mardi 20 octobre 2009

La spirale infernale !


Un employé de France Télécom en arrêt maladie a tenté de se pendre mardi soir chez lui à Marseille,

Le ministre du Travail Xavier Darcos, auquel il est reproché de se contenter de "mesurettes" face au problème de souffrance au travail, a souligné que "Dieu merci, cet homme avait pu être sauvé et n'était pas mort".

"Il était chez lui depuis plusieurs mois, très malade, peut-être qu'il y a des liens avec l'entreprise mais enfin c'est quelqu'un qui était à son domicile", a-t-il ajouté.

Parce qu'il est à son domicile, en arrêt maladie, le système "se lave les mains" ? Et, peut être faudrait-il agir afin d'arrêter cela ?

De manière générale, concernant France Télécom, M. Darcos "pense qu'à la fin de l'année nous serons en situation que ce que nous voyons aujourd'hui ne se produise plus."


La fin de l'année ? C'est dans deux mois et, le problème dure depuis plus d'un an et demi !

Il faut combien de suicides pour faire accélérer le système ?

M. Darcos avait déjà fait observer que "tout de même toutes ces entreprises dont on est en train de parler et qui sont en difficulté sont quand même des entreprises où l'emploi lui-même n'est pas menacé. Aucun. Ni à la SNCF, ni à France Télécom, ni à Pôle emploi".

Mais, il a oublié de dire que :

- France Télécom a supprimé, sans licenciement, environ 22.000 emplois au cours des trois années de 2006 à 2008.

- A la SNCF, il y a eu plus de 20.000 réductions de postes depuis 2002, également sans licenciement

Le gouvernement a annoncé par ailleurs vendredi son intention de désigner à l'opinion publique les grandes entreprises qui ne mettent pas en place des négociations sur le stress avant février 2010, sans exclure de prendre des sanctions plus sévères dans un deuxième temps.

Y aura-t-il pénalité pour le service public et, pour l'Education Nationale en particulier ?

« En réaction au plan d’urgence pour la prévention du stress au travail annoncé par Xavier Darcos le 9 octobre, les membres du Réseau des enseignants du primaire en résistance ont saisi l’occasion pour s’intéresser au nombre de suicides enregistrés chez les enseignants. Le chiffre est alarmant : 39 cas par an pour 100 000 enseignants, selon une étude épidémiologique de l’Inserm de 2002. Il s’agit donc de la profession la plus touchée, suivie de près par les fonctionnaires de police (35 pour 100 000).

Il est urgent d’ouvrir le débat sur les conditions de travail : « Les enseignants sont face à un large public et les occasions de conflits se multiplient. On observe un désarroi croissant chez les profs. Au lieu de parler des problèmes rencontrés dans leur classe, ils se replient. Le questionnement reste individuel alors qu’il devrait être posé collectivement. La médecine du travail n’existe pas dans notre institution. »

Autre donnée représentative du sentiment de défaillance : 93 % jugent leur profession dévalorisée et près de la moitié sont prêts à changer de métier.

À cela plusieurs explications. Les professeurs manquent de reconnaissance. « Le métier n’a pas plus la même aura qu’avant. » Et les sentiments de culpabilité et de honte prédominent. « Nous nous sentons impuissants face à des situations sociales difficiles vécues par les élèves. L’exigence de réussite à tout prix des parents met une pression très forte sur les enseignants. Le désengagement de l’État fait perdre du sens à notre travail. »Si le tableau est sombre, les désobéisseurs refusent de se résigner.

Ils proposent l’ouverture d’une enquête sur le stress des enfants et des enseignants dans l’école et demandent à Luc Chatel, ministre de l’Éducation nationale, à Xavier Darcos, ministre du Travail, et aux organisations syndicales « d’ouvrir rapidement un débat sur les conditions de travail au sein de l’Éducation nationale ». »



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