La jeune femme, âgée de 32 ans" venait d'apprendre qu'elle changeait de chef d'équipe", selon Mme Dalibard directeur exécutif en charge du marché entreprises.
"C'est une personne qui était fragile, qui était suivie à la fois à titre personnel et dans l'entreprise par des psychiatres, des médecins du travail et l'assistante sociale depuis longtemps", a-t-elle précisé.
Cet acte désespéré vient s'ajouter à une série de suicides au sein de France Télécom, où depuis février 2008, les syndicats avaient déjà dénombré 22 suicides de salariés, pour environ 100.000 personnes en France.
Des salariés se sont mobilisés jeudi contre leurs conditions de travail et les méthodes de management. La veille, un technicien de Troyes avait tenté de se suicider en se plantant un couteau dans l'abdomen lors d'une réunion après avoir appris la suppression de son poste.
Depuis plusieurs années, les syndicats déplorent le malaise au travail et la pression sur les salariés, notamment pour les inciter à quitter l'entreprise, dans le cadre d'un plan de départs volontaires, qui a permis en trois ans, de se séparer de 22.000 salariés (pour 5.000 embauches).
Le Ministre du Travail, Xavier Darcos doit rencontrer le PDG en début de semaine prochaine.
Peut-on systématiquement accuser un état de déprime comme l'évoque Mme Dalibard ? C'est certainement plus facile que de se remettre en cause !
Mais, où est le côté humain dans tout cela ?
Extrait de "Au risque de me perdre" qui évoque le suicide dans l'enseignement :
"Le suicide des enseignants est-il donc chose fréquente ? Et, si c'est le cas, pourquoi l'Education Nationale reste-t-elle indifférente ? Elle se contenterait de constater ? C'est déplorable !
Mais, hélas ! de tels faits divers font les gros titres de la presse, celle des journaux locaux mais aussi des journaux nationaux comme Libération et le Monde.
Cette découverte l’interpelle et l’effraie. Elle décide de faire des recherches sur Internet.
« Une carte socioprofessionnelle des candidats au suicide montre que les enseignants, en particulier les instituteurs, paraissent «fragilisés par de mauvaises conditions de travail et des relations conflictuelles avec les publics qu'ils rencontrent. »
Devant ses yeux défilent différentes affaires qui sont tombées dans l’oubli et qui ont eu pour triste aboutissement : la mort !
Elle ne peut que rester abasourdie et affolée en découvrant tout cela dans « Le Monde »: Mardi 23 septembre 2008 à 15h05 :
« Le monde des enseignants est en émoi à la suite du suicide de l'un d'entre eux après son placement en garde à vue. »"
Depuis 30 ans, la France compte environ 3.000 suicides chez les plus de 65 ans, sur les 10.000 environ répertoriés chaque année.
Se sentant "rejetés par une société très méprisante envers les gens qui ne sont plus actifs", souvent isolés et voyant leur état physique décliner, beaucoup de patients âgés ne voient pas d'autre issue, explique le Dr Sophie Moulias, gériatre
Le suicide des personnes âgées "n'intéresse personne", déplore Sophie Moulias. "Ce n'est pas un point fort de la santé publique aujourd'hui", insiste-telle,
Faut-il des séries de suicides pour que les gouvernements (quels qu'ils soient) tournent un regard attentif aux problèmes des autres ?
«Je puis tout pardonner aux hommes, excepté l'injustice, l'ingratitude et l'inhumanité »
(Denis Diderot)
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