mardi 22 septembre 2009

Quel lundi !!!!!



Un lundi difficile.....j'ai mis les pieds dans certaines incohérences du système que je n'ignorais pas mais......

Midi :
Je me prépare à partir au travail mais, je passe avant un petit coup de fil à une dame de 74 ans que j'ai connue cela fait peu de temps mais qui est presque devenue une amie...
"Rappelez moi me répond elle car j'ai un problème".
J'attends un peu et passe un autre appel. La messagerie me répond. Etrange !
Quelques secondes après ma sonnerie retentit. C'est elle....
"Appelez vite les pompiers me dit-elle, je fais une hémorragie."
Je fais vite le 15 pour le SAMU. Une personne me répond, j'explique. Je suis ennuyée parce que je ne connais pas parfaitement l'adresse mais, en appelant une de ses filles dans le midi, j'arrive à régler le problème.
"Je vous passe le médecin" me dit-il.
Et, alors, là, je suis stupéfiée !
"D'où saigne-t-elle ? me dit-il.
-Je ne sais pas. Elle m'a appelée affolée mais ne m'a pas donné plus d'explications et, j'avoue que je n'ai pas pensé à lui demander.
-Allez voir me dit-il et vous rappelez "
Je suis héberluée.....
-J'ai toute la ville à traverser et pendant ce temps là elle perd son sang. Mais, vous voulez la laisser crever ? " lui ai-je répondu.
Je sais fort bien qu'aux urgences, ils sont débordés mais, je ne peux m'empêcher de réagir !
Je pars vite. Heureusement, sa fille a appelé sa soeur. Le gendre est vite sur les lieux et quand j'arrive, les pompiers sont là.
Une mare de sang souille le carrelage.....
Elle est rapidement emportée aux urgences !
Que serait-il arrivé si son gendre n'avait pu être joint ? Je n'ose y penser !!!!!!

Je pars au collège un peu rassurée.....
Pendant que je fais l'appel, un des élèves, très pénible depuis le début de l'année, ne cesse d'ennuyer un camarade.
Après X remarques, je l'envoie à la vie scolaire !
Par la suite, en parlant avec l'autre gamin, je découvre que cette "persécution" dure depuis qu'il est au collège, dans les cours mais aussi durant la récréation et je comprends alors ce que dissimulait cet air triste et buté quand on lui adressait la parole. Sous cette timidité et parfois, cette agressivité, se camouflait un profond désarroi...

Combien d'enfants sont ainsi la proie de la méchanceté et de la bêtise, persécutés par ceux qui se croient plus forts ?
Combien de fois ai-je grondé les garçons qui le poussaient, au risque de le faire renverser par une voiture, alors que nous partions au stade ?

Extraits de "Au risque de me perdre :

Lorsque je lis « Les particules élémentaires » de Houellebecq, je suis effrayée devant certaines descriptions des brimades sexuelles infligées en internat aux petits 6ème ! Je suis écœurée et aurais eu du mal à le croire, si un ami, ayant subi cela ne m'en avait convaincue ! J’imagine les profondes blessures qui peuvent en résulter et, je comprends que certains voiles se lèvent aujourd’hui, que certains aient besoin de parler, de raconter, de se libérer de telles souffrances ! Les « bizutages » que vivent très bien certains étudiants peuvent eux aussi, avoir une répercussion très grave sur l'équilibre psychologique de quelques-uns. Je n'ai jamais connu cela mais, je pense que je l'aurais mal vécu ! Pourquoi humilier ainsi ce nouvel arrivant ? Quel est le but ? Quel est le positif dans ces pratiques un tantinet sadique


Lorsque je lis la première lettre du président Sarkozy aux enseignants, je suis ravie de découvrir qu'il en a pleinement conscience mais, arrivera-t-il à améliorer cela ? « Je souhaite que nous reconstruisions une éducation du respect. Je souhaite que nos enfants apprennent la politesse, l'ouverture d'esprit, la tolérance, qui sont des formes du respect. »

« De grandes idées » murmure alors Gaby, « des valeurs auxquelles je suis très attachée et que j'ai vu progressivement disparaître. Cela va t-il changer ? »

« Jadis il y avait sans doute dans l'éducation trop de culture et pas assez de nature. Désormais il y a peut être trop de nature et plus assez de culture. Jadis on valorisait trop la transmission du savoir et des valeurs. Désormais, au contraire, on ne la valorise plus assez. »(N.Sarkosy. Lettre aux éducateurs). Pour tout cela, je lui donne entièrement raison mais, entre un constat et un changement, il y a un grand pas à faire… et, j'attends de voir ! Le titre « lettre aux éducateurs » a provoqué bien des grincements de dents. Nous sommes des enseignants mais, le système nous amène à porter plusieurs casquettes dont celle d'éducateur !"


De forts belles idées mais, il faudrait donner aux mots.....les moyens pour les faire appliquer !

Ce n'est pas en réduisant les postes d'enseignants et en augmentant l'effectif des classes, qu'on y arrivera !!!!

Ce n'est pas en réduisant les postes dans les hôpitaux qu'on aidera les personnes en difficulté !!!!


« Un problème sans solution est un problème mal posé » Albert Einstein



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