Après Indochine et Est-Ouest, Régis Wargnier revient dans le sud-est de l'Asie pour raconter dans Le Temps des aveux l'histoire vraie de François Bizot, cet anthropologue français installé au Cambodge. Celui-ci est arrêté en octobre 1971 par des miliciens khmers rouges et conduit dans un camp de rééducation dirigé par Kang Kek Ieu, tristement connu sous le surnom de Douch.
Je me souviens d'Angkor et de ce guide qui nous conduisait dans ce site en nous disant de bien le suivre et de faire attention où nous mettions les pieds. Je savais que les khmers avaient placé des mines anti-personnelles dans tout le pays et j'ai compris qu’on pouvait craindre même dans des sites comme Ankhor. Et, quand je suis arrivée à Phnom Penh et que j'ai vu toutes ces personnes handicapées, ces personnes auxquelles il manquait une jambe ou autre, alors, j'ai mesuré la détresse des habitants de ce pays. La détresse de ces gens qui avaient sauté sur des mines anti-personnelles et vivaient ou survivaient depuis sur des fauteuils roulants de fortune, de ces vieux fauteuils donnés par les pays étrangers qui n’en avaient plus besoin. Tout cela, on le savait mais, on ne mesurait pas ce qui s’était passé là-bas. Quand le guide nous a raconté les tortures qu’il avait subies, les massacres de la population, j'ai compris ce qu'ils avaient vécu et ça m'a fait fait mal.

L'« Angkar » (organisation) des Khmers Rouges applique alors une politique maximaliste, plus radicale encore que celle des soviétiques et des maoïstes, visant notamment à purifier le pays de la civilisation urbaine. Les villes, à l'image de Phnom Penh dans la nuit du 17 au 18 avril 1975, sont vidées de leurs habitants, envoyés en rééducation dans les campagnes. La traque systématique des anciennes élites, "identifiées" parce que parlant des langues étrangères ou portant des lunettes (par exemple), ajoutée aux mines placées par les deux camps, à la malnutrition et aux maladies aboutit à des massacres de masse et à une catastrophe humanitaire d'origine politique. En 1979, le Viêt Nam envahit le Cambodge. Après le départ des forces du Viêt Nam en 1989 et l'envoi de forces de l'ONU au début des années 1990, le régime retrouvera peu à peu un semblant d'autonomie. Le roi Norodom Sihanouk, redevenu chef de l'état, abdique en 2004 au profit de son fils cadet Norodom Sihamoni.
Anghor est l'ancienne capitale de l'Empire khmer qui prospéra du IX° au XVe siècle. Situé à sept Kilomètres de Siem Reap, le site d'Angkor s'étend sur 400 km carrés. Plus de 287 temples ont été dénombrés dans la région, dont la construction est échelonnée du IXème au XIIIème siècle.

Angkor est un site merveilleux, une des richesses du Cambodge.
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