dimanche 14 décembre 2014

Ile de Gorée !










Le samedi 13 décembre, aux Etats Unis, des milliers de participants ont manifesté dans les rues de Washington, New York ainsi que dans d'autres grandes villes américaines, pour dire NON aux violences policières, pour dire NON à la non inculpation de ces mêmes agents blancs, responsables de la mort de plusieurs noirs non armés !

Le Ku Klux Klan, ce mouvement qui prône schématiquement la suprématie de la « race » blanche sur les autres « races » et, notamment sur les descendants des anciens esclaves, est toujours présent ! Hélas ! 

Symbole de ce commerce indigne....Gorée !

Face à Dakar, Gorée a été du XVe au XIXe siècle le plus grand centre de commerce d'esclaves de la côte africaine. Cette île a connu la domination portugaise, néerlandaise, anglaise et française.  Avec ses  sombres quartiers des esclaves et ses élégantes maisons des marchands d'esclaves, l’île de Gorée reste encore aujourd'hui un symbole de l'exploitation humaine.
Nous nous promenons dans cette île charmante et aimerions visiter « la maison des esclaves ». Pas de chance ! Les horaires de la navette et ceux de l’ouverture de « la maison des esclaves » font que nous ne pourrons y aller. Mais, un groupe « d’officiels » se dirige vers la maison. J’en profite pour expliquer notre désir de visiter qui se heurte aux impératifs des horaires… Un homme me sourit alors et demande à leur guide de nous inclure dans leur groupe et, c’est en agréable compagnie que nous effectuerons cette visite. C’est une villa rose à deux étages.  Classée au patrimoine de l'Unesco, elle est devenue pour le monde entier le premier lieu de mémoire de la traite négrière. Au rez-de-chaussée,  nous découvrons l'entrepôt où étaient entassés hommes, femmes et enfants et cette  issue étroite donnant sur la mer, appelée «Porte du voyage sans retour» par laquelle des dizaines de milliers de captifs sont passés pour embarquer à destination des Amériques.
Visite émouvante même si, des affirmations publiées en 1996 dans le journal  "Le Monde" contestent  la véracité de « cette maison aux esclaves ». Les explications du guide suffiront pour imaginer ce qu’ont pu vivre tous ces esclaves que ce soit à Gorée ou ailleurs !
« La maison des esclaves » n’existait-elle que dans l’imagination de Joseph N'Diaye, conservateur de la Maison des esclaves de l'île de Gorée ?
Dans son livre, « il fut un jour à Gorée » il s’adresse aux enfants du monde entier. Il leur explique la capture des Africains, les marchés où ils étaient vendus  comme des animaux,  les soutes des bateaux dans lesquelles ils étaient entassés et qui les emmenait vers l’Amérique, leurs conditions de vie effroyables mais aussi leur lutte pour que cette humiliation prenne fin et qu’enfin l’esclavage soit aboli.
Peu importe que « la maison des esclaves » ait existé ! Joseph N’Diaye a accompli « un devoir de mémoire » en faisant de ce lieu un symbole !
Sur la place du village, une femme m’interpelle et me demande de lui donner un souvenir. Je n’ai pas grand-chose, sinon, un petit miroir de sac que je lui tends.
Ce qui est amusant est que je l’avais acheté à Lourdes et que la Vierge décore ce petit miroir ! Elle m'a remercié et a souri !!!

Chanson extraite du répertoire des « enfants de l'espoir » ( paroles et musique J.Humenry)
Que tu sois blanc
Que tu sois noir
T'as les yeux couleur de l'espoir
Et tu travailles à ta façon
Pour changer le monde
Que tu sois blanc
Que tu sois noir
T'as les yeux couleur de l'espoir
Et tu travailles à ta façon

Pour éclairer l'horizon (extrait de "Au risque de me perdre" )

"J'ai le rêve qu'un jour, mes quatre enfants vivront dans une nation où ils ne seront pas jugés pour la couleur de leur peau, mais pour leur caractère. » (Martin Luther King)

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