presse du XVIIIe siècle, la Révolution et l’Empire suscitent de nombreuses caricatures politiques, notamment sous l’influence des dessinateurs anglais.
Le XIXe siècle est l’âge d’or de la caricature, qui constitue un élément important de la diffusion de la pensée politique et du débat démocratique. L’illustration profite de l’essor économique et des progrès techniques du monde de la presse pour gagner peu à peu les journaux, notamment sous l’influence de Charles Philipon, créateur dans les années 1830 de La Caricature puis du Charivari
, où s’illustre Honoré Daumier.
La presse satirique est étroitement surveillée par les régimes successifs, l’image – qui parle aux lettrés comme aux analphabètes – étant considérée comme plus dangereuse que l’écrit. Lorsque l’Empire se fait moins autoritaire dans les années 1860, le dessin satirique gagne à nouveau du terrain, notamment sous l’impulsion d’André Gill.
Avec la grande loi de libéralisation de la presse du 29 juillet 1881, la caricature connaît une expansion sans précédent, dans un contexte général d’explosion de la presse.
Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, l’image satirique joue un rôle important dans les mobilisations
populaires : au gré des crises (Boulangisme, Affaire Dreyfus, séparation des Eglises et de l’Etat, etc.), les dessins de L’Assiette au beurre, Pssst... ! ou Le Canard enchaîné sont de puissants instruments de satire politique et sociale.
Illustrant deux siècles d’histoire, ces caricatures, portraits-charges et dessins d’humour fournissent un excellent reflet de la société et de l’opinion et constituent ainsi une source essentielle pour les historiens. (Bibliothèque Nationale de France)
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