
Cela ne fait que 40 ans et les
déclarations de quelques politiciens, à l'époque, étaient particulièrement croustillantes
voire même agressives !
Jean Lecanuet qui avait défendu la
peine de mort se déclare contre la loi évoquant une « œuvre de mort » !
La peine de mort ne semble pas pour lui une œuvre de mort !!!!
"L'avortement ferait chaque année deux
fois plus de victimes que la bombe d'Hiroshima." déclare René Feït….c’est d’ailleurs lui qui a diffusé un enregistrement des battements de cœur d'un
fœtus dans l'Assemblée nationale.
Et, Louis Donadieu considère que "La femme s’épanouit en donnant la
vie." Mais, voyons ! Surtout dans un cas de viol !
Et au copain de Christine Boutin,
Hector Rolland de s’exclamer :
"Il nous est demandé de participer à
une sorte de Saint-Barthélemy où des enfants en puissance de naître seraient
quotidiennement sacrifiés." (Hector Rolland)
"Vous faites le choix d'un
génocide" (Hector Rolland
Le 26 novembre, en France, les
députés revotent symboliquement la loi
Veil
Ils seront 7 à ne pas la voter ….
Parmi les récalcitrants, un
député FN qui a demandé « pardon pour les enfants qui ne naîtront pas…. »
Quarante ans après l’adoption de
la loi légalisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG), les élus de
l’Assemblée nationale sont quasi unanimes sur un point : « Il n’est pas
question de revenir sur la loi Veil. 143 voix contre 7, pour « réaffirmer le droit fondamental à l’IVG
en France et en Europe ».
Deux pays interdisent
l’avortement : Chypre et Malte et des restrictions sont appliquées en Irlande,
Espagne, Pologne, Luxembourg.
Une loi remise en cause récemment
en Espagne sous la pression de l'église et il a fallu une descente massive dans les rues pour dire NON et défendre la loi IVG !
Pas très loin de chez nous, au
Maroc, l’AMLAC lutte contre l’avortement clandestin.
« La femme qui se suicidera
parce qu’elle est enceinte, la femme qui deviendra dépressive, car mal vue dans
notre société, la jeune fille de 12 ans enceinte après avoir été violée… sont
des exemples de cas où l’avortement devrait être autorisé pour sauvegarder la
santé de la mère», déclare le président de l’AMLAC. “
« nous assistons ces
derniers mois à un durcissement extrême de la justice envers les pratiquants de
l'avortement, chose qui était relativement et hypocritement tolérée. Que se
passe t'il?
En 5 mois il y'a eu un minimum de
5 médecins (ainsi que leur équipe) condamnés à des peines lourdes
d'emprisonnement; le dernier en date remonte à un mois où un médecin de Meknes
a été condamné (tenez-vous bien) à 10 ans de prison ferme, un million de DH
d'amende et interdiction totale d'exercer la médecine dans un pays où nous
manquons terriblement de médecins; l’anesthésiste ,la secrétaire, et
l’infirmière qui travaillent pour une bouchée de pain ont été condamnés à 3
ans.
Jusqu'à quand allons-nous
assister aux terribles conséquences des grossesses non désirées (avortements
compliqués, suicides, crimes d'honneur, incarcérations de médecins, infanticides
et abandon d'enfants) .
Suite à cela l'AMLAC , s'est
encore mobilisée ces derniers temps et nous
avons alors provoqué une réunion au sein du parlement présidée par l'ex
ministre Mme Nouzha .

En mars 2012, j’avais publié un
article : « Amina avait 16 ans » :
Souvenez-vous :
Le samedi 9 mars, après avoir été contrainte à
épouser son violeur, elle s’est donné la mort près de Tanger avec de la mort
aux rats.
La loi dépénalise le violeur s’il
épouse la victime. Battue, violée, enceinte et obligée d’épouser celui qui l’a
ainsi martyrisée ! J’imagine le supplice de cette fille et, Amina a préféré
mettre fin à ses jours.
En France, 40 ans après ils sont
encore 7 à dire NON ou à s’abstenir ! Restons vigilants car, rien n’est
jamais gagné !
Jean-Marie Le Pen salue par un
tweet l'adoption en Espagne d'un projet de loi supprimant quasiment le droit à
l'avortement, y voyant le "souci du respect de la vie" et Marine Le
Pen envisage le déremboursement de l’IVG ! Qui pâtirait de cela ? Les femmes en difficulté financière seraient
les victimes de cette loi car, les autres ne seront pas arrêtées par l’argent !
« Le droit universel des femmes à disposer librement de leur corps est une condition indispensable pour la construction de l'égalité réelle entre les femmes et les hommes, et d'une société de progrès» ainsi que la «la nécessité de garantir l'accès des femmes à une information de qualité, à une contraception adaptée, et à un 'avortement sûr et légal».
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