"On n'est pas libre quand on a peur. Libre d'apprendre, de progresser, de travailler", a dit Vicolas Sarkosy, plaidant pour "une école de la sérénité, du respect, de la confiance".
Il a présenté mercredi une série de mesures pour juguler la violence dans les établissements scolaires :
-Possibilité de suspendre les allocations familiales est déjà inscrite dans la loi
-Au-delà de quatre demi-journées d’absence, le chef d’établissement devra le signaler à l’Inspecteur d’Académie qui devra convoquer la famille.
-Ouverture, en 2011, d'une dizaine d'internats où seront accueillis les élèves entre 13 et 16 ans "les plus durs"..
-Onze internats d'excellence, pour les élèves méritants des milieux défavorisés, vont être également créés, "dès la rentrée prochaine
Mais aussi :
-Installation d'un bureau du policier référent dans tous les établissements scolaires (sur la base du volontariat).
-Renforcement du partenariat éducation nationale-justice
-Formation spécifique des enseignants aux questions de discipline et de sécurité
-Responsabilisation des parents
Possibilité pour les chefs d'établissements difficiles de choisir eux-mêmes leurs enseignants.
Que penser de ces mesures ?
Supprimer les allocations, c'est aussi mettre des familles déjà en difficulté dans une situation, pire encore. Mais, n'est-ce pas d'un autre côté responsabiliser les parents ? Cela peut paraître choquant mais, ce n'est pas pire que la prime élève !
Donner la possibilité de choix des enseignants aux chefs d'établissement ? Arme à double tranchant qui peut entraîner du favoritisme....
N'oublions pas :
Le 30 avril 2010 :
Un professeur d’éducation physique et sportive Se donne la mort en se tirant une balle dans la tête en salle des professeurs.
"Il ne semble pas que cet évènement tragique soit lié à une circonstance professionnelle s'est empressé de souligner le recteur, mais plutôt en lien avec une question personnelle"
Souvenons-nous :Le 10 juin 1997 :
Bernard Hanse, 50 ans, professeur d’EPS se donne la mort à l'aide d'une arme à feu sur une petite route de la Marne après avoir été accusé d’attouchements. L’élève s’est ensuite rétracté.
L’attitude et les propos de Ségolène Royal lors de cette triste affaire sont déplorables :
"L'affaire n'est pas finie... L'enfant s'est peut être rétracté sous la pression des adultes, sous le poids d'un suicide..."
Extrait de : "Au risque de me perdre :
"Jamais elle n'exprimera aucun doute ni regret quant au bien fondé de son initiative, prise au nom de la parole de l'enfant. Elle affirmait lors de la parution de sa circulaire que « les enfants ne mentent jamais ».
Une élève que je grondais et que j'ai prise par l'épaule afin qu'elle me regarde me décroche un :
« Vous n'avez pas le droit de me toucher… , je le dirai à mes parents »
Finalement, le soir, la nuit, vous angoissez. Que va t’elle raconter aux parents ? Plus question de gronder… ça les perturbe. Les prendre par l'épaule… c'est très mal interprété ! et, si de surcroît, cet enfant n'a pas la même couleur de peau… vous êtes raciste ! Une élève que je réprimandais me traite de : « raciste ! ». L'amusant est qu'une petite magrébine avec laquelle je n'ai aucun problème et qui assiste à la scène rigole et lui dit : « bizarre, avec moi, elle ne l'est pas »
Deux élèves se bagarrent dans le couloir. Je les gronde et les punis tous les deux. Le lendemain, la mère vient me trouver, et désapprouve la punition. Ce n'est pas son fils qui a commencé. Je ne suis pas là pour mener une enquête et, je ne change pas d'avis ! La maman part déçue et, moi, je le suis aussi devant l'attitude d'une collègue, une institutrice !
La semaine suivante, j'entends un grand bruit dans le vestiaire des garçons. Je me précipite et trouve le même élève sautant de banc en banc ! Je mets un mot dans le carnet :
« Votre fils saute de banc en banc au risque de se faire mal et de détériorer le matériel. »
Je n'ai plus jamais entendu parler de cette maman ! Par la suite, j'ai eu un autre de ses fils et, nos rapports ont été bons."
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