Entre la mort du jeune Rémi Fraisse à Sivens et les difficultés entre
migrants et population à Calais, le gouvernement semble dépassé !
Pour en débattre, Anne-Sophie
Lapix a reçu Malek Boutih, Gérard Darmanin, Barbara Pompili et Louis Aliot dans
l’émission Mots croisés lundi 3/11.
Débat intéressant !

Peut-on humainement rester indifférents à la situation des migrants qui
« s »entassent » à Calais et tentent de regagner le Royaume Uni ?
Quand on entend les propos de cet homme, enseignant dans son pays en guerre qui, devant le désarroi dans lequel il se trouve, regrette de ne pas être resté dans son pays même s'il avait dû être tué, peut-on rester indifférents ?
Je reste persuadée qu'il faut aider chez eux quand cela est possible mais, dans les cas de guerre, on ne peut les renvoyer chez eux ....
Ma réflexion sur les événements dans l'ex Yougoslavie m'avait amené à écrire cela :
N’oublie
pas…..
Regarde les et n’oublie pas ..
La guerre n’épargne
personne
Un jour tu entends frapper
Elle est là à ta porte
Tu ne l’avais pas vue
arriver !
Regarde les et n’oublie
pas
L’enfant de Mitrovica
Ne comprend pas
Pourquoi il n’a plus le
droit
De jouer avec son ami
Sacha .
Regarde les et n’oublie
pas…
Les familles s’entassent
dans des camions
Au péril de leur vie pour
fuir l’horreur
Des filles sont enlevées
par des trafiquants
Et amenées loin pour
vendre leur corps
Regarde les et n’oublie
pas
Ne la juge pas si demain
tu la vois
Juchée sur ses talons
parcourant le trottoir
En quête du client qui lui
permettra
De payer avec son sexe le
prix de sa liberté !
Regarde les, toi qui as
chaud
Regarde les et n’oublie
pas
Que ce qui arrive là-bas
Peut arriver un jour chez
toi !
Ma première expérience dans une
association : Extrait de "Au risque de me perdre"
Dakar, 9 février 2007 vers 21h……
Cela faisait longtemps que j’en
rêvais de ce voyage. Depuis de nombreux mois, je le préparais….
Pourquoi le Sénégal ? Pourquoi la
Casamance ?
Novembre 2005…. mon fils revient
d’Albadar (Casamance)..
Après avoir passé quelques jours
à surfer sur les plages proches de Dakar, il décide de voyager, de découvrir le
pays. Il rencontre Mamadou joueur de jumbé et lui parle de son projet. C’est
ainsi qu’il fera connaissance de « Papa », un guitariste aveugle qui vit dans
des conditions déplorables dans la rue, dans un état de dénuement total. Papa a
un ami à Albadar, il propose à mon fils de l’accompagner là-bas et, tous trois
prennent un car qui les amènera vers la Casamance. Dans l’autobus, il apprend
que l’ami de Papa, Béké est guérisseur. C'est ainsi qu'il va passer plusieurs
jours là-bas, découvrant le pays, les coutumes, les gens. Béké et lui se lient
d'amitié et deviennent très complices ce qui attisera la jalousie de Papa !
Revenu en France, il me raconte
son voyage et me décrit les conditions d’existence de ses nouveaux amis. Son
histoire m’émeut et, désormais, mon désir est de les connaître, de m’impliquer
pour les aider.
Je ne connais pas le Sénégal.
Partir seule, sans savoir où loger, ni qui rencontrer me dérange. Je vais donc
chercher une association qui œuvre en Casamance. Ma sœur, qui travaille dans un
journal, me donne les coordonnées d'une petite association. Je les contacte et,
vais les rencontrer. Ils vont à Kafountine, en Casamance, dans la région où je
désire me rendre. Un voyage est prévu pour le mois de février. Ma décision est
prise. Mais, comme pour la plupart ce sont des retraités et qu'ils partent
longtemps, j'irai donc les rejoindre.
L'association s'implique
principalement dans la région de Kassel à une dizaine de kms de Kafountine.
Elle a pour but de favoriser les échanges dans les domaines agricole,
sanitaire, scolaire, culturel et humain. Les ressources, comme toute
association loi 1901, sont principalement les cotisations, subventions de
l'état, des régions et des départements. De nombreuses réalisations ont été
menées à leur terme, notamment l'école de Kassel, d'autres sont en cours et,
les projets ne manquent pas.
Le frère de Béké est instituteur
aussi je demande à mon fils de le contacter afin de savoir ce dont il a besoin.
Malik m'appelle. Il désirerait que je lui amène des manuels de classe et des
livres de bibliothèque. Les manuels sont pour son usage personnel car, là bas,
le programme n'est pas le même. Ils sont désireux de parfaire leur manière
d'enseigner aussi, nos livres, ceux qui partent à la décharge parce que trop usés
pour nous, eux, ils en sont demandeurs.

D'autre part, l'association qui
aide la petite école de Kassel me demande de trouver du matériel scolaire.
Je lance une collecte auprès des
élèves du collège. Je veux les sensibiliser aux problèmes des enfants
d'ailleurs. Cette collecte a beaucoup de succès ! La vie scolaire du collège
m'a beaucoup aidée.
Les enfants de 6ème SEGPA,
enthousiasmés par ce projet, m'apportent un soutien précieux. Ils m'ont déjà
préparé un carton avec quelques vêtements. J'en suis très touchée. Ces enfants,
si pénibles en classe ont un cœur d'or. Eux, qui très souvent sont les moins
favorisés ne restent pas insensibles aux difficultés des autres enfants.
J'interviens dans leur classe pour leur expliquer pourquoi je vais là bas et,
évoque avec eux le pays, le système scolaire, les besoins, les problèmes. En
apprenant que l'école n'est pas obligatoire, ils aspirent à aller vivre là-bas
mais, avec leur enseignante, nous leur expliquons l'importance de l'instruction
et, combien les enfants de là-bas aimeraient aller à l'école. Ils sont très
curieux. Ils me posent beaucoup de questions. Chaque élève va préparer un
courrier que j'amènerai aux élèves de la classe de CM2 de Kassel.
Je fais le tour des associations
sportives et récupère ballons et maillots. Beaucoup de clubs m'apportent une
aide importante.

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